En 1990, deux hommes représentent l'arbitrage français à la Coupe du monde : Joël Quiniou et Michel Vautrot.
Grâce à ses bonnes prestations, le second est appelé à diriger l'explosive demi-finale opposant l'Italie et l'Argentine à Naples, le stade dans lequel Diego Maradona joue habituellement.
A égalité à la fin du temps réglementaire, les deux équipes doivent disputer les prolongations pour tenter de se départager.
Sûrement happé par l'enjeu, Michel Vautrot oublie de regarder sa montre à la fin de la première période.
Au total, les joueurs disputeront huit minutes de trop avant que la mi-temps ne soit sifflée.
Coupe du monde 2006, match de poule Croatie-Australie.
Dans une rencontre extrêmement serrée, un homme s'illustre par son engagement : Josip Simunic, né à Canberra en Australie, mais de nationalité croate.
Le défenseur du Herta Berlin (aujourd'hui à Hoffenheim) commet une première grosse faute à la 61e minute de jeu, ce qui lui vaut un carton jaune.
Trente minutes plus tard, rebelote : nouveau carton jaune.
Normalement, l'arbitre Graham Poll devrait exclure le Croate pour ses deux cartons.
Mais il n'en est rien, le referee anglais a oublié de sortir le carton rouge ! Comble de l'histoire, Josip Simunic écope d'un nouvel avertissement à la 93e.
Cette fois, il est véritablement exclu par l'homme en noir.
Gabriel Batistuta est le seul joueur ayant réussi un triplé dans deux éditions successives.
L'histoire est belle pour l'Argentin, triple buteur face à la Grèce le 21 juin 1994 et récidiviste quatre ans plus tard, jour pour jour !
Cette fois-là, pourtant, le joueur de l'AS Rome avait attendu la 72e minute pour marquer face à la Jamaïque.
Onze minutes plus tard, il entrait dans l'histoire.
Un seul autre joueur a inscrit deux triplés en Coupe du monde, mais dans une seule édition.
Il s'agit de l'Allemand Gerd Müller.
L'attaquant de la RFA a fait parler la poudre dans deux matchs successifs, face à la Bulgarie et au Pérou en 1970.
Dernière précision : Just Fontaine et Sandor Kocsis sont régulièrement cités aux côtés de Batistuta et Müller.
Mais pour être exact, ils ont chacun réalisé un triplé et un quadruplé.
Un triplé royal
En 1966, Geoff Hurst a offert la Coupe du monde à l'Angleterre en marquant trois buts en finale face à la RFA, devant la reine Elizabeth II présente dans le stade.
Cet authentique exploit, l'attaquant de West Ham est le seul à pouvoir le revendiquer.
Agé de 24 ans, il avait également qualifié à lui tout seul les Three Lions pour la demi-finale après avoir marqué face à l'Argentine (1-0).
Dans toute l'histoire de la Coupe du monde, un seul match de phase finale s'est soldé par un score à deux unités : le Hongrie-Salvador du 15 juin 1982, 10-1 pour les Magyars !
A la mi-temps, le 3-0 infligé par les Hongrois ne laissait pourtant pas présager de la suite.
L'avalanche de buts a eu lieu en seconde période, Laszlo Kiss s'offrant un joli triplé en moins de dix minutes.
Vingt-huit ans plus tôt, le Onze d'or hongrois emmené par Ferenc Puskas et Sandor Kocsis avait fait subir une autre correction lors de son premier match du Mondial : les victimes d'alors étaient les Sud-Coréens, punis 9-0 par les futurs finalistes malheureux.
Si la Coupe du monde est avare en gros scores, en revanche ce n'est pas le cas des phases de qualification.
En effet, les écarts entre les équipes donnent souvent lieu à des festivals offensifs.
En 2001, la zone Océanie a ainsi vu les modestes îles Samoa américaines se faire martyriser par ses adversaires successifs.
D'abord en encaissant un 13-0 face au Fidji, puis en enchaînant par un 8-0 contre les Samoa, enfin en subissant le revers le plus marquant de l'histoire : 31-0 contre l'Australie !
Les héros du jour s'appellent Archie Thompson, auteur de 13 buts (record mondial pour un match international), et David Zdrilic, octuple buteur d'un soir.
Dernièrement, les qualifications pour le Mondial 2010 ont accouché de nouvelles victoires à deux chiffres.
Citons, entre autres, les rencontres Pologne-Saint Marin en Europe (10-0), Salvador-Anguilla en Amérique (12-0) ou encore Fidji-Tuvalu en Océanie (16-0).
