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 Le sentiment de culpabilité

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jacotte
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jacotte


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MessageSujet: Le sentiment de culpabilité   Le sentiment de culpabilité EmptyLun 25 Aoû - 1:21:37

Le sentiment de culpabilité ou culpabilité est une émotion relative au groupe social qui repose sur la conviction d'une responsabilité personnelle dans un événement fâcheux dans lequel on n'est pourtant pas toujours intervenu directement ou au contraire dans lequel on n'aurait pas pu intervenir.
L'exemple caricatural est le malaise ressenti durablement par un enfant suite à la maladie ou décès d'un autre enfant (voire d'un parent), malaise se greffant sur le souvenir de sentiments négatifs de l'enfant à l'égard de cette personne.
Il est habituel d'éprouver passagèrement un sentiment de culpabilité à l'occasion du travail de deuil d'un proche.
L'absence de fondement objectif d'ordre causal à la culpabilité peut priver celui qui est envahi par ce malaise, des possibilités de s'en déprendre comme s'il s'agissait d'une responsabilité directe ; la réparation qui permettrait une reconstruction de l'estime de soi est problématique par son caractère plus ou moins irrationnel.
Le sentiment de culpabilité peut perturber durablement l'individu ; devenant un état habituel d'un motif de culpabilisation à un autre.
Une psychothérapie ou une psychanalyse peut aider à accéder à une maîtrise de cette culpabilisation systématique. Ce type de culpabilité est intimement liée à la triade victime-sauveur-persécuteur.

La culpabilité n'est pas forcément lié à un événement négatif ou une action négative, elle peut aussi être ressentie dans le cas d'un manquement à une règle établie par une autorité, par une collectivité ou par le propriétaire d'un lieu, d'un territoire.
Elle peut être ressentie lorsque l'on est en décalage par rapport aux valeurs de la société dans laquelle on vit. Par exemple : travailler, être marié, élever des enfants, être habillé à la mode, etc.


Sentiment de culpabilité et jugement de culpabilité

Généralement, on parle de sentiment de culpabilité quand on se sent soi-même responsable d'un événement négatif tandis qu'on parle plutôt de jugement de culpabilité quand on ressent que quelqu'un d'autre est responsable.
Ces deux sentiments sont proches et ne diffèrent que par la personne qui est visée en tant que coupable.
D'ailleurs, il peut y avoir un transfert de l'un à l'autre.
Il se peut que quelqu'un accusé se sente coupable ou que quelqu'un se sentant coupable mette l'autre en position d'accusateur (ce qu'il refusera ou non).
On peut aussi projeter son propre sentiment de culpabilité sur les autres et se sentir soulagé de les voir comme des coupables.
On peut assister ainsi à des "matchs de ping-pong" ou chaqu'un renvoye la culpabilité sur l'autre.
Finalement, la culpabilité permet d'éviter de regarder l'évidence du triste événement, s'il y en a un.


Différentes sortes de culpabilité

On peut se sentir coupable d'une activité présente ou bien d'une action passé.
On peut aussi se sentir coupable d'un éventuelle action future.

Il se dégage donc d'un point de vue temporel plusieurs sortes de culpabilités :

une culpabilité rétrospective (j'ai commis un acte négatif ou j'ai omis de faire quelque chose)
une culpabilité actuelle (je suis en train de faire quelque chose de mal)
une culpabilité d'anticipation (je vais faire quelque chose à l'encontre de l'intérêt des autres)
On peut se sentir coupable de faire quelque chose, mais aussi de ne pas faire quelque chose.
Il y a donc une culpabilité de l'action et une culpabilité de l'inaction.
Dans ce dernier cas, la culpabilité se définit moins par rapport à un acte que par rapport à des conséquences.
Si les conséquences sont réparables, la personne peut facilement annuler le préjudice et généralement voit bien comment le faire.
Sinon, les choses sont moins évidentes.
D'une certaine manière, le coupable est en dette de quelque chose. Il pourra peut-être rembourser sa dette en donnant quelque chose d'autre et ainsi compenser les conséquences négatives.

