Actuellement, un chèque peut être encaissé pendant un an et huit jours à partir de la date inscrite sur celui-ci.
Un délai que le ministère des Finances prévoit de réduire à six mois avec la loi Sapin 2 présentée en conseil des ministres le 30 mars dernier.
Objectif : favoriser le paiement par d'autres moyens dont la carte bleue et les virements bancaires.
Un moyen de paiement délaissé ailleurs en Europe
Le chèque est un peu aux dépenses ce que le sms est à la téléphonie mobile, il reste courant en France mais délaissé dans d'autres pays européens comme l'Allemagne ou la Belgique.
Le gouvernement espère ainsi que les Français abandonnent plus rapidement leur précieux carnet de chèque pour la carte bleue ou les virements bancaires.
Une mesure proposée dès 2010 par le Comité consultatif du secteur financier et encouragée par les banques rappelle BFM Business.
Pour les commerçants, ce dispositif permettrait de diriger un peu plus les consommateurs vers l'espèce et la carte bancaire.
Le chèque n'étant pas obligatoire, ils sont de plus en plus nombreux à le refuser.
Il encouragerait aussi les particuliers à recourir à des moyens de paiement plus sûrs.
Un coût moindre pour les banques
Dans un rapport publié en mars 2012 sur l'avenir des moyens de paiement en France, ses auteurs préconisaient notamment une réduction de moitié en cinq ans du nombre de chèques émis en France et l'accompagnement des prélèvements automatiques.
Le rapport insistait aussi sur le coût pour les banques : 2,5 milliards d'euros selon les chiffres avancés.
Parmi les autres mesures prévues par la loi Sapin 2 : le déblocage plus simple du plan épargne retraite populaire (Perp), la protection des internautes contre les publicités qui incitent à gagner de l'argent par des biais spéculatifs sur Internet ou encore une nouvelle catégorie de titres financiers qui empêcherait le remboursement des dettes avec l'argent du contribuable.
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