Mondial 1978 en Argentine : déjà éliminée de la Coupe du monde, la France joue son dernier match du tournoi contre la Hongrie.
Avant la rencontre, l'arbitre s'aperçoit que les deux équipes s'apprêtent à jouer avec des maillots de même couleur.
La délégation française avait mal lu les deux notes envoyées par la FIFA, qui imposaient aux Bleus de jouer en blanc.
Après quelques minutes de recherche, les Français trouvent de quoi se vêtir.
Le CA Kimberley (club de Mar Del Plata où a lieu le match) prête aux Tricolores le jeu de maillots de son équipe juniors, bardés de rayures vertes et blanches verticales.
Non seulement les tenues étaient trop petites, mais les numéros des maillots et des shorts ne correspondaient pas !
Peu troublée par l'affaire, la sélection de Michel Hidalgo l'emporte facilement (3-1) grâce aux trois buteurs de l'après-midi, Christian Lopez, Marc Berdoll et Dominique Rocheteau.
Mondial 1986 au Mexique : lors du 1er tour, une scène cocasse intervient à la 76e minute du match Angleterre-Maroc.
Le sélectionneur des Three Lions remplace son avant-centre Mark Heteley par Gary A. Stevens.
Or, le bloc défensif anglais comprend déjà un certain Gary Stevens !
Si cette coïncidence n'a pas d'incidence sur le jeu, en revanche il a posé quelques problèmes aux commentateurs chargés de décrire le jeu..
A l'issue du premier Mondial, en 1930, les Uruguayens s'emparent du trophée remis au vainqueur.
"Victoire", c'est son nom, prend ensuite la direction de l'Italie, double championne du monde.
La Seconde Guerre mondiale rend impossible la tenue de la compétition. Pour éviter de se faire confisquer la coupe par les nazis, le vice-président de la FIFA (et membre de la Fédération italienne) Ottorino Barassi récupère le trophée dans une banque de Rome pour le cacher sous son lit, dans une boîte à chaussures.
En 1966, l'Angleterre accueille la Coupe du monde.
Le trophée qui porte désormais le nom Jules-Rimet (instigateur du Mondial, président de la FIFA de 1921 à 1954) est exposé au Central hall de Westminster.
Quatre mois avant le début de la compétition, il est volé pendant un office religieux.
Les autorités du football anglais reçoivent des demandes de rançon et Scotland Yard est mis sur le coup.
Malgré leurs efforts, les détectives ne parviennent pas à mettre la main sur le précieux trophée.
C'est finalement un chien qui le retrouve.
Pickles, c'est son nom, renifle un morceau de papier caché derrière un buisson.
Son maître, David Corbett, découvre le butin à l'intérieur.
Une heure plus tard, il remet l'objet volé entre les mains de la police londonienne.
En 1983, le trophée se fait à nouveau subtiliser.
Les malfaiteurs ont tout simplement déchiqueté le fond de l'armoire dans laquelle il était exposé.
Jamais retrouvé, il a été remplacé par un nouveau.
Par précaution, celui-ci reste cloisonné au siège de la FIFA tandis qu'une copie plaquée or est offerte à chaque pays vainqueur.
Quelle est la différence entre Roger Milla et Rigobert Song ? 24 ans et 42 jours.
C'est l'écart qui séparait les deux joueurs lors du match Cameroun-Brésil de 1994 qu'ils ont disputé ensemble.
L'indomptable Milla disputait à 42 ans sa quatrième et dernière édition, tandis que le jeune Song, 17 ans, effectuait son baptême du feu.
L'équipe du Brésil de 1966 présentait un effectif très particulier. Dans ses rangs figuraient le plus vieux joueur du Mondial, Djalma Santos (37 ans et 5 mois), mais aussi le plus vieux buteur.
Lorsqu'il a inscrit son unique but face à la Bulgarie, Garrincha avait 32 ans et 9 mois.
A l'inverse, la Seleção disposait aussi du plus jeune buteur : Tostao, 19 ans et demi.
Un remplaçant auriverde était titulaire d'un autre record : Edu, 16 ans, était le plus jeune du Mondial 66.
Le plus jeune joueur ayant participé à un match de Coupe du monde s'appelle Norman Whiteside.
Le Nord-Irlandais a disputé son premier match en juin 1982 contre la Yougoslavie, à 17 ans et 41 jours.
En finale de Coupe du monde, le buteur le plus précoce est bien plus célèbre puisqu'il s'agit de Pelé, auteur d'un doublé à 17 ans et 249 jours
Au rayon des gardiens invincibles figurent Fabien Barthez et Gianluigi Buffon.
