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 Canicule européenne de 2003

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jacotte
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MessageSujet: Canicule européenne de 2003   Canicule européenne de 2003 EmptyLun 7 Jan - 12:11:02

La première quinzaine du mois d'août 2003, l'Europe est atteinte par une canicule.
Cette canicule est exceptionnelle, à la fois par sa durée, mais également par son intensité, puisque de nombreux records de température sont battus dans plusieurs villes européennes.
Cette canicule a suivi un printemps et un début d'été marqués par une sècheresse importante qui rappelle celle de 1976 qui est encore pire en manque d'eau qu'en 2003 par sa durée.
Dans certains pays, comme la France ou le Portugal, les conséquences sur les écosystèmes, la population, et les infrastructures sont importantes et provoquent une crise politique.


La situation météorologique

Le continent européen est diversement affecté.

Les pays du sud sont particulièrement touchés : l'Italie (le nord surtout), l'Espagne et le Portugal. Dans l'Alentejo, au sud du Portugal, la température historique record de 47,3°C est atteinte le 1er août.

Cependant, mise à part l'Andalousie (46,2º C à Cordoue, 45,2º C à Séville et 45,1º à Jerez) et l'Estrémadure (45,0º à Badajoz), c'est en France que les records de températures et la durée de la vague de chaleur sont les plus exceptionnels, d'après les relevés établis depuis 1950.
Selon Météo-France, des températures supérieures à 35°C sont relevées dans les deux tiers des stations.
Des températures supérieures à 40°C sont relevées dans 15 % des villes.
La Bretagne connaît son record de température, dépassant 40°C.
À Auxerre il y a eu 7 jours avec une température supérieure à 40ºC, 5 jours à Romorantin et 4 jours à Montélimar et Gourdon.
En France, le record absolu de l'épisode, concernant les stations principales, est pour Orange avec 42,6°C, qui par conséquent ne bat pas le record national de Toulouse Cugnaux du 8 août 1923 de 44,0°C (un record établi cependant avec des conditions de mesures différentes).
Cependant, on notera une valeur de 43,1°C à Décize dans la Nièvre, et que les 44°C de Toulouse ont bien été dépassés d'un petit dixième dans le Gard à Saint-Christol-les-Alès et à Conqueyrac avec 44,1°C (stations Météo-France du réseau secondaire).
À Paris, la température a dépassé les 39°C, avec 9 jours avec températures supérieures à 35ºC.
Les records de températures estivales moyennes de 1922 et 1976 sont battus.
La température record depuis les premiers relevés datant de 1873 est atteinte à Paris dans la nuit du 10 au 11 août : 25,5°C.
Selon Météo France, « cette période de canicule dépasse de très loin tout ce qui a été connu depuis 1873 par son intensité et sa longueur tant au niveau des températures minimales, maximales que moyennes ».
La canicule touche également le sud du Royaume-Uni, le Benelux, la Suisse, les régions de l'ouest et du sud de l'Allemagne, ainsi que le Danemark.
Des températures record sont enregistrées comme 38,5°C à Faversham au Royaume-Uni, 32°C au Danemark (Voir cette page). Dans ces pays, comme en Belgique, l'intensité du phénomène est moins sensible qu'au sud de l'Europe.
La canicule fait suite, ou s'accompagne d'autres paramètres météorologiques, qui bien que non exceptionnels, en amplifient les conséquences, comme par exemple une sécheresse printanière et de début d'été importante, en particulier en France, la plupart des départements subissant un fort déficit hydrique.
Ainsi, la pluviométrie de février à août est partout déficitaire par rapport aux moyennes, notamment dans le Centre-Est et la Corse où le déficit dépasse les 50 %.
Par ailleurs, la première quinzaine d'août, le 11 et le 12 août en particulier, a été caractérisée par des vents très faibles, ce qui a eu pour conséquence de limiter le renouvellement de l'air, et donc d'amplifier des pics de pollution à l'ozone (habituels à cette période de l'année).
Ce faible renouvellement de l'air est par ailleurs à l'origine d'un pic de pollution au dioxyde d'azote.


Cause de la canicule

La Canicule européenne de 2003 semblerait directement due au problème d'équilibre entre le phénomène de réchauffement climatique et le phénomène d'assombrissement global (ou obscurcissement global).
La lutte contre les polluants dans les villes d'Europe occidentales semble avoir diminué les effets de l'obcurcissement global.
Or cet obscurcissement global entraîne une baisse de la luminosité et de la température dans les couches inférieures de l'athmosphère, ce qui, via un équilibre entre les deux phénomènes, a donc jusqu'alors masqué les effets qu'aurait eu le réchauffement climatique si le phénomène d'obscurcissement n'existait pas.


