Ne a Venise 1254 mort a Venise en1324
Un fabuleux voyage
Voyageur vénitien. Marco Polo a 19 ans lorsque son père, Niccolo, et son oncle Matteo, des marchands qui se sont rendus à deux reprises à la cour du Grand Khan, décident de l'emmener avec eux.
La caravane des Polo part de Saint-Jean-d'Acre et se dirige vers Laïas, aux portes de l'Arménie, rendue inaccessible entre temps par la présence d'une armée sarrasine.
Les Vénitiens poursuivent alors leur route par un autre itinéraire, traversent Mossoul, Bagdad, Kachan et Ormuz en se livrant au commerce des étoffes, des pierres précieuses et des perles.
Ils passent ensuite par Nichapour, remontent vers l'est, traversent le Badachkan, pays des rubis, les hauts plateaux du Pamir (Afghanistan), et finissent, après la traversée du désert de Gobi, par atteindre la Chine.
Marco Polo à la cour de Koubilaï Khan
L'empereur mongol de Chine, Koubilaï Khan, les accueille avec faste et bienveillance.
Séduit par l'intelligence de Marco, il le prend à son service comme conseiller et lui confie quelques missions dans le sud de la Chine.
Tandis que Marco Polo voit ses ambassades couronnées de succès, son père et son oncle amassent force richesses.
Après douze années en Chine, les Vénitiens, redoutant la disgrâce au cas où le khan viendrait à mourir, lui demandent l'autorisation de rentrer à Venise.
Koubilaï, réticent, accepte finalement et profite d'une ambassade persane pour se séparer de ses estimés Vénitiens en les joignant à la caravane.
Le voyage terrestre est assez court, et Marco Polo embarque avec les siens à Tchouan-Tchéou, l'actuelle Canton.
Les navires font route par Ceylan, la côte occidentale de l'Inde, le golfe Persique, et débarquent à Ormuz. Les trois marchands reprennent alors la route et arrivent finalement à Venise, 24 ans après leur départ.
Le «Livre des merveilles du monde»
Les récits de Marco Polo au sujet de la richesse du Cathay (la Chine) sont accueillis avec scepticisme par les Vénitiens, qui par dérision le surnomment il Milione (l'homme aux millions).
Une guerre éclate ensuite entre Venise et Gênes, au cours de laquelle Marco Polo est fait prisonnier.
C'est en prison à Gênes qu'il rencontre Rustichello da Pisa (Rusticien de Pise), à qui il raconte son voyage.
Une fois libéré, celui-ci consigne par écrit ses propos et se fait le premier éditeur du Vénitien.
Le succès du livre, baptisé Livre des merveilles du monde, est considérable.
D'abord rédigé en français, il est bientôt traduit en plusieurs langues et, abondamment recopié, est diffusé dans toute l'Europe.
Lu par beaucoup comme une œuvre d'imagination, il influença deux siècles plus tard les grands découvreurs, comme Colomb et Vasco de Gama.