Le Seigneur des anneaux,meilleur recycleur de la nature et intestin de la terre Le ver de terre, appelé aussi lombric, appartient à l’embranchement des Annélides, qui comprend la classe des Oligochètes (ex. le lombric) et des Hirudinées (ex. la sangsue). Il n’a pas ni yeux ni dent. Il possède par contre 4 cœurs et 3 paires de rein ! Il respire à travers la peau et se déplace grâce aux minuscules soies qu’il possède sur chacun des segments qui composent son petit corps (entre 80 et 120). Il mesure donc entre 5 et 10 cm. Les espèces les plus grandes se trouvent en Australie (Vers du Gippsland) et en France dans la région de Montpellier (Lombricus Montpelierus).
Les caractéristiques anatomiques du ver de terre rendent cet animal particulièrement intéressant à étudier. On connaît en Europe 350 espèces de vers de terre. Ils vivent aussi bien dans les sols fermes que dans les fonds vaseux des eaux douces. Sur la totalité de la planète, on compte 3627 espèces de vers de terre.
Il convient cependant de différencier le vers de terre du vers de compost. Ils ont en commun la fertilité de leurs déjections et la fertilisation de la matière organique, mais notre ver de terre commun, le Lombricus Terristris, vit plus en profondeur dans le sol où il creuse des galeries verticales et son rôle est d’aérer la terre, plus que de la nourrir en remontant à la surface pour poser ses si précieuses déjections. On appelle ainsi anécique l’espèce à laquelle appartient le Lombricus Terristris.
Toutes les espèces de vers de terre sont hermaphrodites (ils sont à la fois mâle et femelle), mais ils doivent être deux pour se reproduire, comme les escargots. Ils pondent plusieurs centaines d’œufs par an et pour les vers de compost, les œufs contiennent plusieurs petits ! Le lombric lui ne fait que quelques petits par an.
Oeuf de vers de terre
On utilise pour le lombricompostage, les espèces de vers de compost très prolifères et voraces Eisenia Andrei, Eisenia Fetida ou Dendrobaena Veneta. Elles vivent à la surface du sol ou dans les tas de compost bien entretenus (arrosés et aérés régulièrement) et se nourrissent des matières organiques et carboniques en décomposition. On les appelle pour cela les épigés.
Car il est très prolifère, le ver de compost vit moins longtemps que le ver de terre. Selon les espèces de vers de compost, leur longévité est de 2 à 3 ans. Le lombric, qui a moins de petit, peut vivre lui jusqu’à 15 ans ! En moyenne, la durée de vie des vers de terre toutes espèces confondues est de 10 ans.
Voici un schéma qui vous permettra d'identifier les organes importants du ver de terre Un peu d'anatomie : la bosse est le clitellum, zone gonflée située au tiers antérieur du corps. Il contient les cellules germinales et des cellules glandulaires sécrétant du mucus servant à former le cocon des embryons. Ce mucus contient une réserve alimentaire pour les embryons.
Quand le sol est trop sec, certains vers de terre perdent leurs caractères sexuels secondaires, dont le clitellum.Si les conditions redeviennent favorables, le clitellum revient. Il peut aussi disparaître lors de la sénescence. A noter que si les vers sont hermaphrodites ils doivent quand même s'accoupler la maturité des cellules mâles et femelles n'ayant pas lieu en même temps.