Mathis a cinq ans.
En pleine Coupe du monde de football, il était tout content de venir avec le maillot du Portugal à l’école des Petits-Champs-Ronds, à Massy (Essonne) mercredi.
Mais la directrice de son école n’a pas souhaité qu’il pénètre dans l’établissement, de peur que ses petits camarades ne soient jaloux.
Magdalena, la mère de l’enfant raconte les faits: «Je suis arrivé vers 8h20, j’ai croisé une maman qui m’a dit qu’il était interdit aux enfants de porter un maillot de foot. J’ai cru à une blague. Je suis donc allée voir la directrice, qui me l’a confirmé».
La directrice lui aurait expliqué que «c’était discriminatoire et que cela pouvait engendrer des conflits entre les parents et les enfants».
En effet, selon elle: «en voyant des enfants avec des maillots, ceux qui n’en avaient pas allaient en réclamer à leurs parents, qui n’avaient pas forcément les moyens de leur en acheter».
Mais ce que la directrice considérait comme un maillot de foot n’était autre qu’un T-shirt aux couleurs du Portugal, pays d’origine du père du petit Mathis, n’ayant pas coûté plus de 5 euros, selon sa mère.
L’inspection académique a indiqué qu’il n’avait pas eu connaissance d’autres cas.
Selon elle, ce serait le conseil des maîtres de l’école qui aurait pris la décision d’interdire les maillots de football dans l’enceinte de l’établissement, avec l’accord des parents.
Un point que conteste Magdalena qui déclare ne pas avoir été avertie de ce nouveau règlement «ni par un mot dans le carnet de correspondance ni par voie d’affichage».
La directrice et la mère se sont rencontrées le jour même.
«Ça a été du grand n’importe quoi» raconte cette dernière.
Les enseignants se plaindraient chaque jour de problème liés aux vêtements.
Récemment, une classe aurait été perturbée à cause des mythiques chaussures qui s’éclairent sous le talon au contact du sol.
La mère de Mathis, elle, pense que si les maillots de foot sont interdits, «il faut aussi supprimer les marques, les vêtements Dora, Spiderman… Ça n’a pas de sens».
Le corps enseignant de cet établissement s’est d'ailleurs déclaré favorable au port de la blouse.
Le petit enfant devrait en tout cas changer d’établissement l’année prochaine.
«J’irai l’inscrire ailleurs, je ne veux plus que ces gens s’occupent de mon fils» a déclaré sa mère.
Les deux parents de Mathis seront reçus par l’inspectrice de l’Education nationale de leur circonscription.