Chaque salarié est censé rencontrer le médecin du travail une fois tous les deux ans
les visites médicales se déroulent pendant le temps de travail et sont obligatoires.
La visite d’embauche : cette première consultation doit avoir lieu au plus tard avant la fin de la période d’essai.
Elle permet au médecin de vérifier que la personne recrutée ne souffre pas d’une affection dangereuse pour ses collègues et que son état de santé lui permet d’endosser le poste proposé.
Dans certains cas salarié effectuant des travaux dangereux, personne travaillant au contact de l’amiante, handicapé, femme enceinte…, cet examen peut même se dérouler avant l’embauche.
Les visites périodiques : la première consultation est suivie tous les deux ans d’une visite de contrôle, pour vérifier si le salarié est toujours apte à occuper son poste.
S’il existe des risques particuliers - exposition continue au bruit… -, le médecin peut, par exemple, écourter ce délai et décider de rencontrer son patient tous les ans.
Entre deux visites, le salarié peut demander à être reçu s’il considère que sa santé physique ou psychologique se dégrade pour des motifs liés à son activité.
Il n’est pas obligé d’en informer son employeur, la consultation se déroulant alors en dehors des heures de travail.
Les visites de reprise : elle est obligatoire quand le salarié reprend le travail après une maladie professionnelle, un congé maternité, un arrêt d’au moins vingt et un jours pour cause de maladie non professionnelle (ou absences répétées pour motif de santé), ou un arrêt lié à un accident du travail d’au moins huit jours.
Elle se déroule au plus tard huit jours après le retour du salarié et met fin à la suspension du contrat de travail.
Attention ! L’employeur est en droit de licencier le salarié qui refuse de se soumettre à l’un de ces rendez-vous, ce refus étant considéré par les juges comme une cause réelle et sérieuse de licenciement.
Lors de la première visite le salarié est soumis a un questionnaire médical et familial afin de connaître ses antécédents médicaux et vérifier s’il existe des risques particuliers par rapport à son poste,
Puis, à chaque visite il y a un examen visuel, des analyses d’urines et, si nécessaire, un audiogramme, un électrocardiogramme, ou une prise de sang.
À la demande du salarié, le médecin peut aussi accepter de prescrire un examen particulier s’il est pertinent par rapport à son état de santé. «son rôle n’est pas celui du généraliste, mais il peu toutefois être en contact avec lui
À l’issue de chaque visite, le médecin doit donner son avis sur l’aptitude du salarié à occuper le poste.
Cet avis peut être remis sans commentaire ou, par exemple, sous réserve d’aménagement de poste, comme l’installation d’un écran protecteur sur un ordinateur.
Lorsque le médecin diagnostique une inaptitude (allergie aux solvants d’une peinture pour un peintre, par exemple), il effectue un autre examen quinze jours plus tard.
Il dispose ainsi de temps pour chercher avec l’employeur des solutions de reclassement.
Au cours du second rendez-vous, il étudie les propositions avec son patient.
Si celui-ci refuse les solutions (ou en cas d’impossibilité de reclassement), l’employeur a un mois pour mettre fin au contrat de travail.
Un licenciement pour inaptitude est alors prononcé.