« Rappelle-moi au 08… », « J’attends ton appel », autant de petits textos qui polluent notre messagerie de téléphone
, qui prêtent à confusion et même portent préjudice.
Dépourvus et désarmés face à cette arnaque sans nom ni numéro, les consommateurs ont à présent un moyen de recours.
Pour dénoncer ces SMS abusifs, les opérateurs de téléphonie ont mis en place, en concertation avec le secrétariat d’Etat à la Consommation, une plate-forme d’alerte commune.
Il suffit de transférer le message par SMS au
33.700.
A charge ensuite, pour les opérateurs, de prendre des sanctions à l’encontre des expéditeurs, pouvant aller jusqu’à la fermeture totale des numéros surtaxés.
Le 33.700 déjà pris d’assautDès son annonce, le 21 octobre, ce dispositif a aussitôt été pris d’assaut.
Ainsi, en seulement quinze jours, la plate-forme, non encore finalisée ni opérationnelle, a reçu quelque 10.000 signalements.
Les messages déjà transférés ne seront traités qu’au moment du lancement officiel du service.
Ce succès du 33.700 est caractéristique de l’ampleur de ces arnaques.
Mais il n’est pas gratuit : il est facturé le prix d’un SMS normal, sauf qu’il est souvent nécessaire d’en utiliser deux pour compléter le signalement.
Un problème subsiste : bon nombre d’abonnés victimes de ces messages frauduleux ont un jour, sans même s’en souvenir, donné l’autorisation de recevoir des publicités ou newsletters par SMS.
De fait, ces messages s’apparentent plus à des spams (messages publicitaires).
Or le spam ne relève en rien d’un délit, juste d’une contravention.
Dès lors, difficile de pouvoir réellement enquêter sur qui se cache derrière ces arnaques.
Cependant, le gouvernement a promis de mettre en place un contrôle de déontologie des services surtaxés début 2009.