Aborder la route des vacances en toute sérénité

Pour aborder la route des vacances en toute sérénité, prenez les précautions d’usage et respectez lesrègles de bonne conduite.


Prenez la route dans de bonnes conditions physiques

Partez après une bonne nuit de sommeil : une durée de sommeil inférieure à cinq heures multiplie par trois le risque d’accident. De même, 17 heures de veille active équivalent à 0.5 g
d’alcool dans le sang

Ne prenez pas d’alcool : plus de 24 personnes meurent sur la route chaque semaine en France dans des accidents liés à l’abus d’alcool ; les jeunes de 18-24 ans sont particulièrement vulnérables puisqu’ils représentent 37,6% des personnes tuées et 19,2% des blessés hospitalisés dans des accidents de ce type.

Évitez les repas copieux qui favorisent l’assoupissement et la baisse de vigilance.

Prenez garde aux médicaments et substances incompatibles avec la conduite.
Vérifiez les emballages des traitements avant de prendre le volant : depuis 2008, la présence de pictogrammes pour prévenir les risques est obligatoire.


Pendant le trajet, adaptez votre comportement


Arrêtez-vous au moindre signe de fatigue ou de somnolence : 30% des accidents mortels de la route sont liés à la somnolence au volant.
Sur autoroute, c’est la première cause de mortalité.


Fatigue et somnolence, ce n’est pas la même chose

La fatigue, c’est la difficulté à rester concentré.
Picotement des yeux, raideur de la nuque, douleurs dans le dos et regard fixe sont les premiers signes annonciateurs de la fatigue.

La somnolence, c’est la difficulté à rester éveillé. Bâillements et paupières lourdes annoncent un risque
d’endormissement.


Pour lutter contre les risques de somnolence et de fatigue au volant

respectez les temps de pause (10 à 20 minutes toutes les 2 heures) et éviter de conduire plus de 6 à 8 heures par 24 heures

évitez de conduire entre 13h et 16h et entre 2h et 5h créneaux où le risque de somnolence augmente sensiblement ;

respectez les limitations de vitesse, pour des raisons de sécurité mais aussi parce qu’une conduite rapide est plus fatigante.
Elle oblige le conducteur à traiter un plus grand nombre d’informations en un minimum de temps et à adapter en permanence sa vision ;

pour récupérer rapidement, prenez un ou deux cafés avant de faire une courte sieste. La caféine mettant 15 à 30 minutes avant d’agir, son absorption ne gêne pas l’endormissement et permet de recouvrer l’ensemble de ses capacités au réveil (pas d’inertie du sommeil).


Attachez votre ceinture de sécurité ; assurez-vous que vos passagers, notamment les enfants, sont bien attachés
Plus de 500 vies seraient épargnées chaque année si tout le monde respectait cette consigne.
Les jeunes enfants doivent être installés dans un siège adapté à leur taille, leur poids et leur âge

(une personne=une place=une ceinture).


En cas de forte chaleur, évitez de circuler aux heures les plus chaudes de la journée (entre 12 heures et 16 heures).
Équipez votre véhicule de pare-soleil ou de films solaires pour la lunette arrière et les vitres latérales arrières (ils protègent du soleil, réduisent la luminosité et la température à l'intérieur de
l'habitacle).

Buvez régulièrement des boissons fraîches pour éviter les risques de déshydratation et de coups de chaleur, risques accrus par l’effet de serre du véhicule.

Soyez très attentif aux passagers les plus vulnérables (enfants, personnes âgées).

Pensez également aux animaux domestiques transportés, car eux aussi peuvent souffrir de déshydratation et de coup de chaleur.

Ayez un ventilateur d’appoint, des lingettes rafraîchissantes, un brumisateur d'eau.


Gardez un extincteur à portée de main car en cas de forte chaleur le véhicule peut prendre feu.

N’abusez pas de la climatisation, si votre véhicule en est équipé. Les véhicules climatisés consomment en moyenne 5 % de carburant de plus par an que ceux qui ne le sont pas.

Conserver une différence modérée entre la température extérieure et intérieure : pas plus de 5°C d'écart.


Si votre moteur chauffe anormalement, ralentissez et, fenêtres ouvertes, mettez votre chauffage à fond pour évacuer une partie de la chaleur au niveau du moteur.
Si l’anomalie persiste, arrêtez-vous et laisser refroidir le moteur (le liquide de refroidissement se change tous les 2 ans).

Si vous choisissez de rouler la nuit, soyez particulièrement prudent : la conduite de nuit représente moins de 10 % du trafic, mais près de 45 % des personnes tuées.

En toutes circonstances, respectez les limitations de vitesse et les distances de sécurité.
Adaptez votre vitesse aux circonstances (pluie, orage, abords des chantiers routiers) : essayez de maintenir une vitesse régulière, conduisez sans à-coups (successions de freinages et de fortes
accélérations) vous réduirez votre consommation en carburant de 15 % par rapport à une conduite dite sportive ou nerveuse.


déshydratation et le coup de chaleur


Différents symptômes doivent vous alerter :


en cas de déshydratation : crampes musculaires au niveau des bras, des jambes, du ventre… ; épuisement pouvant se traduire par des étourdissements, faiblesse, insomnie inhabituelle ;

en cas de coup de chaleur : augmentation rapide de la température du corps, agressivité inhabituelle ; peau chaude, rouge et sèche, maux de tête, nausées, somnolence, soif intense, convulsions et perte de connaissance

En cas d’urgence, appelez immédiatement les secours :

si vous êtes sur autoroute, depuis les bornes d’appel d’urgence qui localiseront très bien le lieu de votre appel ;

en tout autre lieu, par téléphone, d’un poste fixe ou d’un mobile, en composant le 112 numéro européen ou le 15 numéro du SAMU ou le 18 numéro des Pompiers (Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours) ;

repérez le nom de la voie sur laquelle s’est produit l’incident, le sens de circulation si la voie est à double sens.
Notez les points de repères (points kilométriques, aires de
stationnement, parkings, échangeurs, ponts… une adresse précise si elle existe).


Attention à l’état des routes

Les très fortes chaleurs ont des répercussions sur les matériaux constituant les chaussées :

accentuation des déformations existantes ;

présence d’orniérages, notamment dans les giratoires, les rampes réservées aux poids lourds, aux barrières de péages poids lourds, aux arrêts des bus…

fissurations importantes dues aux retraits et tassements des sols asséchés ;

défauts sur des joints d’extrémité de chaussées en béton de ciment et aux joints de dilatation d’ouvrage d’art.



Attention aux conséquences des fortes chaleurs sur l'adhérence des pneumatiques :


sur les plaques de bitume liquéfiées, l’adhérence n’existe pratiquement plus et il y a risque de dérapage ;

sur les surfaces de bitume non liquéfiées mais ramollies, l’adhérence est plutôt bonne tant qu’il fait chaud. Par contre, dès qu’un refroidissement apparaît et par temps de pluie, la surface est alors
lisse, parfois glacée et l’adhérence du pneu sur la route est plus réduite

l’orniérage, quant à lui, pose des problèmes de confort et de sécurité en cas de vitesse excessive et par temps de pluie, même modérée. L'eau stagne dans les ornières (rigoles dans les traces de
roues) et provoque de l’aquaplanage : l’adhérence et la tenue de route sont alors fortement réduites, voire inexistantes.