Architecture et monumentsMoyen Âge et Renaissance La Maison Kammerzell construite au XVe siècle et qui prendra son aspect actuel à la fin du XVIe siècle suite à d'importants travaux. Cette maison se distingue par sa structure originale : un premier niveau en pierres, puis trois niveaux en bois de type Renaissance rhénane, et enfin trois niveaux de combles.
Les ponts couverts, construits au XIIIe siècle et qui avaient pour rôle de protéger l'accès fluvial de la ville. Le système défensif sera plusieurs fois renforcé jusqu'à la fin du XVIe siècle. Les tours, visibles encore aujourd'hui, sont les dernières des 90 que comptaient les défenses de la ville jusqu'au XIXe siècle.
Le barrage Vauban, écluse fortifiée construite à partir de 1685 visant à renforcer les défenses de la ville. Il pouvait servir à inonder l'accès sud de la ville afin de ralentir toute progression ennemie.
Les maisons de la Petite France, véritable panorama du Moyen-Age et de la Renaissance rhénane. Les plus connues sont la maison des tanneurs (construite en 1572 et retouchée au début du XVIIe siècle par son propriétaire) et la maison Haderer, édifices à colombages et aux formes caractéristiques de la région rhénane.
L'Ancienne Douane, édifiée au XIVe siècle et entièrement détruite par les bombardements de 1944, elle a été restauré en 1956 et accueille aujourd'hui un restaurant traditionnel ainsi que des expositions temporaires.
C'est l'un des rares témoins du commerce Moyen-Ageux de la ville.
La chambre du commerce, édifiée à partir de 1582 sous l'impulsion d'entrepreneurs suisses.
Elle a été agrandie en 1867 dans le respect du style originel.
L'ancienne boucherie, construite entre 1586 et 1588. L'édifice n'abandonnera sa fonction initiale qu'en 1859. Il abrite aujourd'hui le musée historique.
L'hôtellerie du Corbeau. Fermée au XIXe siècle, elle a reçu des hôtes illustres comme Frédéric le Grand, Jean-Jacques Rousseau ou encore Alexandre Dumas ;
L
'hôpital civil, édifié une première fois à la fin du XIVe siècle et qui a été partiellement détruit dans un incendie en 1716. La construction d'un nouvel hôpital (encore visible aujourd'hui) commence dès 1717 sous le contrôle de l'architecte Rodolphe Mollinger. Ses immenses toitures abritent trois étages de greniers.
L'édifice fut agrandi en 1741.
La cave historique des hospices de Strasbourg, construite entre 1393 et 1395 est le dernier vestige du premier hôpital. Le vin était alors utilisé comme médicament. Epargnée par l'incendie de 1716 qui ravagea l'hôpital, cette cave abrite notamment un vin blanc de 1472.
Ce nectar de plus de 500 ans n'a été servi qu'à trois reprises : en 1576, en 1716 ainsi qu'en 1944, aux libérateurs de la ville.
Le lycée Fustel de Coulanges (anciennement collège royal, lycée impérial et école centrale sous la République), jouxtant la cathédrale, a d'abord été le petit séminaire pour les Jésuites après sa construction en 1685.Le lieu a abrité la première imprimerie de Strasbourg, dans la maison dite zum Thiergarten
XVIIIe et XIXe sièclesL'Aubette (architecte : Jacques François Blondel) édifiée entre 1765 et 1778 dans un style néo-classique sur la place Kléber. Ce bâtiment servit dans un premier temps de corps de garde.
Endommagé en 1870, il a abrité par la suite le conservatoire de musique.
Un important projet de restauration est en cours
Le palais des Rohan ancien palais épiscopal construit entre 1728 et 1741 par l'architecte Robert de Cotte.
Il accueille aujourd'hui trois musées : le musée archéologique, le musée des beaux-arts et le musée des arts décoratifs.
L'hôtel du préfet de région (architecte : Jean-Pierre Pflug), construit entre 1731 et 1736 pour le compte de François Joseph de Klinglin alors prêteur royal de la ville.