Conséquences de la canicule

La population

En France

Affiche municipal à Paris avec un numéro de téléphone gratuit pour connaître le nom des personnes décédées à cause de la canicule.Différentes sources (Inserm, INSEE, INED) convergent aujourd'hui sur une estimation d'environ 15 000 décès en excès durant les deux premières décades d'août 2003.
Ce chiffre est établi en comparant le nombre de décès observé à un nombre de décès attendu calculé sur la base assez stable des nombres de décès observés à une période de la saison comparable lors des années précédentes. Cet excès de décès a été observé très majoritairement chez les personnes âgées, représentant déjà la majeure partie des décès en période habituelle (hors vague de chaleur).
Le groupe d'âge le plus atteint est celui des plus de 75 ans.
Il est également notable qu'à âge égal, les femmes ont connu une plus forte augmentation de leur mortalité durant cette période.
Dans l'urgence de cette situation de crise sanitaire, le nombre exact de décès directement liés aux fortes chaleurs a été sujet à controverses; le gouvernement a d'abord annoncé 3 000, puis 5 000 décès, et les projections élaborées par les entreprises de pompes funèbres ont fait état d'une surmortalité de 10 400 morts susceptibles d'être imputables à cette canicule.
Selon une première estimation de l'Institut de veille sanitaire (InVS) remise au ministre de la Santé, la canicule a fait 11 435 morts du 1er au 15 août.
Une étude de l'Inserm publiée le 25 septembre fait état de 14 802 morts[1] (période du 1er au 20 août) soit une surmortalité de 55 %, l'équivalent de 2 mois de vie perdus pour l'ensemble de la population française en rapport aux décès sur une année.
Les 11 et 12 août sont les plus meurtriers.
Ceci pourrait être du à un effet d'accumulation des jours chauds précédents, à des températures nocturnes très élevées ou à l'absence de vent, le manque de ventilation engendrant des pics de taux de dioxyde d'azote qui s'ajoutent à la pollution par l'ozone.
Cependant, la relation entre le couple climat-pollution et la mortalité étant encore mal connue, aucune explication définitive n'a pour l'instant été donnée.
Les chambres mortuaires sont rapidement saturées, la chaleur importante ne permettant pas de conserver les dépouilles dans une pièce non réfrigérée.
Un hangar réfrigéré du marché international de Rungis, centre logistique de transport de marchandises agro-alimentaires dans la banlieue parisienne, est mis à disposition afin d'y entreposer temporairement les dépouilles.
À la date du 24 août, en région parisienne, ce sont encore 300 corps non réclamés par les familles qui attendent une inhumation à Rungis et dans des camions frigorifiés à Ivry-sur-Seine.
Alors que les services de l'État s'étaient mobilisés au mois de juillet sur la question des incendies de forêts, ceux-ci tardent à prendre conscience du drame humain que la canicule est en train de provoquer.
Les premières alarmes sont lancées par les responsables des services d'urgence dans les hôpitaux qui se voient débordés. Alors que la canicule s'estompe après le 15 août, les autorités françaises sont pointées du doigt pour la lenteur de la mise en route du plan d'urgence : le plan blanc.
Le directeur général de la santé, Lucien Abenhaïm, démissionne.
Le président de la République, Jacques Chirac, dont le silence est critiqué par l'opposition de gauche et d'extrême droite, s'exprime deux semaines après la fin de la crise, à son retour de vacances.
Il nie la responsabilité de l'exécutif dans la tragédie et souligne le manque de solidarité entre citoyens, déplorant la dégradation du lien social, notamment envers les personnes âgées.
Le président annonce notamment une révision des services de prévention et d'alerte, ainsi que des services de secours et d'urgence.
Le monde médical et des soins répond de manière générale en réfutant la simplification et la déresponsabilisation.
Le 3 septembre 2003, Jacques Chirac et le maire de Paris Bertrand Delanoë assistent à la cérémonie d'inhumation au cimetière parisien de Thiais (Val-de-Marne) des 57 victimes parisiennes de la vague de chaleur exceptionnelle de début août dont les dépouilles n'ont pas été réclamées par des proches.
L'ampleur tragique des événements de l'été 2003 pose des interrogations sur la société française qui, en Europe, a la deuxième mortalité la plus importante pour les vieillards après l'Italie (triste record Italien de 20 000 morts qui fut caché jusqu'en 2005).
Y a-t-il une solidarité suffisante entre les générations, comment la réactiver dans une société aux comportements de plus en plus individualistes et à la mobilité croissante ?
L'effort financier (en terme d'équipements et de personnels) en faveur des établissements accueillant des personnes âgées est-il suffisant ?
En période de vacances estivales, comment garantir la réactivité des services de santé ?
Plusieurs dizaines de décès sont également dus aux incendies de forêt.
Ainsi, le 12 août, au moins 24 morts sont à déplorer.
Le chiffre de ce qui est nommé « espérance de vie » recule cette année-là en France, sur la première décimale (dixième d'année).
C'est le premier recul enregistré depuis le début des trente glorieuses.
La mortalité observée sur l'ensemble de l'année 2003 (en incluant l'hiver qui a suivi la canicule) a également été en excès de 15 000 décès par rapport à la mortalité attendue.
L'excès de décès pendant la canicule n'a donc été ni compensé par une sous mortalité dans les 4 mois qui ont suivi, ni suivi d'une surmortalité persistante qui aurait pu résulter d'une fragilité accrue de la population.
Selon un communiqué du 22 mars 2007 de l'INSERM, le nombre de décès du fait de la canicule 2003 s'élève à 19490 en France et à 20089 en Italie ; pour l'ensemble de l'Europe, il est de l'ordre de 70000



