Salaires des fonctionnaires: pas d'accord, Dutreil appliquera sa hausse de 0.8%
AFP 29.03.2005 - 0:23
[(c) AFP - Jacques Demarthon]
Aucun accord n'a été trouvé lors des négociations sur les salaires des fonctionnaires mardi soir et Renaud Dutreil a décidé d'appliquer unilatéralement sa proposition faite en début de séance, d'une augmentation de 0,8% pour 2005, ont indiqué les syndicats à la presse.
A l'issue de sept heures de négociations, les syndicats sont restés fermes sur leur exigence de ne négocier que sur les salaires pour 2005, alors que M. Dutreil leur proposait un accord global portant à la fois sur les années 2005 et 2006.
"Le ministre nous a finalement indiqué qu'il appliquerait de manière unilatérale une augmentation de 0,8% pour 2005, se décomposant en +0,5% au 1er juillet et +0,3% au 1er novembre", a déclaré Gérard Aschieri (FSU).
"Il n'est plus pour l'instant question des salaires en 2006", a souligné pour sa part Elisabeth David (UNSA).
En décembre 2004, le gouvernement avait déjà accordé une revalorisation générale des salaires des 5,2 millions d'agents, de 1% pour l'année 2005 - se décomposant en +0,5% au 1er février et +0,5% au 1er novembre. Mais à la suite de fortes mobilisations, Jean-Pierre Raffarin avait demandé à son ministre une réouverture des négociations.
Mardi, à l'ouverture de la séance, le ministre de la Fonction publique avait mis sur la table une proposition d'augmentation supplémentaire des salaires de 0,8% pour 2005 - +0,5% au 1er juillet et + 0,3% au 1er septembre - dans le cadre d'un projet d'accord global comportant également des propositions pour 2006.
Il avait alors également conditionné son offre à un accord "par une majorité des organisations syndicales représentatives de la Fonction publique".
Mais se heurtant très vite au refus de la majorité des syndicats de négocier à la fois des revalorisations salariales pour 2005 et 2006, M. Dutreil a finalement renoncé à l'idée d'un accord et a fait le choix d'une décision unilatérale, ne concernant que l'année 2005.
Son annonce finale de revalorisation de +0,8% est en léger retrait en termes de calendrier: si la première partie de cette mesure (0,5%) interviendra au 1er juillet comme annoncé au début de la séance, la seconde revalorisation (0,3%) sera concrétisée sur les feuilles de paie au 1er novembre et non plus au 1er septembre comme proposé initialement