Il accueillit un temps la préfecture du Bas-Rhin. Détruit en 1870 pendant le siège de Strasbourg, il fut rapidement restauré.
L'Opéra municipal aujourd'hui Opéra national du Rhin (architecte : Villot), commencé en 1804 et achevé en 1821, il fut partiellement détruit en 1870 à la suite de bombardements allemands.
En 1888, la façade arrière a été enrichie d'un avant-corps circulaire.
Le château de Pourtalès construit au XVIIIe siècle. Il a été remanié à plusieurs reprises au cours du XIXe siècle et même au début du XXe siècle (pavillons agrandis, parc à l'anglaise, nouveau corps de bâtiment). Ce château est aujourd'hui la propriété d'une université américaine, la Schiller International University.
l'ancienne mairie (architecte : Joseph Massol) achevée en 1736. Sa construction a été financée par Régnier III de Hanau-Lichtenberg qui mourut avant la fin des travaux.
Le bâtiment devient hôtel de ville en 1806. Aujourd'hui, il est principalement utilisé pour les célébrations de mariage
Architecture impériale allemande On prétend qu'après les destructions massives de la Seconde Guerre mondiale, c'est à Strasbourg qu'on peut admirer les plus beaux exemples de l'architecture Wilhelmienne, notamment aux alentours de La place de la République avec :
Le Palais du Rhin (architecte : Hermann Eggert), ancien palais impérial construit entre 1883 et 1888 dans le plus pur style germanique. Edifié pour accueillir l'empereur lors de ses visites à Strasbourg, il marque le rattachement de la ville à l'Allemagne, et s'inscrit dans un programme de rénovation urbaine de grande ampleur. Il abrite depuis 1920 la Commission Centrale pour la Navigation du Rhin.
Le Théâtre national de Strasbourg (architectes : Hartel et Neckelmann), construit entre 1888 et 1899, il accueillit dans un premier temps les sessions de la Délégation régionale.
En 1911, il devient le Parlement d'Alsace-Lorraine jusqu'à la fin de la première guerre mondiale .
Rattaché depuis 1972 au Ministère de la culture, il est le premier théâtre national implanté en province.
La préfecture (ancien ministère d'Alsace-Lorraine), édifiée en 1911.
La Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (architectes : Hartel et Neckelmann) inaugurée en 1895 elle est aujourd'hui, avec ses trois millions d'ouvrages, la deuxième bibliothèque de France.
L'hôtel des Postes (architecte : Von Rechenberg) de style néo-gothique, il a été édifié entre 1896 et 1899 par l'administration des Postes. Le bâtiment a été partiellement détruit en 1944.
Lors de sa reconstruction, on utilisa du grès rose. Il s'agit encore aujourd'hui d'un centre de traitement postal.
Les bains municipaux (architecte : Fritz Beblo), construits de 1905 à 1908.
Le palais universitaire (Kaiser-Wilhelms-Universität Strassburg) édifié en 1884 sous le contrôle du jeune architecte Otto Warth, il accueille aujourd'hui encore certaines filières universitaires (histoire, histoire de l'art etc.). Il est considéré comme l'un des plus beaux monuments construits sous l'ère allemande.
Le Lycée International des Pontonniers, ex-Lycée de Jeunes Filles inauguré en 1904[62].
Le Palais de Justice (architecte : Neckelmann) construit entre 1894 et 1897[63].
La gare centrale, inaugurée en 1883, est l'un des premiers édifices entrepris après le rattachement le l'Alsace à l'Allemagne. La façade du bâtiment n'a quasiment pas été retouchée, elle est aujourd'hui surmontée d'une cloche de verre.
Le bâtiment Gallia (Germania à sa construction), achevé en 1885. Il a d'abord abrité une compagnie d'assurances. Depuis les années 1920, il est le siège d'associations étudiantes (aujourd'hui le CROUS et l’Association Fédérative Générale des Étudiants de Strasbourg).