En Italie

Le 27 juin 2005, l'Institut national des statistiques d'Italie annonce que 20 000 décès supplémentaires par rapport à l'année précédente ont eu lieu durant la période de juin à septembre 2003.
La précédente estimation, datant de l'automne 2003, était de 8 000 décès. Une estimation, fondée sur l'analyse de la série mensuelle des décès, corrigée des variations saisonnières, et faite par l'Observatoire démographique européen (ODE), estime à 5680 le nombre de décès provoqués par la canicule en août 2003 et à 12860 l'excédent des décès, toutes causes confondues, de juin à août.
Cela représenterait une surmortalité de 11,9% en août
La surmortalité Italienne est à prendre avec précautions parce que les vrais chiffres n'ont été dévoilés que 2 ans après la canicule de 2003 , de plus elle n'a pas été significative en Italie .


Au Portugal

Le même calcul que pour la France indique que la longue vague de chaleur aurait provoqué la mort de 1 316 personnes entre la fin juillet et le 12 août, dont plus de la moitié avait plus de 75 ans.
Le nombre de morts est cependant moins élevé qu'en 1981 (1900 morts), grâce au déclenchement de mesures d'urgences.
Le bilan de la surmortalité en 2003 selon les critères de l'OMS est revu en forte baisse (9 à la date du 10 septembre).
Une estimation, fondée sur l'analyse de la série mensuelle des décès, corrigée des variations saisonnières, et faite par l'Observatoire démographique européen (ODE), estime à 2310 le nombre de décès provoqués par la canicule en août 2003.
Cela représenterait une surmortalité de 25,9%


En Suisse

Le 24 mai 2005 le directeur de l'Office fédéral de la santé publique a indiqué que la canicule de 2003 avait fait 975 victimes en Suisse, soit une surmortalité de 7 %.
Les villes les plus touchées furent Bâle, Genève et Lausanne.
Sur le moment, les autorités ont sous-estimé l'ampleur de l'hécatombe, parlant alors de 300 victimes.
À Grono on a atteint 41.5°C. Une estimation, fondée sur l'analyse de la série mensuelle des décès, corrigée des variations saisonnières, et faite par l'Observatoire démographique européen (ODE), estime à 480 le nombre de décès provoqués par la canicule en août 2003.
Cela représenterait une surmortalité de 9,2%


Au Luxembourg

L'administration des services techniques de l'agriculture a enregistré le 8 août 2003 une température maximale de 41,5 degrés pour la station d'Oberkorn, qui se situe dans une localité proche de la frontière franco-luxembourgeoise à côté de Hussigny-Godbrange (Moselle).
Des températures supérieures à 40°C ont également été mesurées lelong de la Moselle au Luxembourg.
Ce sont jusqu'à présent les températures les plus hautes jamais mesurées au Grand-Duché de Luxembourg.
Des statistiques précises sur le nombre de morts liées à la canicule de 2003 n'existent pas pour le Luxembourg.
Une estimation, fondée sur l'analyse de la série mensuelle des décès, corrigée des variations saisonnières, et faite par l'Observatoire démographique européen (ODE), estime à 55 le nombre de décès provoqués par la canicule en août 2003.
Cela représenterait une surmortalité de 16,6%


Les écosystèmes

Les conséquences sont multiples, mais ne découlent pas nécessairement de la seule canicule.
En juillet 2003, la situation écologique était déjà inhabituelle dans de nombreux départements français, ceci en raison d'un début d'hiver assez doux, suivi d'une brutale chute de température début janvier 2003 et de très basses températures au cours de printemps, expliquant déjà des dégâts importants dans certaines régions (tels que gels de nombreux arbres fruitiers, gel du colza dans le centre de la France).
Des températures plus élevées que la normale et un déficit hydrique sur la majorité des départements ont affaibli de nombreux écosystèmes (par exemple, réserve en eau des sols au plus bas, végétation déjà sèche début août).

