« Nous sommes soulagés. Et si nous avions pleinement confiance dans notre équipe, nous n'étions pas à l'abri d'une mauvaise blague ! »
Hervé Barres, chef d'établissement du lycée Paul-Claudel à Villemoirieu, s'était dit « pleinement serein » après la découverte à la cantine, d'une tête de rongeur dans la ratatouille d'une pensionnaire de son établissement.
C'était en mai 2009.
Depuis, les analyses étaient très attendues. Elles viennent d'être transmises à l'établissement.
Et la conclusion du rapport de l'expertise confiée au service parasitologie de l'école vétérinaire de Maisons-Alfort vient conforter l'établissement : le rongeur s'est retrouvé dans ce lot de ratatouille lors de la récolte des légumes au Portugal.
« Sa tête a été tranchée de façon nette et violente par un outil industriel »
Cette insolite et peu ragoûtante découverte avait jeté un certain émoi au sein du lycée.
Le 18 mai, lors du dîner au réfectoire, Maud, pensionnaire de 17 ans domiciliée à Ternay (Rhône) avait fait un bond en arrière lorsqu'elle avait aperçu, dans son assiette, la tête d'une souris. Les mesures qui s'imposaient avaient été immédiatement prises.
« Une fois le lot de ratatouille incriminé identifié, notre prestataire de service en matière de restauration, le groupe Avenance, avait procédé au retrait immédiat du lot sur l'ensemble des établissements desservis », rappelle Hervé Barres. C'est ainsi que 277 colis représentant 2,77 tonnes avaient été mis hors circulation.
Restait à connaître la provenance du petit rongeur.
Une réponse qui a fini par tomber quelques jours avant la rentrée scolaire.
« Dès la rentrée, nous avons été sollicités par quelques élèves. On leur devait la vérité ».
Le rapport de Maisons-Alfort a ainsi déterminé l'espèce.
Il s'agit d'un "Rattus rattus", autrement appelé rat noir ou plus communément rat des champs.
Les experts se prononcent également sur l'origine du décès du petit rat : « Sa tête a été tranchée de façon nette et violente par un outil industriel. L'animal semble avoir subi un processus de cuisson ».
Et le chef d'établissement de poursuivre : « Cette expertise exclut l'hypothèse de l'ajout au moment du service. Ce qui prouve le sérieux de notre structure et de notre prestataire ».
Ne subsistant que dans quelques régions en Europe dont l'une au Portugal, l'animal se serait retrouvé parmi les légumes lors de leur récolte par une entreprise agroalimentaire.
Une entreprise qui a été priée d'indiquer son processus de contrôle afin d'identifier la faille.