La caserne Stirn (architecte : Von Lilienstern) construit entre 1884 et 1897. Après la guerre de 1870, Strasbourg devient une base importante de l'armée allemande. Ce bâtiment, très moderne à l'époque, couvre une superficie de 4,0 hectares et peut accueillir trois bataillons d'infanterie.
On y découvre aussi quelques beaux exemples d'architecture Jugendstil, notamment :
le 22, rue du général Castelnau (architectes F.Lütke et H. Backes )
la villa Schützenberger, au 76, allée de la Robertsau ( architectes : Berninger & Krafft )
l'hôtel Brion, 22, rue Sleidan (architecte : Auguste Brion )
Architecture contemporaine Le monument aux morts, situé Place de la République, inauguré en 1937 par le Président de la République Albert Lebrun, porte comme seule inscription "A nos morts" sans mentionner la patrie pour laquelle les soldats sont tombés. La sculpture représente une mére (symbolisant la ville de Strasbourg) tenant sur ses genoux ses deux enfants mourants, l'un allemand et l'autre français. Ils se sont combattus et devant la mort enfin ils se rapprochent. La sculpture a été réalisée par Léon-Ernest Drivier. C'est un des rares Monuments aux morts pacifistes français.
La Cité-jardin du Stockfeld et la cité Ungemach, du début du XXe siècle.
La maison de la Radio Télévision, inaugurée en 1961 et aujourdh'ui siège de France 3 Alsace. Cet édifice abrite une mosaïque de 25 mètres de long imaginée par Jean Lurçat et intitulée La Création du monde.
Le Palais de l'Europe (architecte : Henry Bernard) inauguré en 1977. Il abrite le Conseil de l'Europe.
Le palais des Droits de l'homme (architecte : Richard Rogers) qui, depuis 1995, accueille la Cour européenne des droits de l'homme. Le bâtiment épouse le cours de l'Ill, d'où sa forme en arc de cercle.
Le Parlement européen (architecte : Architecture Studio). Inauguré en 1998, il fait suite au sommet d'Edimbourg qui, en 1992, fixe le siège du parlement européen à Strasbourg
L'Escarpe, université Robert-Schuman (architectes : Knecht et Schweitzer).
La passerelle Mimram, du nom de son architecte Marc Mimram. Située dans le jardin des Deux Rives et exclusivement piétonne, elle relie Strasbourg à Kehl. Sa fonction, essentiellement symbolique, traduit la volonté de rapprocher les deux rives du Rhin.
La Cité de la Musique et de la Danse, inaugurée en mai 2006, occupée par le pôle des écoles de musique de Strasbourg et principalement par le Conservatoire National de Région de Strasbourg.
Le patrimoine religieuxAutrefois, la ville méritait le surnom de « ville aux mille églises », avec ses nombreux couvents, congrégations, églises, temples et synagogues. Strasbourg fut d'ailleurs jusqu'au XVIIIe siècle un centre théologique remarquable, avec les principaux acteurs de la Réforme qui y préchêrent (et notamment Calvin).
Strasbourg est connue notamment pour sa cathédrale. L'édifice se distingue aisément par sa couleur, due à l'utilisation de grès rose, et par sa tour unique. Les travaux ont commencé en 1176 mais la première tour ne sera achevée qu'en 1439. La seconde ne fut jamais construite, parce que l'édifice, construit sur un sol instable, risquait de s'effondrer. Cette tour, haute de 142 mètres, a fait de la cathédrale de Strasbourg l'édifice le plus haut du monde entre 1625 et 1847.
La cathédrale de Strasbourg est aussi connue pour son horloge astronomique chef-d'œuvre de l'art et de la science, et son rayon vert créé par le vitrail de Juda (patriarche) qui se manifeste aux équinoxes lorsque le soleil brille sur la ville. La Fondation de l'Œuvre Notre-Dame suit et soigne l'édifice depuis 1246.