Le lion (Panthera leo) quadrupède mammifère carnivore est actuellement le deuxième plus grand félin.
Le mâle adulte, aisément reconnaissable à son importante crinière, peut atteindre un poids de 225 kg, tandis que la femelle adulte, plus petite, atteint généralement 150 kg.
Le mâle de ce gabarit se nourrit de 7 kg de viande chaque jour contre 5 kg chez la femelle. Il vit, contrairement aux autres félins, en groupe. Son espérance de vie, à l'état sauvage, est comprise entre 7 et 12 ans pour le mâle et 14 à 20 ans pour la femelle, mais il dépasse fréquemment les 30 ans en captivité.
La femelle du lion est la lionne, son petit est le lionceau. Le lion rugit. Il n'existe à l'état sauvage actuellement plus que 16 500 à 30 000 spécimens dans la savane africaine, répartis en une dizaine de sous-espèces et environ 300 au Gir Forest National Park au Nord-Ouest de l'Inde
DescriptionLe lion est le deuxième plus grand félidé, après le tigre, et ainsi le plus grand carnivore d'Afrique.
Un mâle fait 170 à 250 centimètres de long (hors queue), une taille (à l'épaule) d'environ 120 centimètres et une queue d'en moyenne 100 centimètres.
Les mâles atteignent une masse corporelle comprise entre 150 et 225 kilogrammes à l'âge adulte.
Les femelles adultes ont, quant à elles, une longueur corporelle de 140 à 175 centimètres (hors queue), une taille (à l'épaule) d'environ 100 centimètres, une queue mesurant 85 centimètres, plus fine que celle des mâles et pèsent entre 120 et 150 kilogrammes : elles font en moyenne 60% de la taille d'un mâle.
En moyenne les lions ont une taille (à l'épaule) plus importante que celle des tigres, mais sont moins longs. Les plus grands lions vivent au sud de l'Afrique, les plus petits en Asie.
Dans les zoos et cirques, certains mâles captifs peuvent atteindre, par une nourriture importante, une masse supérieure à 300 kilogrammes (le record du monde détenu par un lion du Transvaal est 312 kg[4]).
Les lions du parc national du Serengeti en Tanzanie ont tendance à être plus petits que la moyenne.
Les lions ont des yeux ambre ou jaunes et une truffe noire.
Leurs oreilles, noires au revers, sont arrondies et portent une tache blanche.
Ils possèdent des griffes rétractiles qui sont protégées par des fourreaux de chair.
Leurs canines peuvent atteindre six centimètres de long. Leur langue est recouverte de papilles cornées recourbées leur permettant de saisir la nourriture, mais aussi de se débarrasser des parasites.
Leur pelage court est de couleur sable, jaune-or voire ocre foncé.
La face intérieure des pattes est toujours plus claire, tout comme le ventre, chamoisé chez le mâle, presque blanc chez la femelle.
Les jeunes lionceaux ont des taches sombres sur l'ensemble du corps, mais qui disparaissent déjà au cours de la première année.
Dans des cas très rares, ces taches restent encore visibles à l'âge adulte, mais demeurent insignifiantes, n'étant visibles que de près
CrinièreLes mâles possèdent une longue crinière, le plus souvent brun foncé, mais également dans certains cas, noire, brun clair ou fauve.
Cette crinière apparaît vers l'âge de 3 ans et s'étend des joues jusqu'au-dessus des épaules, quelquefois aussi sur le ventre et sur la poitrine.
La forme et la couleur des mâles peuvent varier non seulement entre les individus, mais également chez un même individu au cours de sa vie en fonction de sa constitution physique.
Une crinière longue et foncée, en particulier, est un indicateur d'une bonne constitution et d'une grande force de combat, car le statut hormonal et la nutrition ont des conséquences sur l'épaisseur ainsi que sur la longueur de la crinière.
Des examens expérimentaux avec des crinières empaillées ont montré que les femelles réagissent positivement aux modèles avec une crinière longue et sombre, alors que les mâles évitent les modèles aux crinières prononcées.
L'explication (d'après la sélection sexuelle) en est qu'une crinière foncée et épaisse constitue un handicap, car elle capte et conserve la chaleur.
Les mâles ainsi handicapés, mais néanmoins « survivants », se révèlent donc être les porteurs de meilleurs gènes.