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MessageSujet: Re: Canicule européenne de 2003   Canicule européenne de 2003 EmptyLun 7 Jan - 12:11:16

Les forêts

Les dégâts sur les forêts sont de deux types :

Les feux de forêts

D'une part, de nombreux incendies sont à l'origine de la destruction de grands pans de forêt, d'autre part, au-delà de la simple disparition d'un écosystème, les espèces végétales constituant la biocénose sont endommagées. Certaines chaînes alimentaires pouvant être rompues, il est probable qu'il en résulte des dommages sur le reste des êtres vivants faisant part de ce système naturel et plus généralement une perte de biodiversité dans les écorégions méditerranéennes.
Des incendies de forêts importants se produisent dans le sud de la France, en Espagne et au Portugal.
En particulier, les incendies ont ravagé 40 % de la superficie totale des forêts portugaises et provoqué la mort de 18 personnes. En Espagne, 300 km² de forêt ont disparu, dont plus de 13 km² au nord-est, en Catalogne.


Insectes, stress hydrique

La forêt française, déjà atteinte lors de la tempête de 1999, est touchée par la canicule. En plus des incendies, de nombreux arbres ont séché sur pied. Dans l'est de la France, la canicule a favorisé l'invasion des plantations d'épicéas par les bostryches, ce qui corrobore les observations récentes des entomologistes de la présence de plus en plus importante (ou même de l'apparition) d'insectes vers les régions septentrionales jusqu'alors habituellement présents au sud.
La sécheresse engendrant un stress hydrique se cumulant à l'effet du ralentissement photosynthétique de la végétation provoqué par la canicule, les conséquences sur la flore sont considérables.


Les agrosystèmes et économie rurale

La production agricole française est touchée par la canicule, et ce d'autant plus que celle-ci suit un hiver au cours duquel une brutale chute de température avait endommagé de nombreuses cultures, et un printemps exceptionnellement sec dans la majorité des régions : la moisson est avancée et les rendements diminuent fortement.
Les récoltes d'automne (ensilage de maïs, moisson de tournesol, soja, maïs, vendanges) se déroulent un peu partout avec un mois d'avance. Dans plusieurs départements, des phénomènes de grêle ont suivi la canicule, endommageant certaines cultures (maïs et vigne en particulier).
Une production vinicole d'excellente qualité est cependant attendue, en raison des fortes températures ayant accéléré la maturation des grains.
Le foin et l'ensilage sont très touchés, provoquant une grave pénurie de fourrage pour le bétail dans de nombreux départements français.
Conséquence directe de la canicule, plusieurs millions de volailles meurent dans les poulaillers industriels non climatisés.
Les conséquences économiques de la sécheresse et de la canicule sont estimées par les syndicats agricoles à 4 milliards d'euros de pertes de chiffre d'affaire ; 59 départements français demandent la mise en place du fonds d'aide calamités agricoles. Selon l'INRA, les pertes occasionnées par les effets de la canicule peuvent atteindre 50 % dans certaines régions et pour certaines cultures ou récoltes fourragères.
Les régions les plus touchées sont le Massif central, le sud-ouest et l'est de la France


Autres conséquences

Bilan hydrographique

Le Danube atteint un de ses niveaux les plus bas, et laisse voir des bateaux coulés par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale.

