Yolanda Gigliotti dite Dalida, née le 17 janvier 1933 au Caire en Égypte et décédée dans la nuit du 2 au 3 mai 1987 à Paris, était une chanteuse et une actrice italienne, plus tard naturalisée française, d'expression française mais aussi italienne et arabe.
Son père était premier violon à l’Opéra du Caire.
Elle est la seule fille issue d'une famille de trois enfants.
Iolanda (francisé en Yolanda) naît le 17 janvier 1933 à Choubrah (faubourg aux portes du Caire), en Égypte, de parents calabrais originaires de Serrastretta, dans la province de Catanzaro.
Dalida gagne Paris à l’âge de vingt-et-un ans dans l’espoir de faire carrière dans le cinéma, après avoir remporté en Égypte quelques concours de beauté, dont le titre de « Miss Égypte 1954 », et tourné dans plusieurs films de série B.
Rapidement consciente du fait que ce maigre bagage ne pèse rien aux yeux des producteurs français, elle s’oriente vers la chanson et débute à la Villa d'Este, dans un répertoire à l’exotisme latin emprunté surtout à Gloria Lasso.
Ses débuts dans la chanson À la recherche de nouveaux talents pour son Music-Hall, Bruno Coquatrix remarque Dalida à la Villa d'Este et au Drap d'Or (restaurants-cabarets parisiens).
Il lui suggère de participer à un concours pour amateurs : « Les numéros 1 de demain », organisé à l’Olympia.
Sont présents Bruno Coquatrix, directeur des lieux, Eddie Barclay, jeune producteur de disques (qui vient d'importer le microsillon des Etats-Unis en France), et Lucien Morisse, directeur des programmes d’Europe 1. Pour l'anecdote, sa carrière s'est jouée au 421. Lucien Morisse désirant assister au concours et Eddy Barclay voulant aller au cinéma : Lucien gagne !
Ce dernier, subjugué par la beauté de Dalida, la convoque dans ses bureaux de la rue François 1er quelques jours plus tard ...(Il lui aurai dit : " Je vous attendais." ce à quoi elle aurai répondu : " Moi aussi je vous attendais.")
Elle enregistre rapidement son premier 45 tours : "Madona" une adaptation française d'un titre d'Amália Rodrigues, Barco Negro.
Devant ce auccès mitigé et un deuxième disque Le torrent qui n'a guère été plus efficace, Lucien Morisse pense avoir déniché LE titre qui sera la marque de fabrique de Dalida : Bambino.
Guaglione en italien était prévu pour la vedette en place, Gloria Lasso.
Il bloque la chanson et la fait enregistrer en une nuit ! Résultat des courses : une chanson vendue à 1 million de 45 tours, plus d'un an au hit-parade et un disque d'or. Lucien Morisse invente le matraquage, Bambino passe toutes les heures à l'antenne !
Sur sa lancée, Dalida partage, quelques semaines plus tard, la même scène de l’Olympia, en première partie du spectacle de Charles Aznavour, puis en vedette américaine de Gilbert Bécaud.
Lucien Morisse, qui l’épousera par la suite (1961), prend sa carrière en main et en fait rapidement une immense vedette populaire, grâce à des succès comme Bambino, qui la lance en 1956, Come prima, Gondolier, "Les Gitans", Romantica, bientôt suivis par Les Enfants du Pirée, Ciao, ciao bambina, L’Arlequin de Tolède, Itsi bitsi, petit bikini, "Garde-moi la dernière danse", "Le jour le plus long", "Amour, excuse-moi", "La danse de Zorba", "Il Silenzio (Bonsoir mon amour)", "Les grilles de ma maison", "Le temps des fleurs", "Zoum Zoum Zoum" et bien d'autres...
En 1969, Arnaud Desjardins lui fait découvrir la philosophie orientale.
Elle hésite à arrêter sa carrière.
Elle décide finalement de continuer à chanter mais change de répertoire et interprète Avec le temps de Léo Ferré et Je suis malade de Serge Lama, ainsi que des "perles" originales comme "Il venait d'avoir 18 ans", "Ta femme", "Il pleut sur Bruxelles", "Mourir sur scène", etc.
Elle ne renoncera pas pour autant aux très grands succès populaires à l'instar de "Darla dirladada", "Gigi l'Amoroso", "J'attendrai", "Salama ya salama", "Laissez-moi danser", etc.
Une vie privée ponctuée de drames Pourtant, en dépit de cette fabuleuse réussite, la chanteuse n’est guère heureuse dans sa vie privée. Après une courte liaison avec l'acteur et peintre Jean Sobieski, père de Leelee Sobieski, au début des années soixante, plusieurs drames personnels la touchent de plein fouet :
1967 : suicide de Luigi Tenco, le nouvel homme de sa vie, au cours du Festival de Sanremo. Très affectée par cette mort, Dalida commettra, quelques jours plus tard, une tentative de suicide.
