Traversée de Sète sans bras,Thierry Corbalan nage dans le bonheur !

Aujourd’hui à Sète,Thierry Corbalan nagera 6 kilomètres.

Une distance “ridicule” quand on est capable d’en nager 60 entre île d’Elbe et Corse en 15 h 50.

Victime d’un grave accident en 1988,ce Biterrois de naissance,ancien policier à Sète,se déclare plus heureux depuis son handicap.

C’est une leçon de vie.

Tout simplement,sans voyeurisme ni compassion.

C’est une rencontre avec un type “ex-tra-or-di-naire” de 54 ans.

Il vous donne la pèche lui qui a connu l’enfer jusqu’aux flammes,avant de nager dans son nouveau bonheur.

"Aujourd’hui,je suis beaucoup plus épanoui que dans ma vie d’avant.

J’ai des enfants,je me suis remarié.

Oui, je suis heureux."

Le face-à-face avec Thierry Corbalan ne peut laisser indifférent.

Le physique interpelle.

Tout est là,sauf les bras.

"Au début,le regard des autres me dérangeait mais,là,je n’y prête plus attention.

Il n’y a pas les valides d’un côté et les invalides de l’autre.

Il y a des gens qui font les choses différemment sans pour autant se sentir inférieurs."

Victime d'une électrisation

Chez l’ancien policier de Sète,le mental est plus fort que tout. Jusqu’à remplacer l’indispensable.

Un accident a transformé son corps,a modifié sa vie.

Il raconte ce jour de 1988.

Un jour à la con : "J’ai été victime d’une électrisation entre une canne à pêche en carbone et une ligne à haute tension de 25 000 volts.

Je pêchais,comme d’habitude,à proximité d’une voie ferrée et il y a eu un arc électrique entre la caténaire et ma canne.

Le truc improbable."

Des abdos sur son lit d'hôpital

Avant,Thierry Corbalan était un judoka de bon niveau (2e dan),régulièrement qualifié aux championnats de France de la police : "Mon cœur de sportif et le goût de l’effort m’ont sauvé la vie.

Tout ce que je fais depuis l’accident,c’est par plaisir et pour aider les autres mentalement.

Les messages d’encouragements sont autant de victoires."

Thierry Corbalan qui faisait des “abdos” sur son lit d’hôpital et qui a couru son premier semi-marathon un an après l’électrisation,"à Cannes,la ville où ça m’est arrivé",a redécouvert la nage en 2009,grâce à Franck Bruno,amputé tibial,président de l’association “Bout de vie”.

"Quand je me suis remis à l’eau,j’ai vite apprivoisé l’élément.

Presque instinctivement,j’ai nagé en ondulation comme un dauphin.

D’où mon surnom." Tatoué sur sa peau.

Capable de nager 60 km

Aujourd’hui à Sète,Thierry Corbalan nagera 6 kilomètres.

Une distance “ridicule” quand on est capable d’en nager 60 entre île d’Elbe et Corse en 15 h 50.

Un simple entraînement d’un sportif banal.

Ou presque.













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