Les ressources électriques

En France, la société nationale EDF demande à ses gros clients de se préparer à une diminution de leur consommation en énergie, dès le début de juillet. C'est la première fois qu'elle prend de telles mesures en été.
Elle prend également en charge les pertes qui résultent de cette réduction forcée de la consommation pour ces entreprises. De plus, elle rachète l'énergie que certains de ses clients produisent en surplus de leurs besoins (production endogène de ces clients), ainsi que l'énergie produite par d'autres compagnies étrangères.
La Société nationale d'électricité et de thermique (SNET) doit relancer ses quatre centrales thermiques au charbon — comme au plus froid de l'hiver — en raison de la baisse de la production hydraulique et nucléaire.
Pour faire face à une pénurie d'électricité due à une surconsommation de 5 à 10 % par la population, une dérogation spéciale est accordée à certaines centrales pour rejeter des eaux du circuit de refroidissement à une température excédant de 1°C la norme maximale, alors que la température des eaux des fleuves est déjà, avant les rejets, de 5°C supérieure à la valeur moyenne observée au cours des 25 dernières années ; en Allemagne, le manque de vent pénalise la production d'origine éolienne et des dérogations similaires sont accordées.
Le système de distribution d'EDF, et particulièrement son réseau enterré, souffre des températures élevées.
En octobre, l'entreprise publique estime à 300 millions d'euros la surcharge financière due à la canicule.
Ce chiffre ne prend pas en compte ses effets à venir notamment dus à la réserve en eau très faible des barrages.
Dans de nombreux pays, des centrales thermiques (à l'énergie nucléaire, au pétrole, au charbon, ou autres, ces différents types de centrales étant soumises aux mêmes contraintes) doivent stopper momentanément leur production.
Le Danemark, pays majoritairement entouré par la mer, profite du manque d'eau de la Norvège, de la Suède et en Europe centrale, et dépasse ses records d'exportation d'électricité, principalement produite par des centrales à charbon, les lacs ayant un niveau trop faible en raison de faibles précipitations au printemps.


Les infrastructures et les bâtiments

Dans de nombreux départements, suite au retrait (crevasses) de certains types de sols à forte teneur en argile, des fissures apparaissent dans les constructions : une modification des normes de construction est prévue pour 2004.
Certaines infrastructures voient leurs contraintes augmenter, comme celles de la SNCF, le réseau routier, ou les voies navigables (fermeture de canaux à la circulation). La SNCF a connu des incidents de rupture de caténaire liés à la dilatation des fils de contact, en revanche les voies posées en LRS n'ont pas souffert. Il y eut aussi quelques incidents dus à des disjonctions automatiques de la climatisation, celle-ci n'étant pas prévue pour fonctionner à des températures élevées (au-delà de 35°C) sur certaines rames corail construites vers la fin des années 1970.
Il est envisagé de construire des tours de réfrigération comparable à celles de l'industrie nucléaire près des zones les plus vulnérables (cuvette et à forte densité humaine).


Mesures prises à la suite de cette canicule

En France

Plan canicule : 4 niveaux d'alerte
Niveau 1 est automatique : il s'active le 1er juin de chaque année et se termine le 31 août. Il correspond à une veille saisonnière.
Les niveaux 2, 3 et 4 sont fondés sur des seuils biométéorologiques régionaux qui les activent ou les désactivent. Ils entraînent des actions graduées :
Niveau 2 : L'institut de veille sanitaire alerte le ministre qui alerte les préfets des départements concernés.
Niveau 3 : Entrée en action du comité interministériel de gestion de crise (cogic). Les préfets déclenchent les plans blancs (hôpitaux), rouge (service de secours) et vermeil (personnes vulnérables).
Niveau 4 : Renforcement des plans, déploiement de l'armée, réquisition des médias.


Journée de solidarité

Une partie des bénéfices de cette journée est prélevée par l'Etat, cet argent devait au départ être destinés aux handicapés, et a été étendu à l'aide envers les personnes âgées après la canicule de l'été 2003.

depuis le 1er juillet 2004, les employeurs versent à l'État une cotisation dite « de solidarité autonomie » (0,3 % des salaires soumis à cotisations URSSAF), destinée initialement à financer les mesures préventives,
en contrepartie du droit de faire travailler leurs salariés une journée supplémentaire par an, qui est par défaut le lundi de Pentecôte, qui reste un jour férié mais d'un type particulier,
Le bénéfice résultant de l'écart entre les deux versements profite donc à l'entreprise.
Cette dernière mesure a été diversement appréciée par l'opinion publique. Plusieurs sociétés ayant offert cette journée à leurs salariés ou ayant préféré maintenir le lundi de pentecôte chomé contre un jour de congé.
Le dernier gouvernement de Monsieur Villepin, avait prévu de revoir cette loi en laissant plus de flexibilité aux entreprises et aux salariés quant à cette journée de solidarité.


Mesures préventives au travail

Le ministère du Travail a diffusé une circulaire le 15 juin 2004 énonçant les principales obligations légales et réglementaires des employeurs en cas de fortes chaleurs.
La canicule de l'été 2003 ayant entraîné plusieurs accidents du travail, dont certains mortels, l'institut national de recherche et de sécurité (INRS) met à disposition sur son site http://www.inrs.fr un dossier d'information intitulé « travailler par de fortes chaleurs en été».

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