Patrick Bruel est un chanteur et un acteur français.
Né Maurice Benguigui, le 14 mai 1959 à Tlemcen, alors en Algérie française, il a été autorisé, par décret du 21 août 2003 paru au Journal officiel, à changer son nom de famille en Bruel Benguigui.
Les premières années En 1960, ses parents, tous deux enseignants, se séparent.
Le jeune garçon est élevé par sa mère, une institutrice. Elle se remarie plus tard, lui donnant deux demi-frères.
En 1962, à l'indépendance de l'Algérie, sa famille est contrainte, comme presque tous les Pieds-Noirs de quitter le pays, dont il ne conserve que très peu de souvenirs.
Patrick et sa mère s'installent tous deux à Argenteuil, en banlieue parisienne.
À l'âge de 5 ans, il découvre Brel, Brassens, Gainsbourg... et se prend d'affection pour ces chanteurs. D'après lui, de là découle son goût pour la musique.
Les années passent et il n'est pas rare de retrouver le jeune Patrick Benguigui et sa bande passer des samedis soirs entiers à reprendre à la guitare les morceaux de ces artistes.
En 1965, il se passionne pour le théâtre après une représentation de L'Idiot de Dostoïevski.
Nouvelle révélation musicale quatre ans plus tard, cette fois après un concert de Serge Reggiani.
Malgré une interdiction parentale, à 14 ans, il se rend à Bruxelles pour y voir un concert des Rolling Stones.
Il en ressort impressionné et se met à écouter les grands groupes rocks de l'époque : Led Zeppelin, Deep Purple...
En plus de la musique, Patrick Benguigui est très doué pour le football.
Son niveau est tel qu'à 15 ans, on lui propose d'intégrer un centre de formation.
Mais se heurtant au refus familial, il doit abandonner ce projet qui, peut-être, l'aurait mené aux sommets de ce sport.
En 1975, il assiste à un concert de Michel Sardou à L'Olympia.
Fasciné par cette prestation, il décide que lui aussi deviendra chanteur.
Sur le plan scolaire, il étudie au prestigieux lycée Henri-IV, où il passe pour un élève brillant mais turbulent, ce qui ne l'empêchera pas de décrocher un bac économique avec une mention Bien.
Il est fasciné par la formation musicale Jandek et son maître d'ouvrage Sterling R. Smith, dont il a déclaré qu'elle avait inspiré nombre de ses chansons, à commencer par "casser la voix".
Patrick Benguigui se lance alors dans le théâtre, qu'il abandonne après deux heures de cours d'art dramatique. À la recherche d'un petit job, il décroche une place de GO (animateur) au Club Méditerranée, et fait ainsi son apprentissage de la scène.
Patrick Bruel est le cousin germain d'Elie Semoun.
Les premiers rôles Le 18 juin 1978, il répond à une annonce de casting parue dans France-Soir et obtient le premier rôle, aux côtés de Roger Hanin et Marthe Villalonga, du Coup de Sirocco d'Alexandre Arcady.
Bien que connu du jour au lendemain, le jeune homme préfère s'isoler en partant rejoindre une amie brésilienne à New York.
Sur place, il fera la connaissance de l'un de ses plus fidèles amis : Gérard Presgurvic.
Il restera un an aux États-Unis, avant de retrouver Paris et les bancs de la faculté pour des cours d'économie.
Entre 1981 et 1983, on le voit sur les planches du théâtre Saint-Georges, à Paris, dans la pièce Le Charimari.
Au même moment, il se lance aussi dans une nouvelle aventure : la chanson - ainsi, sort Vide en 1982, un titre qui passera relativement inaperçu - et le public le découvre dans Les Diplômés du dernier rang, un film surfant sur la vague des Sous-doués. Puis, le jeune comédien retrouve Alexandre Arcady pour la suite du Coup de Sirocco : Le Grand Carnaval.
dans les annees 80 on peut le découvrir en compagnie de Marianne Basler dans des spots publicitaires vantant les conserves "Zwan" cassoulet et choucroute diffusés en Belgique.
Les premières chansons L'année 1984 est un grand succès musical, avec Marre de cette nana, marqué notamment par son premier passage télévisé dans La Chance aux chansons de Pascal Sevran.
Un an plus tard, Patrick Bruel rejoint Fabrice Luchini sur le tournage de P.R.O.F.S, qui fera près de 3 millions d'entrées.
En 1986, il sort son premier album, Deux faces.
Malgré un succès relatif, le disque lui vaut quand même l'honneur de faire L'Olympia.
Peu de temps après, le public le retrouve au générique du film Attention bandits de Claude Lelouch, puis dans le rôle d'un soldat blessé dans La Maison assassinée de Georges Lautner.
Patrick Bruel sort un nouvel album en 1989 : Alors regarde.
Immense succès, avec des titres incontournables comme Casser la voix ou Place des grands hommes - composée pour une émission « Avis de recherche », où les copains d'enfance de Patrick Bruel étaient réunis.
Cette même année, l'artiste devient incontournable et obtient les rôles titres de pas moins de deux films : L'Union sacrée et Force majeure.
Preuves du succès : Patrick Bruel peut arrêter de chanter en concert, les spectatrices prennent le relais ; et c'est cette chanson qui a servi aux caricaturistes pour moquer le chanteur.
