Sara Ottoson a 25 ans, elle vit en Suède et est née sans utérus.
Sa mère Eva a 56 ans, vit en Angleterre et ne se sert plus du sien.
Cette dernière envisage de faire don de sa matrice à sa fille, qui souhaite être greffée et avoir ainsi des enfants.
Des enfants qu’elle porteraient donc dans l’utérus dans lequel elle s’est elle-même développée.
Mais les deux femmes n’y voient rien d’étrange.
«C’est juste un organe, comme un rein ou autre chose. Elle en a besoin, j’en ai un. Et moi je n’en ai plus besoin», affirme Eva Ottoson citée par la BBC.
Pour Sara, qui envisageait jusqu’ici l’adoption, l’opportunité de la greffe est apparue cet automne.
Quelques examens de compatibilité et tests psychologiques plus tard, les deux femmes sont prêtes.
Elles espèrent être sélectionnée par l’équipe médicale, et que l’intervention pourra avoir lieu cet été.
Une transplantation d’utérus de mère à fille serait une première mondiale.
La greffe n’a été tenté qu’une fois en 2002, impliquant deux femmes sans aucun lien de parenté.
Elle s’était soldée par un échec.
Cette fois, Eva et Sara espèrent un succès, de même que la dizaine de duos en attente de prise en charge par l’équipe médicale suédoise qui travaille sur cette intervention.
La plupart des candidates sont des filles et leur mère.
Les médecins prévoient, une fois la transplantation réalisée, de procéder à une fécondation in vitro.
Les mères, comme c’est le cas dans toutes les greffes, seront sous traitement pour éviter le rejet de l’utérus.
Si la grossesse va à terme, les enfants seront mis au monde par césarienne.
L’utérus, lui, sera retiré dans un second temps.