Cela est avéré par le fait qu'un animal affaibli d'une manière ou d'une autre présente une crinière plus claire et moins importante (des changements d'aspect de la crinière ont été observés chez un même individu au cours du temps).
En pratique, la crinière pourrait être une protection contre les coups de griffes lors de combats avec des mâles rivaux.
Zoom sur une crinière de lion
Par ailleurs, les dernières recherches ont également prouvé que la température a aussi un effet important sur la longueur de la crinière, et les mâles de régions plus froides, même indépendamment de leur sous-espèce, forment une crinière plus importante que ceux vivant dans des régions très chaudes.
Ainsi les individus mâles des zoos de régions au climat plus continental forment le plus souvent une crinière bien plus importante que celle de leurs congénères restés dans des pays plus chauds.
Chez les lions d'Asie, ainsi que certains spécimens d'Afrique de l'Ouest (au parc de la Pendjari au Bénin, par exemple), la crinière est clairement moins prononcée que chez leurs cousins d'Afrique, les poils ont la particularité d'être également plus fins.
Les jeunes mâles n'en ont pas du tout ; il faut près de cinq ans pour qu'ils aient une crinière complète.
Musculature Les lions ont une musculature imposante et très développée.
Leur corps est allongé et trapu sur d'épaisses pattes musclées.
Celles-ci permettent de mettre à terre des proies pouvant faire plusieurs fois leur propre taille.
Leur mâchoire puissante est capable de déchirer l'épaisse peau des proies (telles que les gnous), et est assez puissante pour tenir accrochée sur une proie qui chercherait à faire tomber le prédateur de son dos.
Les muscles des pattes sont également capables d'infliger de sérieux dommages.
Un grand coup de patte d'un lion est assez puissant pour provoquer la rupture des organes internes et même pour casser des os.
Moustaches Tout comme les autres félins, le lion a de nombreuses moustaches épaisses, également connues sous le nom de vibrisses.
Chaque lion possède une moustache unique.
Ces longs poils sensibles aux vibrations aident le lion à se diriger dans l'obscurité, ou quand son champ visuel est obstrué. La majeure partie de sa chasse se déroulant la nuit, ils l'aident presque à « sentir » son chemin dans l'obscurité, le nez vers le ciel, et ressentant le sol dans l'obscurité la plus totale.
Les plus longues moustaches sont sur sa lèvre supérieure ; ce sont les vibrisses mystaciales.
Les moustaches au-dessus des yeux sont appelées les vibrisses superciliaires.
Il y a également des vibrisses sur l'une ou l'autre joue, appelées les vibrisses géniales.
Les vibrisses peuvent se développer non seulement sur le visage, mais aussi bien sur le dos des pattes : ces dernières sont appelées poils de carpelle et sont utilisées pour ressentir des vibrations terrestres
Particularité anatomique Le plus étonnant chez les lions est leur queue se terminant par un pinceau de poils noirs ; non seulement cette dernière est indispensable contre les mouches, mais à l'extrémité se trouve une vertèbre non développée, découverte par Didyme d'Alexandrie.
Ce dernier trouva à l'extrémité de la queue, caché au milieu des poils, un ergot corné noirâtre, et il supposa que c'était là l'organe qui, lorsque le lion, au moment du danger, agitait violemment sa queue, lui piquait les flancs à la manière d'un éperon et l'excitait à se jeter sur ses ennemis.
L'observation du savant commentateur passa presque inaperçue, et soit que les naturalistes modernes n'en eussent pas connaissance, soit qu'ils la révoquassent en doute, aucun d'eux n'en parla jusqu'à Johann Friedrich Blumenbach, qui confirma l'exactitude du fait anatomique rapporté par Didyme, mais sans adopter l'opinion de celui-ci relative aux usages de cette partie.
Tout à l'extrémité de la queue du lion, l'ergot noirâtre de consistance cornée, de 8 à 11 mm de longueur, est entouré à sa base par un repli annulaire de la peau et adhère fermement à un follicule unique d'apparence glanduleuse ; la couleur est celle de la corne, devenant d'ailleurs de plus en plus obscure, jusqu'à l'extrémité qui est presque noire.
Il est comprimé latéralement dans toute son étendue ; droit depuis la pointe jusqu'au tiers de sa longueur, il se coude légèrement en ce point, qui est marqué par une faible dépression ; à partir de cette courbure, il s'élargit rapidement jusqu'à sa base.