Les patrons des défenses française de 1998 et italienne de 2006 peuvent se targuer de n'avoir encaissé que deux buts en une édition.
Les bêtes noires de Barthez s'appellent Michael Laudrup et Davor Suker ; celles de Buffon, Cristian Zaccardo (contre son camp !) et Zinédine Zidane.
L'ancien gardien des Bleus peut revendiquer un autre record : il est parvenu à conserver sa cage inviolée pendant 10 matchs consécutifs, ce que seul l'Anglais Peter Shilton avait réalisé auparavant.
Au panthéon des gardiens, une place doit également être réservée à Walter Zenga.
En 1990, le portier de la Squadra Azzurra a repoussé les assauts ennemis pendant 517 minutes, un record toujours d'actualité.
Dans la catégorie des losers, je voudrais Luis Guevara Mora, Hong Duk-Yung, Mohammad Al-Deayea et Antonio Carbajal.
Mon premier a pris 10 buts dans la même rencontre (Salvador-Hongrie 1982) ; mon deuxième a encaissé 16 buts en deux matchs de poule (9-0 puis 7-0 contre la Hongrie et la Turquie en 1954) ; mes troisième et quatrième se font fait surprendre 25 fois en phases finales. Al-Deayea compte quatre participations au Mondial, Carbajal en a disputé cinq.
Rares sont les familles ayant été représentées en Coupe du monde par deux générations successives.
En France, les Djorkaeff et les Rio sont entrés dans l'histoire par ce biais. Jean Djorkaeff a disputé le Mondial de 1966, son fils Youri deviendra champion du monde en 1998 puis participera au désastre de 2002.
Quant à Roger et Patrice Rio, ils ont porté le maillot tricolore respectivement en 1934 et 1978.
En Italie, les plus célèbres parents s'appellent Maldini, Cesare (1962) et Paolo (de 1990 à 2002).
Mais c'est en Espagne que les familles d'internationaux sont les plus nombreuses : Manuel Sanchis Martinez et Manuel Sanchis Hontiyuelo portaient les espoirs de la Furia Roja en 1966 et 1990 ; Miguel et Pepe Reina ont représenté la sélection à 40 ans d'écart (1966 et 2006) ; enfin, Miguel Angel Alonso a disputé le Mondial 1982 quand son fils Xavi l'a fait en 2006 et 2010.
Surprenante troisième de la Coupe du monde 2002 (48 ans après sa première et dernière participation), la Turquie assomme son adversaire sud-coréen lors de la "petite finale" en ouvrant le score 11 secondes à peine après le coup d'envoi.
Le héros du jour, Hakan Sükür, détient toujours le record du but le plus rapide en Coupe du monde.
L'attaquant de la Juventus Salvatore "Toto" Schillaci honore sa première sélection nationale moins de trois mois avant le début du Mondial 90 qui a lieu dans son pays, l'Italie.
Remplaçant en début de tournoi, il est titularisé pour le dernier match de poule, son équipe étant déjà qualifiée.
Convaincant, il gagne la confiance du sélectionneur en marquant un premier but après 9 minutes de jeu.
Au total, le Turinois inscrivit 6 buts en 5 matchs, terminant le Mondial en tant que meilleur buteur et meilleur joueur.
Classé deuxième du Ballon d'Or France-Football en 1991, il disputera son dernier match international cette même année, à 26 ans.
Trois ans après l'indépendance, les joueurs indiens ont l'occasion d'aller représenter leur nation à la Coupe du monde.
La FIFA et la Fédération brésilienne leur ont en effet délivré une précieuse invitation.
Problème : les Indiens souhaitent jouer pieds-nus, ce qui est interdit par le réglement.
Leur dérogation est refusée, fin de l'histoire.
Conclusion, le Mondial se joue à 13 équipes et non 14 comme prévu initialement.
Quant à l'Inde, elle n'aura plus jamais l'occasion de se qualifier pour une phase finale...
De nombreux footballeurs ont disputé la Coupe du monde comme joueurs avant d'y retourner dans la peau d'un sélectionneur.
Un seul ancien international a accompli son rêve en menant son pays vers la victoire.
Il s'agit d'Alf Ramsey, sélectionneur de l'Angleterre en 1966.
Certains l'ont emporté dans leur première carrière, tels Jackie Charlton, Didi, Berti Vogts, Daniel Passarella, Rudi Vöeller et Jürgen Klinsmann.
Enfin, seuls deux hommes ont conquis le monde dans les deux cas : Mario Zagallo, en 1958 et 1962 comme joueur puis en 1970 comme sélectionneur ; Franz Beckenbauer, en 1974 puis en 1990