Lorsque la mésange à tête noire avertit ses congénères d’un danger, elle fournit des informations précises sur la position du prédateur –en vol ou statique-, sur sa taille et sur le degré de danger qu’il représente.
Si l’aigle, le faucon ou la chouette est en train de planer au-dessus de leur tête, la mésange émet un cri aigu, expliquent Chris Templeton et ses collègues dans la revue Science.
La mésange à tête noire Si le prédateur est perché, la mésange envoie un son plus grave, un ‘’tchik-a-di-di’’ plus ou moins long en fonction du danger.
Pour ces petits passereaux, les pires ennemis sont les oiseaux de proie de petite taille, comme la chevêchette naine, car elle manœuvre plus habilement.
Templeton et ses collègues ont observé, dans des conditions semi-naturelles, que la mésange (Poecile atricapilla) augmentait le nombre de ‘’di’’, jusqu’à 20 fois plus, en présence d’une (fausse) chevêchette.
Loin de déclencher une fuite, ces cris donnent le signal du regroupement aux mésanges qui entourent et assaillent l’ennemi afin de l’éloigner.