L'hyperthermie est l'élévation locale ou générale de la température du corps, au-dessus du chiffre normal de 37 à 37,5 °C, ou bien c'est l'élévation de la température corporelle centrale au dessus de 38 °C, par accumulation d'une chaleur issue de l'environnement du sujet.
Cette hyperthermie peut résulter :
d'une exposition à la chaleur du soleil, on parle alors d'insolation ;
d'une exposition à la chaleur ambiante (canicule, ambiance industrielle, incendie), on parle alors de coup de chaleur classique ;
d'un effort intense avec une mauvaise évacuation de la chaleur (à cause d'une ambiance trop chaude et humide ou de vêtements trop isolants) : on parle de coup de chaleur d'exercice ou d'effort.
A noter la différence entre fièvre et hyperthermie :
la fièvre est issue d'un dérèglement du "thermostat" central (l'élévation de la température corporelle est produite par le corps lui-même), alors que l'hyperthermie résulte de l'accumulation de chaleur exogène (issue de l'environnement et non pas produite par le corps).
Bien que les deux mots soient souvent pris comme synonymes, utiliser hyperthermie au lieu de fièvre est impropre et doit être autant que possible évité.
Il y a risque de décès au delà de 41,5 °C (complications cérébrales irréversibles).
Traitement de l'hyperthermique
Traitement du Coup de chaleur, classique ou d'effort :
Surveillance de la température (monitoring)
Refroidissement du malade (déshabiller, appliquer des linges froids et humides, lavage gastrique froid en milieu spécialisé, ventilation de l'air, bain à 2 degrés sous la température du patient surtout chez les enfants)
Aucun médicament n'est efficace dans le traitement du coup de chaleur (salicylés, paracétamol...)
Mesures d'hydratation (+++) et de remplissage (en milieu spécialisé).
Lorsque le patient est découvert en phase comateuse, l'utilisation de curare (par des spécialistes) tel que la succinylcholine (suxamethonium) pour une induction en séquence rapide devra se faire avec une extrême prudence (voire exclue) en présence d'une hyperkaliémie.
Hyperthermie et fécondité masculine
L'hyperthermie testiculaire ou scrotale est associée à une altération de la spermatogenèse.
Chez l'homme la valeur moyenne de la température testiculaire se situe entre 33 °C et 34 °C.
Certaines situations entrainant une élévation thermique du testicule pourraient être responsable d'une infécondité masculine telles qu'une fièvre prolongé, le port de pantalons serrés, une varicocèle ou une cryptorchidie.