Le lac du Salagou est un lac de retenue du barrage du Salagou.
Il est situé au centre du département de l'Hérault, sur la rivière Salagou, affluent de la rivière Lergue qui se jette dans l'Hérault.
Il atteint une profondeur d'environ 50 mètres.
Le niveau de l'eau est à 139 m d'altitude. La surface du plan d'eau est d'environ 700 hectares, tandis que le volume du réservoir est égal à 102 millions de m3.
Le lac est dominé par des monts et des plateaux culminant à 300 m à l'est, jusqu'à 407 m pour le Carels à l'ouest et 535 m pour le Mont Liausson au Sud.
Ce dernier sépare le lac du Salagou du cirque dolomitique de Mourèze.
Le projet de barrage fut lancé dans les années 1950, dans le but de créer une réserve d'eau qui favoriserait une diversification des cultures, comprenant le développement d'une production fruitière, la viticulture devenant surproductive.
Secondairement, le barrage a pour but de régulariser les crues de l'Hérault.
Les travaux débutèrent en 1964 pour se prolonger jusqu'au début de 1969. Le lac a noyé une partie des communes de Clermont-l'Hérault à l'est, Liausson au sud, Octon à l'ouest, et Celles au nord
Alors qu'on pouvait penser, en 1968, qu'il faudrait des années pour que la cuvette de l'Escandorgue se remplisse, un seul très gros orage la combla à moitié en mars 1969.
D'autres précipitations remplirent presque totalement la cuvette en quelques mois, donnant raison aux calculs des ingénieurs.
Le Lac du Salagou sert aussi aux Canadairs de la Sécurité Civile pour se ravitailler en eau
D’où vient la couleur rouge du sol ?C’est pendant l’ère primaire, entre 295 et 245 millions d’années, qu’une épaisseur de grès et d’argiles d’origine continentale s’est déposée dans la région du Salagou.
Pour comprendre les causes de cette accumulation de sédiments, il faut revenir à la fin du carbonifère. La mer qui recouvrait jusqu’alors la région s’est retirée.
Des massifs montagneux (la chaîne Hercynienne) produits par les mouvements tectoniques la remplacent. Des torrents dévalent désormais ces montagnes, emportant dans leurs courses des sédiments qui se concentrent dans des zones basses, là où le courant est moins vif.
Ces marécages connaissent des périodes de sécheresses, aussi les roches actuelles du Salagou contiennent des traces des conditions de leur dépôt : rides de courant, figures de dessiccations, empreintes de reptiles, gouttes de pluie...
Ces conditions climatiques permettent, par ailleurs, aux sels de fer de s’oxyder, d’où la couleur rouge des ruffes.