1970 : suicide de Lucien Morisse, qui fut son mari et manager pendant quelques années
1983 : suicide de Richard Chanfray, dit comte de Saint-Germain, son compagnon pendant neuf ans.
Cette période de crise correspond à un changement d’orientation dans sa carrière. Elle élargit son répertoire avec des chansons à texte (« Avec le temps » de Léo Ferré), obtient un succès mondial avec « Gigi l’amoroso » et « Il venait d’avoir dix-huit ans », se convertit sans complexe et avec un succès inattendu au disco : le remake de « J’attendrai », en 1976, remporte un grand succès. Elle tourne alors avec talent dans le film de Youssef Chahine, Le Sixième Jour (1986) et joue même les meneuses de revue, façon Mistinguett, au Palais des sports (1980). Quelques temps avant l'élection présidentielle de 1981, elle entame une liaison avec François Mitterrand, ce qui valut à celui-ci d'être surnommé par ses détracteurs "Mimi l'Amoroso". (Une rumeur, leur relation n'est que de l'amitié. D'ailleurs, Orlando, son frère, l'a confirmé à une émission. Qui a eu une relation avec Mitterrand entre Orlando et Dalida? Réponse d'Orlando: moi bien sûr!) Elle est l'une des artistes qui lui a apporté son soutien pour l'investiture présidentielle.
Mais, cachant de plus en plus difficilement le désespoir qui l’habite sous le bonheur exprimé par ses chansons, elle finit par se suicider dans sa maison de la rue d'Orchampt dans le quartier de Montmartre, dans la nuit du 2 au 3 mai 1987.
Elle laissera un simple mot "la vie m'est insupportable, pardonnez-moi".
Elle sera inhumée au cimetière Montmartre.
Cimetière de Montmartre (Paris)
A l'occasion du vingtième anniversaire de sa mort, en 2007, de nombreux hommages lui sont rendus par le biais de la télévision et la publication d'ouvrages, comme Dalida, tu m'appelais petite soeur... de Jacqueline Pitchal, veuve du docteur Guy Pitchal, psychanalyste et endocrinologue qui suivit longtemps Dalida.
Une star devenue mytheDepuis sa disparition, elle est devenue une vraie référence pour la jeune génération de chanteuses.
Elle ne cesse de fasciner toutes les catégories : le cinéma, les chansons (Charles Aznavour avec « De la seine à la scène ») et même la télévision avec un mini-feuilleton Dalida, en deux parties, diffusé en 2005 et réalisé par Joyce Buñuel, avec Sabrina Ferilli dans le rôle titre.
Au théâtre, Joseph Agostini et Caroline Sourrisseau écrivent "Dalida, à quoi bon vivre au mois de mai ?", une fantaisie onirique et surréaliste sur la chanteuse, jouée par Elsa Zadkine aux Ateliers Théätre de Montmartre en 2005.
Une place porte aussi son nom à Paris, non loin de la rue d'Orchampt où elle résidait.
Les festivités sont nombreuses lors du vingtième anniversaire de sa mort en mai 2007.
La mairie de la ville de Paris consacre, dans ses murs, une exposition d'images et de sons pour rappeler le souvenir de cette grande chanteuse, qui fut aussi une représentante de la capitale.
Dalida a vendu beaucoup de singles et d'albums à travers le monde (125.000.000 de son vivant et plus de 9.000.000 depuis son départ, notamment en France, mais aussi en Italie, en Belgique, en Suisse, au Canada, en Allemagne, en Egypte, au Moyen-Orient, en Grèce, au Japon, au Brésil.
Dalida a été la première à recevoir un disque d'or pour "Bambino" (1956-1957), un disque de platine (1964) et un disque de diamant (1981), créé exclusivement pour elle.
Elle a reçu deux fois l'Oscar Mondial du Succès du disque (en 1963 et en 1974) ainsi que le "Prix de l'Académie du Disque français" (1975: "Il venait d'avoir 18 ans").
Ayant refusé, à deux reprises, un contrat de dix ans aux Etats-Unis, ce qui bloqua quasiment sa carrière américaine, elle obtint toutefois un succès triomphal au Carnegie Hall de New-York en 1978.
En 2007, Dalida possède une influence si importante qu'elle déchaîne les créations artistiques, premièrement un clip la faisant rivaliser avec la chanteuse américaine Madonna va jusqu'à poser la question du plagiat dans le spectacle
Vient ensuite un projet pour le moins innovant: "Reload-Process" , en effet il propose une "renaissance virtuelle" de la chanteuse modélisée en trois dimensions.
La simulation de la suite de sa carrière au goût du jour est également au menu avec des singles virtuels comme "Il viaggio dei sogni" ou "Come il mare" disponibles à l'écoute.
20 après sa mort, on peut dire que Dalida fait toujours parler d'elle.
site officielhttp://www.dalida.com/