Bien accroché à son hôte, le rémora se fait transporter gracieusement par les requins, les tortues ou les cétacés dans les mers du monde entier.
Il existe huit espèces de rémoras.
Remora semble choisir exclusivement les requins pour voyager.
Echeneis naucrates est la plus grand espèce
Ces poissons évoluent dans toutes les mers tropicales et tempérées : Océan atlantique, mer méditerranée, océan pacifique et océan indien.
Echeneis naucrates est souvent présent dans les secteurs côtiers peu profonds ainsi que dans les récifs de corail.
Portrait du rémoraLa taille varie selon les espèces, allant de 50 cm à plus d’un mètre.
Mais toutes les espèces ont la particularité de porter une ventouse qui leur permet de se fixer sur d’autres poissons ou animaux marins.
Pour se fixer à son support vivant, le rémora bénéficie d’un organe étonnant, issu de la transformation radicale de sa première nageoire dorsale.
En effet, ses épines se sont muées en lamelles transversales, entourées d’une sorte de bourrelet ovale.
Ces lamelles mobiles créent une dépression permettant à l’animal de se maintenir sans effort à son hôte.
En outre, le corps très fin et hydrodynamique du rémora n’occasionne aucune gêne à son hôte.
Collé sur le dos ou sous le ventre de son hôte, ce poisson a trouvé un moyen sûr de voyager .
Il s’agit là d’un exemple typique de commensalisme, car le rémora tire bénéfice de sa relation avec son hôte, ce dernier n’en tirant ni préjudice, ni bénéfice tangible.
Ces poissons utilisent les requins, les cétacés, les tortues marines ainsi que les gros thons ou les raies pélagiques comme la raie manta ou la raie aigle.
Il est donc rare de voir un rémora nager seul en pleine eau.
La mandibule inférieure du rémora dépasse nettement la supérieure et cette particularité lui permet de se nourrir sans quitter sa place.
Il profite ainsi de la chasse des requins en récupérant les débris qui tombent de la gueule du squale.
Il a le même avantage avec une raie manta qui se gave de plancton.
La reproduction du rémora est peu connue.
On sait qu’ils atteignent leur maturité sexuelle entre 3 et 5 ans.
Les jeunes se fixent dès le début de leur existence sur des hôtes.
Deux rémoras sur une tortue de mer
Le rémora et le grand requin blancNager devant un grand requin blanc c’est aller au devant des pires ennuis.
Par contre, se coller juste au-dessous de son ventre est beaucoup moins risqué.
Le requin ne voit pas ses passagers clandestins.
De plus, dans les parages d’un tel prédateur, les propres prédateurs du rémora préfèrent s’éclipser.
Chaque fois que le requin blanc s’approche d’un banc de poissons, les rémoras se détachent de lui pour chasser. Une fois repus, ils se retournent se fixer sur un nouvel hôte qui les entraîne vers de nouvelles aventures.
Les rémoras de petite taille peuvent également rester fixés très longtemps sur le requin, près de la gueule pour profiter des débris des repas du squale.
Le rémora et l’hommeCes poissons se fixent souvent sur les embarcations provoquant des dégâts.
Quelques cas de baigneurs se retrouvant avec un rémora accroché dans le dos ont été signalés.
Ces cas sont très rares mais également très douloureux.
Les rémoras peuvent se coller contre leur hôte avec une force considérable.
Certains peuples de l’océan Pacifique s’en servaient autrefois pour pêcher.
On jetait à l’eau un rémora solidement relié à la barque, et l’on attendait qu’il s’attache à un poisson ou un requin.
On remontait ensuite le rémora, et en même temps que lui, le requin, le poisson ou la tortue qui y était attaché.
Les différentes espèces ne font l’objet d’aucune exploitation commerciale.
Un rémora accroché à un requin zèbre