La Bruelmania Les années 1990 arrivent et Patrick Bruel devient un véritable phénomène médiatique.
Adulé des foules, il compte des centaines de groupies, souvent jeunes, qui donneraient tout pour l'approcher. C'est le début de la « Bruelmania ».
Interviennent alors plusieurs événements assez désagréables, dont l'épisode de la « pizzeria sur les Champs-Élysées », où parti dîner tranquillement avec des amis, il se retrouve assiégé par de nombreux fans.
En 1991, l'artiste se positionne clairement contre le Front national et son leader Jean-Marie Le Pen, lors de l'émission "Sept sur sept".
Deux ans plus tard, Patrick Bruel est à l'affiche de Profil bas ; malgré sa popularité, le long métrage sera un échec.
Le chanteur Bruel revient en 1994, avec un album enregistré entre New York et Toulouse ; il se produit alors à Bercy, puis décide de s'isoler.
Il devient alors plus rare et partage son temps entre voyages, cinéma et copains.
En 1995, il obtient un petit rôle dans la comédie Sabrina, aux côtés d'Harrison Ford, et annule tous ses concerts dans les villes passées sous bastion Front national (Orange, Toulon…), ce qui lui vaudra les foudres de Jean-Marie Le Pen.
Un an plus tard, il est à l'affiche, avec Jean Reno, du film Le Jaguar.
Puis, ce sont les retrouvailles avec Alexandre Arcady, pour K.
Passionné depuis tout jeune par le poker, il participe régulièrement à des compétitions, remporte un tournoi du WSOP 1998 ($ 5,000 Limit Hold'em).
Il est même devenu l'icône française du poker avec le DVD "Poker Coach" dans lequel il explique les fondamentaux du jeu et donne des conseils pour savoir jouer.
Il est à noter aussi qu'il commente sur Canal Plus depuis 2005 les tournois du World Poker Tour avec Denis Balbir. Entre temps, Patrick Bruel, âgé de 40 ans, sort un album plus intimiste, intitulé Juste avant coécrit avec Marie-Florence Gros.
Après cinq ans d'absence, c'est le grand retour vers la scène : stade de France, Fête de l'Humanité…
L'artiste engagé En 2001, l'acteur interprète un producteur de variété dans le drame Les Jolies Choses et est également à l'affiche du Lait de la tendresse humaine.
Un an plus tard, le chanteur sort un nouvel album, une compilation de reprises de chansons de l'entre-deux-guerres, sobrement titré Entre-deux : nouveau succès qui le propulse sur les scènes du Casino de Paris et de L'Olympia.
En même temps, il retrouve les planches, après dix-sept ans d'absence, pour la pièce Le Limier.
Il obtient le premier rôle d'Une vie à t'attendre, en 2004, aux côtés de Nathalie Baye.
Patrick Bruel a épousé le 21 septembre 2004, sa compagne Amanda Maruani, 24 ans, à la mairie du IVe arrondissement de Paris.
Les deux époux se sont rencontrés à Saint-Tropez en 2001.
monsieur et madame Bruel Ils ont un enfant, Oscar, né le 19 août 2003.
Deux jours après cette naissance, Patrick Benguigui a été autorisé à s'appeler officiellement Patrick Bruel par un décret publié au Journal officiel.
Le 28 septembre 2005, ils ont eu un deuxième garçon prénommé Léon.
Patrick Bruel n'en est pas moins un artiste engagé ; il sort début 2005 le single Et puis la Terre, accompagné d'une soixantaine d'artistes, dont les fonds seront intégralement reversés aux victimes du tsunami du 26 décembre 2004 en Asie du Sud-Est.
Parallèlement, il a participé le 14 février 2005 à un grand concert à L'Olympia pour obtenir la libération des otages Florence Aubenas et Hussein Hanoun.
Joueur de poker reconnu Outre le football, la chanson et le cinéma, Patrick Bruel obtient un titre lors des championnats du monde de poker (WSOP) en 1998 : avec sa fameuse double paire 7 et 2 dépareillés notre champion français en bluffa plus d'un.
Toutefois, il est bon de préciser qu'aux États-Unis, la notion de Champion du Monde (World Series) est différente de celle généralement admise en Europe notamment.
Par exemple, les World Series de Baseball n'incluent que les équipes américaines et Toronto.
Ainsi, les World Series of Poker (WSOP) couronnent chaque année une cinquantaine de joueurs, le seul à pouvoir être appelé « champion du monde » étant le vainqueur du Main Event, tournoi le mieux doté (12 millions de dollars au vainqueur en 2006).
Patrick Bruel s'est imposé en 1998 en Limit Hold'em 5000$ contre 111 joueurs, à comparer aux 8000 joueurs du Main Event (No Limit Texas Hold'em 10 000 $) en 2006.
Le titre de Patrick Bruel est donc indiscutable, mais n'a pas la valeur d'un titre de « champion du monde ».
Cela dit, Patrick Bruel manque de justesse la ré-édition d'un titre WSOP en 2002 en Pot Limit Omaha 5000$ en terminant second du tournoi ; ceci confirme par ailleurs que Patrick Bruel est un joueur complet.
Il obtient d'ailleurs des résultats honorables de manière régulière dans plusieurs types de poker.
en septembre 2007, il finit à la 8e place de l'EPT de Barcelone, remportant plus de 137 000 $.