«Depuis le 17 janvier, je reçois des coups de téléphone à propos pornographiques.»
D’abord interloquée puis franchement excédée, une mère de famille de Pontivy -coiffeuse à domicile de son état a comptabilisé une quarantaine d’appels «aux propos choquants et dégoûtants».
Avant de découvrir qu’ils étaient destinés à une de ses consoeurs, libertine, qui avait diffusé des photos pornos sur Internet.
Quand la collègue coquine a mis en ligne ses clichés, pris dans son salon de coiffure, elle a commis l’imprudence d’indiquer, outre sa profession, le village dans lequel elle exerce, près de Pontivy.
Le lien vers le site s’est mis à tourner sur Facebook, et c’est là qu’est intervenu le drame du référencement Google.
Car, lorsqu’on recherche une coiffeuse exerçant dans le village, c’est le site de coiffure à domicile de sa collègue qui apparaît en premier.
«Je ne sais plus quoi faire», se lamente la jeune maman, qui se dit importunée «à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit».
Une situation qui, en plus d’être inconfortable, finit par avoir des répercussions sur son business:
«Je refuse tous les nouveaux clients hommes, j'ai peur de tomber sur un malade».
Elle s’est donc rendue à la gendarmerie, mais contre qui se retourner ?
Pas contre sa consoeur aux moeurs libérées en tout cas.
«Elle fait ce qu'elle veut, ça ne me pose pas de problème à la base», assure la jeune femme .
D’autant que celle-ci a fait preuve de bonne volonté, en mettant en veille ses activités pornographiques le temps que les choses se tassent. Elle aussi en a après ceux qui ont fait tourner l’adresse de son site.
«Moi aussi, je devrais porter plainte contre celui qui a mis le lien de mon site sur Facebook, c'est complètement illégal, s’agace-t-elle. Ça fait cinq ans que mon site existe et je n'avais jamais eu de problème auparavant. Depuis, moi aussi je suis harcelée au téléphone tous les jours.»