1817- Une année historique
Cette date constitue le point de départ de ce qui peut être considéré comme le renouveau de l’industrie de la construction. En ce début de XIXe siècle, Louis Vicat (1876 –1861), jeune ingénieur des ponts et chaussées de 22 ans mène des travaux autour des phénomènes d’hydraulicité du mélange « chaux-cendres volcaniques ».
Ce liant, déjà connu des Romains, restait jusqu’alors le seul matériau connu capable de faire prise au contact de l’eau.
Louis Vicat fut le premier à déterminer de manière précise les proportions de calcaire et de silice nécessaires à l’obtention du mélange, qui après cuisson à une température donnée et broyage, donne naissance à un liant hydraulique industrialisable : le ciment artificiel. Louis Vicat publia le résultat de ses recherches sans prendre de brevet.
Les débuts d’une industrie
En affinant la composition du ciment mis au point par Louis Vicat, l’Ecossais Joseph Asdin (1778-1855) réussit à breveter en 1824 un ciment à prise plus lente.
Il lui donna le nom de Portland, du fait de sa similitude d’aspect et de dureté avec la roche du jurassique supérieur que l’on trouve dans la région de Portland dans le sud de l’Angleterre.
En France, la première usine de ciment est créée en 1846 à Boulogne-sur- Mer, bien que les tout premiers ciments aient été fabriqués à Pouilly en Bourgogne.
Lafarge a fabriqué du ciment à partir de 1868, sur son site du Teil dans l’Ardèche, dont il exploite depuis 1833 le gisement de pierre calcaire pour produire de la chaux.
Mais, le véritable essor de l’industrie du ciment coïncide avec le développement des nouveaux matériels de fabrication : four rotatif et broyeur à boulets en tête.
Ainsi en 1870, il fallait près de 40 heures pour produire une tonne de clinker contre environ 3 minutes de nos jours !