Il y a donc différents cas possibles :

les conséquences sont réparables : j'ai cassé ton stylo mais je peux le recoller
les conséquences peuvent être compensées par une autre action positive : j'ai cassé ta pelle mais je t'ai acheté un beau marteau
les conséquences ne peuvent pas être réparée ou compensée : j'ai cassé ton vase qui avait une valeur sentimentale


Culpabilité et éthologie humaine


La culpabilité est un malaise lorsque l'on va à l'encontre de l'intérêt général ou intérêt de groupe, ce malaise pouvant être justifié ou non.
D'un point de vue éthologique, le sentiment de culpabilité n'a de sens que si le jugement de culpabilité est partagé par les autres membres du groupe.
Il agit alors comme un régulateur social et est en équilibre avec l'égoïsme en tant qu'abus envers les autres membres du groupe.
Si les autres membres du groupe ne s'opposait pas à l'égoïsme d'un individu, l'évolution tendrait vers l'accroissement des égoïstes et la disparition des individus altruistes.
En effet, les individus altruistes serait petit à petit dépouillés et leur "fitness", c'est-à-dire la statistique de leur aptitude à la survie serait inférieure aux individus égoïstes.
Ainsi, même si un individu ne ressent pas de culpabilité, il sera rappelé à l'ordre par d'autres membres du groupe. Cette réaction de jugement de culpabilité est très forte et des individus sont prêts à se mettre en danger uniquement pour faire respecter la norme du groupe, censée protéger l'intérêt général.
En fin de compte, la culpabilité et l'altruisme sont deux faces d'une même chose, l'un étant vu en négatif comme un manque et l'autre en positif.


La culpabilité dans la théorie freudienne


Dette et culpabilité


En allemand le même signifiant « Schuld » désigne à la fois la dette et la culpabilité.
C'est sans doute ce qui poussa, en partie, Sigmund Freud à approfondir ce lien qui éclate de façon particulièrement manifeste dans le cas célèbre d'une analyse d'un patient obsessionnel connu sous le nom de « l'Homme aux rats » paru en 1909.
L'histoire de ce cas montre à quel point la névrose s'articulait de façon inextricable autour d'une dette paternelle que le patient s'ingéniait à la fois à perpétuer et à rembourser.
Freud lui même, dans une lettre à Wilhelm Fliess faisait référence en ce qui le concernait à une dette ou faute de ce type dont il voit l'origine dans la naissance d'un jeune frère qui naquit peu de temps après lui pour mourir quelques mois plus tard.
Cette dimension de la dette / culpabilité serait une caractéristique des civilisations judéo-chrétiennes alors que d'autres civilisations comme la culture grecque ou les cultures orientales seraient plutôt marquées par la question de la honte selon une problématique qui s'adresse plutôt au groupe dont on est issu.


Le sentiment « inconscient » de culpabilité


Dans l'analyse d'une pièce de l'écrivain norvégien Henrik Ibsen, intitulée Rosmersholm, Freud veut montrer que les actions de l'héroïne, Rebecca, sont induites par une culpabilité liée à trois secrets.
Le troisième de ces secrets est l'amour qu'elle porte à un homme dont elle ne sait pas qu'il est son père.
Cette pièce que Freud appréciait beaucoup lui donnait une bonne illustration de son affirmation que la culpabilité inconsciente est toujours liée, de près ou de loin, à la situation œdipienne.
Friedrich Nietzsche décrivit un profil psychologique qu'il appela criminels par sentiment de culpabilité.
Il signifia alors que certains peuvent, se sentant coupables mais sans savoir pourquoi, commettre un crime dans le seul but de donner une raison à cette culpabilité.
La culpabilité n'est pas la conséquence du crime mais, paradoxalement, sa cause même : il s'agit pour le coupable de pouvoir se représenter sa faute.
Freud reprend ce modèle lorsqu'il discute la culpabilité inconsciente, indissociable du surmoi, sévère juge de la personne. Freud précise que le névrosé a bel et bien commis une faute, du moins dans son fantasme.
Peut être n'y a-t-il pas eu d'acte mais l'intention à la source des reproches est bien réelle, et la culpabilité n'est guère que retournement sur la personne propre de l'agressivité.
C'est également dans cette culpabilité inconsciente que Freud verrait l'origine de certains échecs de cures psychanalytiques, les patients n'arrivant pas à surmonter un « masochisme moral » qui les poussent à expier indéfiniment une faute inconsciente.
En effet, la culpabilité viendrait provoquer le passage à l'acte, et pas l'inverse.