Ces parties, si petites, et la pointe cornée sont littéralement ensevelies au milieu de la touffe terminale de la queue. Gérard Paul Deshayes, en 1829, décrit cette partie comme une sorte d'ongle ou de production cornée ayant la forme d'un cône un peu recourbé vers la pointe, adhérant par sa base à la peau seulement, et non à la dernière vertèbre caudale, dont il est séparé de 4 à 6 mm.
Cet ergot peut être assez facilement détaché, l'adhérence n'est pas bien forte et il reste mou à sa base dans toute la partie qui adhérait à la peau.
Il manque fréquemment sur les spécimens ; la présence de cet organe semble cependant indépendante de l'âge ainsi que du sexe
Mode de vie Contrairement aux autres fauves, plutôt solitaires, les lions vivent dans des troupes, qui sont des unités sociales permanentes, composées de femelles apparentées entre elles, de mâles non-apparentés aux femelles et de leur progéniture. La dimension du territoire et le nombre de proies déterminent la dimension du groupe qui varie de 3 à 30 individus. Il y a habituellement dans le groupe un à sept mâles adultes et de une à dix-huit femelles. Le territoire d'une troupe couvre 20 à 500 km². Dans le parc national du Serengeti en Tanzanie, la densité des lions peut atteindre un individu par km². Dans l'ancien cratère du Ngorongoro, le nombre maximum d'individus est de 1,6 à 2,4 au km². Les frontières de leur territoire sont délimitées par leurs crottes et leur urine, qui sont une « revendication » des propriétaires et indiquent qu'il y a défense de pénétrer dans la zone. Ils grattent également la terre avec leurs pattes avant et arrière, déposant sur la terre une substance sécrétée par des glandes situées dans leurs coussinets[16].
Les jeunes mâles restent environ deux à trois ans dans le groupe, jusqu'à ce qu'ils aient atteint leur maturité sexuelle. Ils sont ensuite chassés.
Les femelles par contre passent généralement toute leur vie dans le groupe de naissance et s'y reproduisent.
Ceci permet d'éviter la consanguinité.
Quand les jeunes mâles ont été chassés du groupe par leurs pères, ils deviennent nomades et forment ensemble une « coalition », parfois rejoints par d'autres jeunes mâles.
Le lien entre les mâles est très fort. Les deux mâles parcourent ensemble des distances très importantes, ne respectent pas les frontières des territoires, mais ne fondent pas leur propre territoire. Puisque les mâles ont très peu de succès à la chasse, comparativement aux femelles, les jeunes nomades se nourrissent surtout de charognes.
De telles coalitions de jeunes mâles vont essayer de prendre la tête d'une troupe en évinçant les mâles résidents de la troupe.
Toutefois, cela n'est pas toujours une réussite.
De telles luttes sont généralement sanglantes, et il n'est pas rare qu'elles s'achèvent mortellement.
Si les vieux mâles du groupe perdent la lutte, ils sont chassés et conduisent alors une vie en tant que solitaires.
Souvent, ils meurent des conséquences de leurs blessures.
Si les nouveaux venus gagnent, ils en viennent fréquemment à l'infanticide, c'est-à-dire qu'ils tuent les petits de leurs prédécesseurs.
Ce comportement permet que les femelles retrouvent après un temps court un œstrus car les femelles allaitantes n'en ont pas. Les mâles peuvent ainsi s'accoupler plus tôt et assurer leur propre descendance.
Ce comportement est adaptatif : en effet, la compétition est rude entre les coalitions de mâles et de jeunes mâles viendront bientôt essayer de les détrôner pour prendre à leur tour la tête du groupe.
Les mâles n'ont donc pas de temps à perdre et ils doivent tenir à la tête du groupe jusqu'à ce que les lionceaux soient assez grands pour être épargnés.
Les mâles restent rarement plus de trois ou quatre ans à la tête du groupe, et n'ont donc pas le temps d'attendre que les portées des prédécesseurs soient devenues adultes pour se reproduire. Il arrive fréquemment que les femelles attaquent le mâle assassin
En général, les lions ne pratiquent pas de toilettes mutuelles complètes, seul le dos du nez est nettoyé ; mais lors de salissures grossières, comme par exemple par le sang des proies, il peut arriver qu'un membre effectue des soins de fourrure.