XIII est une bande dessinée belge, dessinée par William Vance et Jean Giraud sur un scénario de Jean Van Hamme. Le scénario de départ est inspiré de plusieurs romans de Robert Ludlum : Le Cercle bleu des Matarèse et la trilogie Jason Bourne. L'histoire s'inspire également de l'assassinat du président américain John Fitzgerald Kennedy.
Ce récit a pour cadre l'Amérique du début des années 1990 dont le président a été assassiné dans des circonstances identiques à celles du meurtre de John Fitzgerald Kennedy.
L'histoire débute lorsqu'un couple âgé découvre gisant sur une plage un inconnu blessé par balle à la tempe gauche et ayant le chiffre XIII tatoué au-dessus de la clavicule.
Il apparaît ensuite que cet homme a totalement perdu la mémoire des événements antérieurs à son réveil.
Commence alors pour lui une quête vers la vérité au cours de laquelle il se verra impliqué dans un complot néofasciste, une révolution en Amérique latine (au Costa Verde), pourchassé par des tueurs et par la justice...
Il sera aux prises avec tous les « démons » de l'Amérique moderne (Mafia, CIA, NSA, manipulations politiques de groupes industriels, corruption, Ku Klux Klan, racisme etc.) au long de sa quête vers la mémoire, se développant sur 19 volumes.
Albums Le Jour du Soleil Noir (1984)
Là où va l'Indien... (1985)
Toutes les larmes de l'enfer (1986)
S.P.A.D.S. (1987)
Rouge Total (1988)
Le Dossier Jason Fly (1989)
La Nuit du 3 août (1990)
XIII contre Un (1991)
Pour Maria (1992)
El Cascador (1994)
Trois Montres d'argent (1995)
Le Jugement (1997)
The XIII mystery - L'enquête (1999)
Secret Défense (2000)
Lâchez les chiens ! (2002)
Opération Montecristo (2004)
L'Or de Maximilien (2005) ISBN
La Version irlandaise (2007, dessiné par Jean Giraud) ISBN
Le Dernier Round (2007)
Hors-série : Traquenards et Sentiments (2004) (tirage limité numéroté)
personnages principaux
XIII : homme au passé mystérieux, rendu amnésique par une balle dans le crâne et portant le chiffre XIII tatoué sur la clavicule. Sa vie devient une quête, dans l'espoir de retrouver un jour la mémoire...et de découvrir sa propre indentité pour répondre à une terrible question : est-il l'assassin du président William Sheridan ?
le major Jones :Femme ayant une formation militaire (pilote, combat rapproché, etc.), elle est d'abord lieutenant puis est promue au grade de major suite aux services rendus lors de la tentative de coup d'état par Wax durant les opérations de Rouge Total.
Bras droit du général Carrington, elle aide XIII à retrouvé son identité et à se sortir des multiples pièges dans lesquels il se fait un plaisir de tomber.
Elle est présente à tous les moments importants de l'histoire.
Femme de confiance, elle est douée d'un sens de l'humour aussi acide que délicieux (notamment quand elle parle d'autres femmes proches de XIII)...
le général CarringtonIl est le père de Kim Rowland, ex-femme de Steve Rowland et agent du contre-espionnage de Heideger.
Il fait partie avec Henry Sheridan, Heideger, Donnelly et Longman d'un groupe dont le but est de trouver la vérité sur l'assassinat de William Sheridan.
Très attaché à XIII qu'il considère un peu comme son fils, il l'aide (personnellement ou avec l'aide de son bras droit: le major Jones) dans bien des situations difficiles.
C'est un homme d'action, de terrain, mais ses compétences le font élire au poste suprême du Pentagone: général en chef des armées.
Son charisme, son autorité naturelle ainsi que sa personnalité sont autant d'atous dont XIII auraient de la peine à se passer dans les différents coups durs qu'il rencontre.
Samuel Amos : ancien membre du Mossad, le colonel Amos travaille pour le FBI.
Chargé de capturer le meurtrier de Sheridan, le président des États-Unis, il traque le personnage éponyme au début de la série, avant de découvrir son innocence.
la Mangouste : tueur impitoyable sans cesse à la recherche de XIII, il est employé par la conspiration des XX.
Walter « Wally » Sheridan : frère et successeur du président William Sheridan qui a été assassiné.
Frank Giordino : directeur de la NSA, il est le meurtrier de la mère biologique de XIII.
Sean Mullway : père biologique présumé de XIII, il quitte les États-Unis pour le Costa Verde après avoir été accusé à tort du meurtre de sa femme.
Toute sa vie a été vouée à la recherche d'un trésor caché par son arrière grand-père et ses deux compagnons dans une région inconnue.
Maria de Los Santos : elle connut XIII lors d'une guérilla en Amérique latine. Censée être l'ex-femme du héros, elle devient présidente du Costa Verde.
Felicity Brown Femme détestable de l'histoire bien que très attirante physiquement, elle représente le vice.
Opportuniste, profiteuse, intéressée, les adjectifs manquent pour la décrire.
Elle est prête à tout pour s'enrichir, même du pire.
Ex-call girl à Las Vegas, elle épouse le père de Steve Rowland avant de le tuer et de faire porter les chapeau à XIII (qui se fait condamner à la prison à perpétuité).
Ressemblances avec La Mémoire dans la peauCertains fans de XIII connaissant le roman La Mémoire dans la peau de Robert Ludlum considèrent comme acquis que les ressemblances entre les deux œuvres impliquent une inspiration.
La Mémoire dans la peau (The Bourne Identity) est paru en 1980 dans sa version originale et en 1981 dans sa version française alors que la saga XIII a débuté en 1984 (les éléments ci-après suivent la chronologie de Ludlum). Les ayant-droits de l’œuvre de Ludlum n'ont toutefois manifesté aucune intention de poursuivre Jean Van Hamme pour plagiat.
Même si certains de ces éléments (par exemple celui de l’organisation secrète) constituent en général des constantes dans de nombreux thrillers, le nombre de points communs est assez important.
SuccèsXIII connaît un grand succès et devient au fur et à mesure des albums un best seller de la bande dessinée.
La série bénéficie du fait d'être l'une des premières à avoir introduit le thème de l'espionnage dans le neuvième art.
Il s'agit de plus d'une saga à suivre, contrairement à l'autre grande série populaire du même scénariste, Largo Winch.
Cet étalement sur la durée permet à Van Hamme de développer une intrigue complexe mais lisible, aux multiples rebondissements.
Le dessin, réaliste et sobre, est très accessible.
Les premiers albums, qui sortent au rythme soutenu d'un par an, connaissent un succès croissant, essentiellement grâce au bouche à oreille.
En 1990, après la première année sans XIII, deux albums sortent à quelques mois d'écart, soutenus par une importante campagne publicitaire qui ouvre à la série les portes de la grande distribution.
Pour l'album suivant XIII contre un, l'éditeur produit même un spot de huit secondes pour le cinéma, une première dans l'histoire de la bande dessinée, qui propulsera l'album à plus de 175 000 exemplaires vendus.
XIII marque le premier mariage à grande échelle entre BD et marketing : peu avant la sortie de chaque nouvel album, les premières planches sont publiées dans différents journaux.
Des accords sont passés avec la Française des jeux, avec des éditeurs de jeux vidéo et de jeux de société et le produit XIII est décliné sous tous les angles possibles.