Mais qu'en est-il vraiment de cette culpabilité inconsciente ?

Le modèle de l'affect semble en effet impliquer le système préconsient/conscient décrit dans la première topique, puisque le système inconscient est, selon cette approche théorique, siège de quantités pulsionnelles et non d'affects qualitatifs.
Freud décide de ne pas trancher ce problème d'un affect inconscient et laisse la question ouverte.
Il choisit donc une perspective descriptive, insistant sur l'évidence d'une culpabilité inconnue du Moi et pourtant génératrice de nombreuses démarches.
Cette culpabilité inconsciente peut prendre des formes contradictoires : ambition dévorante par volonté de faire mieux que le père ou au contraire échecs répétés dans les entreprises pour, au contraire, épargner le père.
De fait, la pratique clinique montre que toute réussite peut être rongée par un sentiment de transgression qui serait alors induite par cette culpabilité de faire mieux que son géniteur.


Culpabilité et mélancolie


Dans les années 1915-1917, Freud, dans son ouvrage « Deuil et mélancolie » montre que la psychose mélancolique s'articule autour d'un clivage inconscient chez le même sujet, à l'occasion d'un deuil.
Celui-ci tient à la fois la position d'accusateur (qui s'en prend à l'objet d'amour disparu) et celui de l'accusé (qui retourne contre lui-même les reproches induits par cette disparition).
L'instance psychique qui accuse le sujet, Freud l'appelle Surmoi.
Il lui donne un rôle particulièrement important dans la vie psychique.
Le Surmoi trouve son embryon dans le narcissisme primaire mais il prend sa forme accomplie au moment du complexe d'Œdipe.
Il peut alors jouer un rôle stimulant pour le sujet mais il risque également de « s'emballer » et de conduire celui-ci à retourner contre lui-même ses pulsions agressives.
Ceci est particulièrement visible dans la névrose obsessionnelle et plus encore dans la mélancolie.


La notion de culpabilité collective


La question de la culpabilité collective est également analysée par Freud dans plusieurs de ses textes.
Elle apparaît de manière flagrante dans la démarche religieuse et dans les mythes de nombreuses cultures.
La religion se fonde souvent sur le principe d'une faute dont les êtres humains seraient redevables à une instance divine.
Dans la religion chrétienne l'apôtre Paul en fait une loi première, la « faute originelle » qui est réactualisée dans cette religion par la mise à mort du fils de Dieu.
Le bouddhisme a une approche légèrement différente.
En effet d'un point de vue bouddhiste, il n'y a pas de culpabilité originelle mais un enchainement de causes et d'effets.
L'ignorance de la nature véritable des choses nous pousse à perpetuer notre souffrance et pour s'en libérer, il faut se libérer de notre ignorance.


Religions abrahamiques et culpabilité


Le Christianisme, le Judaïsme font le constat de la souffrance de l'humanité, perpétuelle, semblant se répéter sans qu'elle puisse cesser.
Or si le monde est juste, si Dieu est juste, cette souffrance doit pouvoir s'expliquer et c'est même qu'elle est juste. Mais qu'est-ce qu'une souffrance juste, sinon une punition ?
Punition touchant tous les êtres humains, leur réponse est qu'elle est celeste.
Choisie par Dieu, pour les humains, cette souffrance est alors une punition ayant pour objet le péché originel, source ultime de tous les maux de l'humanité, péchés et souffrance étant alors nécessairement deux faces d'une même chose.
Etant donné l'omniprésence de la souffrance, il se dégage selon cette théologie une culpabilité énorme, universelle.

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