Le retard n'est pas alarmant, mais il faut cependant redoubler en vigilance en cas d'épidémie de grippe précoce.
Cette année le vaccin de la grippe sera disponible en France, à partir du 12 octobre et aura par conséquent 10 à 15 jours de retard, par rapport aux précédentes années.
La radio RTL révélait jeudi, selon ses sources, que le problème serait dû à l'Organisation mondiale de la Santé : celle-ci aurait fourni un virus défectueux aux fabricants.
"C'est la première fois que ces problèmes industriels sont mis en cause. Cela ne devrait pas avoir de conséquences pour la santé", indique RTL sur son site internet.
Ne tardez pas à vous vacciner
Contactée par LCI.fr, le Dr Anne Mosnier des Groupes Régionaux d'Observation de la Grippe et d'autres maladies (GROG) a cependant indiqué que "l'information quant à ce retard datait de juillet, et que le problème technique en cause était récurrent. Il a simplement mis quelques jours de plus".
Le médecin a cependant précisé qu'il fallait que les "personnes concernées ne tardent pas à se vacciner dès réception du bulletin leur permettant d'obtenir gratuitement le vaccin, pour ne pas cumuler les retards et prendre des risques supplémentaires".
Le service d'information médical de Sanofi Pasteur MSD, leader de la vaccination en France, a quant à lui expliqué à LCI.fr qu'il s'agissait d'un "problème de productivité sur une souche, qui se répercutait par conséquent à l'ensemble des producteurs de vaccins contre la grippe".
Il couvrira l'ensemble des besoins
Chaque année, la composition du vaccin est établie selon les recommandations de l'OMS.
En France, le vaccin est gratuit pour les personnes les plus fragiles, soit plus de 8 millions de personnes : personnes âgées de 65 ans et plus, personnes atteintes de certaines affections de longue durée telles le diabète, l'insuffisance cardiaque et respiratoire graves, l'épilepsie grave.
Malgré ce retard, le nombre de doses disponibles devrait être supérieur à celui de 2005, permettant de couvrir l'ensemble des besoins, a rassuré le Pr Bruno Lina, délégué général du Groupe d'étude et d'information sur la grippe.