Le physique, ça se prépare avant les vacances…
« Physiquement, pour ceux qui ne pratiquent pas de sport, il faut faire de la marche à pied ; ne pas prendre l’ascenseur. Consulter un médecin car, si on est cardiaque, l’altitude et le froid aggravent les risques. »
Le spécialiste préconise de « boire beaucoup d’eau » car, « multiplier les journées de ski, c’est du sport ». Et surtout « savoir s’arrêter ».
Comment le sait-on ?
Dès que les muscles tirent : lever le pied.
Redoubler de vigilance le premier jour où l’on chausse les skis et la troisième journée : la fatigue se fait sentir.
Penser aux enfants qui n’ont « pas la même résistance au froid et surtout ne pas les pousser à l’excès ».
Sur les pistes, on doit aussi penser aux autres
« Le skieur aval a la priorité. Il n’a pas le même champ de vision que celui qui est en amont. Il faut adapter sa vitesse et sa trajectoire en fonction du monde. Ne pas glisser trop vite devant des skieurs arrêtés. Et puis surtout, ne pas s’arrêter au beau milieu d’une piste. »
On s’arrête sur le côté de la piste.
« Le ski, c’est d’abord un sport de glisse. Il faut skier sur les pistes de son niveau. Au-delà, on ne skie plus : on freine. Et parfois on peut dévaler les pentes comme une luge à foin. »
Météo, cartes, atouts d’une randonnée réussie
Une randonnée, ça se prépare aussi : cartes, bulletins météos. Ceux de Météo France, faits par des ingénieurs nivologues, sont très bien conçus, signalant les risques d’avalanches.
On dit où l’on va, par exemple, au bureau des guides. Quand on revient, on le dit aussi.
Ça évite les quiproquos.
Il faut emporter des réserves.
Vivres et eau.
Ne pas partir seul : une entorse et c’est la galère.
Et surtout, porter un DVA (Détecteur de victimes d’avalanches), le plus efficace, utilisé par les sauveteurs eux-mêmes.
« C’est un boîtier qui émet un écho. Il se met en position récepteur ou émetteur. La pile dure une saison. On le met et on n’y pense plus. »
Comptez entre 250 € et 400 €.
D’autres systèmes existent : Le Recco, le sac ABS et l’Avalung, une réserve d’oxygène dans un sac à dos.
Quelques gestes vitaux à faire en cas d’avalanche
Il faut toujours traverser une zone douteuse l’un après l’autre.
« Si mon compagnon de marche est enseveli, je donne l’alerte par téléphone. Je scrute pour trouver des "indices de surface" : bâtons, gants.
Le DVA en mode recherche, je sonde avec un bâton que je laisse en place dès que je sens quelque chose. »
« Les chances de survie sont de 97 % dans les minutes qui suivent, puis de 87 % au bout de 15 minutes, de 28 % après 45 minutes. Après, ça chute vertigineusement. »
« Si on est enseveli, il faut se mettre le plus à plat possible. Par un phénomène physique, le corps remonte un peu à la surface. Quand l’avalanche s’arrête, on ramène ses bras vers le visage et on tente de se créer un vide. On évite de crier pour ne pas avaler la neige. »