80 passagers du train Vintimille-Paris ont refusé de réembarquer à bord du convoi resté bloqué plusieurs heures en gare Saint-Charles à Marseille dans la nuit de dimanche à lundi, en raison d'un wagon infesté de parasites, a-t-on appris auprès de la SNCF et de voyageurs.
Après leur départ de Vintimille, des passagers voyageant dans l'un des wagons se sont plaints de piqûres et d'irritations, selon les mêmes sources.
La SNCF a décidé d'arrêter le train qui transportait 450 voyageurs, en gare Saint-Charles à Marseille, vers minuit, pour procéder à des "vérifications".
"Nous avons appelé les médecins de garde mais aucun médecin n'étant disponible, ce sont les marins-pompiers qui sont venus vers 01H30", a déclaré à l'AFP un responsable de l'entreprise ferroviaire.
Les marins-pompiers ont examiné une trentaine de personnes avant de faire appel à des épidémiologistes qui ont effectué des prélèvements, a ajouté ce responsable.
La SNCF a fait condamner le wagon en cause, a "reconstruit un horaire pour le train" et ce dernier est reparti vers 04H00 pour Paris où il est arrivé vers midi avec quatre heures de retard, selon la même source.
80 voyageurs ont toutefois refusé de remonter à bord et ont emprunté le premier TGV pour Paris, à 05H30, "où il y avait une centaine de places de libres", a ajouté la SNCF.
Damien Daret, l'un des passagers, a affirmé à l'AFP qu'il s'agissait de "puces, tiques et punaises", disant avoir reçu consigne de la part des marins pompiers de désinfecter vêtements et bagages.
D'après lui, "les secouristes ont indiqué aux voyageurs que les parasites n'étaient pas dangereux".
Interrogé par la presse lors d'un déplacement à Bordeaux, le président de la SNCF Louis Gallois a présenté ses "excuses" aux passagers pour le retard occasionné, ajoutant qu'une "enquête" allait être ouverte.
"Il faut que nous identifiions la nature et la source de ces parasites", a indiqué M. Gallois, précisant que "c'est la seconde fois" qu'un train rencontrait ce type de problème.