Les oligo-éléments, ce sont toutes ces molécules indispensables en quantités infimes, à notre organisme.
Fer, cuivre, zinc, tour d’horizon de ces éléments et des risques liés à leur carence.
Si vous entendez souvent parler des glucides des acides gras, et autres vitamines, que savez-vous des oligo-éléments ?
Ces substances sont indispensables à notre organisme en très petites quantités pour la croissance ou pour le fonctionnement normal
Du fer contre l’anémie…
Tous les admirateurs de marins aux gros bras savent que le fer est une substance essentielle : il entre dans la fabrication de l’hémoglobine des globules rouges et dans la myoglobine des muscles.
On distingue deux sortes de fer apportées par l ‘alimentation : le fer héminique qui se trouve dans les viandes et les poissons, bien absorbé par l’organisme (10 à 30 % est absorbé) et le fer non héminique qui se trouve dans les céréales, les légumes secs, les fruits, les légumes et les produits laitiers (1 à 5 % est absorbé).
Les produits d’origine animale sont donc la meilleure source de fer.
L’absorption du fer dépend également de substances qui favorisent ou freinent l’utilisation du fer par l’organisme.
Ainsi la vitamine C stimule l’absorption du fer alors que le thé, le café et certaines fibres alimentaires la gênent.
Les besoins en fer de l’organisme sont plus élevés chez les enfants.
Ils sont également plus importants chez les femmes enceintes et allaitantes et d’une manière générale entre la puberté et la ménopause (à cause des règles).
Lorsque les besoins en fer ne sont pas satisfaits, il apparaît une carence qui peut avoir de nombreuses conséquences sur la santé anémie, fatigabilité, diminution des performances intellectuelles, une moindre résistance aux infections et des perturbations au cours de la gestation.
Cette carence doit impérativement être traitée.
Iode : ni trop, ni trop peu
L’iode est un oligo-élément indispensable à la fabrication des hormones thyroïdiennes.
Ces hormones sont extrêmement importantes, au stade du foetus (formation du système nerveux), lors de la puberté et d’une manière générale tout au long de notre vie.
Lorsque l'alimentation apporte trop peu d'iode, la thyroïde grossit et un goitre se forme.
La carence en iode aboutit à une hypothyroïdie (fatigue, déprime, trous de mémoire, prise de poids…).
A l’inverse, on peut constater des cas d’hyperthyroïdie, parfois liés à la consommation en excès d’iode.
Elle entraîne irritabilité, amaigrissement, insomnie…
On trouve beaucoup d’iode dans les algues, le poisson, les crustacés, mais aussi le soja, les haricots verts et les laitages.
Du cuivre pour le coeur ?
Le cuivre est nécessaire à de nombreuses réactions enzymatiques dans l’organisme.
La carence en cuivre entraîne une anémie chez l’enfant.
Chez l’adulte, elle serait responsable d’une augmentation des risques de maladies cardiovasculaires.
Les aliments riches en cuivre sont le foie, les crustacés et les huîtres, mais également les noix et le chocolat. Les apports par l’eau du robinet varient beaucoup, selon les régions et le type de canalisations…
Le zinc vous sauve la peau…
Le zinc est un oligo-élément qui intervient dans de nombreuses réactions enzymatiques.
Il joue un rôle important dans le métabolisme des protéines, des glucides et des lipides.
La carence en zinc peut entraîner un retard de croissance, des anomalies de la maturation sexuelle, des troubles du goût, des problèmes immunitaires, des problèmes de peau et de cicatrisation.
C’est un anti-oxydant et il interviendrait dans la prévention des effets toxiques liés aux radicaux libres.
Les apports conseillés en zinc sont d’environ 5 mg par jour chez le nourrisson, 10 mg chez l’enfant, 15 mg chez l’adulte, 20 à 25 mg chez les femmes enceintes et allaitantes.
Les aliments les plus riches en zinc sont les poissons, les viandes et les céréales complètes.
Le taux d’absorption du zinc apporté par l’alimentation est de 20 à 30 %.
Le sélénium, élément miracle ?
Le sélénium , comme son nom ne l’indique pas, se trouve également sur Terre !
C’est un oligo-élément anti-oxydant qui intervient dans la régulation des radicaux libres et d’autres substances.
Il joue aussi un rôle dans le métabolisme au niveau du foie et contribue au maintien des muscles, du coeur ou même des spermatozoïdes.
L’apport en sélénium dépend de la teneur des sols et varie beaucoup selon les zones géographiques.
Les carences peuvent entraîner de graves problèmes cardiaques, osseux ou neuromusculaires.
Des études épidémiologiques sont en cours pour mieux comprendre les rôles de cet oligo-élément.
Le chrome contre l’excès de sucre
Quand on vous parle de chrome, vous pensez aux carrosseries rutilantes.
Pourtant, c’est aussi un oligo-élément essentiel nécessaire au métabolisme des glucides dont la carence peut entrainer une hyperglycémie.
Les aliments les plus riches en chrome sont le foie et les viandes, la levure de bière, les graines complètes et les noix.
Fluor : contre les caries, bien sûr !
Qui n’a pas entendu parlé du Fluor ?
Cet oligo-élément qui se fixe dans l’émail des dents et les rend beaucoup plus résistantes aux attaques des bactéries de la plaque dentaire.
Il n’y en a pratiquement pas dans les aliments.
On en trouve une faible quantité dans l’eau de boisson et dans le sel de table.
Il est souvent conseillé de le donner sous forme de supplément à l’enfant pendant toute la période de formation des dents, en prévention de la carie dentaire.
Plus tard il est apporté par voie locale par les dentifrices et autres produits à usage buccal.
Attention néanmoins, le fluor à haute dose peut être toxique.