En simplifiant à l’excès, disons que seuls trois vaccins sont obligatoires en France, pour des raisons de santé publique. Les autres sont « recommandés » selon les textes, mais cela n’en fait pas des vaccins moins importants.
Alors que la ministre de la Santé lance une réflexion sur la politique de vaccination en France, avec la sortie du rapport Hurel, voici une petite synthèse de ce qu’imposent ou préconisent les autorités.
Les vaccinations obligatoires.
Contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite.
D’où le fameux acronyme DTP.
La première dose du vaccin est administrée à 2 mois, la deuxième à 4.
Le premier rappel a lieu à 11 mois. Deux autres rappels sont « recommandés » à 6 ans, puis entre 11 et 13 ans pour la diphtérie et le tétanos, mais « obligatoires » pour la polio aux mêmes âges.
Ces rappels peuvent être co-administrés avec l’une des 2 doses de la vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) recommandée entre 11 et 14 ans chez les jeunes filles.
Par ailleurs, les rappels contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite sont recommandés aux âges de 25, 45 et 65 ans puis tous les 10 ans.
Contre la fièvre jaune.
Pour toutes les personnes résidant en Guyane.
Les vaccinations recommandées.
La grippe.
Tout le monde est concerné, mais le vaccin est recommandé aux plus de 65 ans et aux femmes enceintes notamment.
Une dose par an est établie par un comité d’experts en fonction des souches virales observées.
La coqueluche.
Une première injection à 2 mois.
Une deuxième à 4.
Le premier rappel a lieu à 11 mois.
Un autre rappel est recommandé à 6 ans.
Le vaccin est prévu pour les adolescents n’ayant pas eu de rappel entre 11 et 13 ans.
La varicelle.
Deux doses espacées de quelques semaines sont administrées aux adolescents de 12 à 18 ans, aux femmes en âge de procréer mais non enceintes, et aux professionnels de santé et de la petite enfance.
Les infections invasives à haemophilus influenzae de type B.
Une première injection à deux mois, une deuxième à quatre.
Le premier rappel a lieu à 11 mois.
Les infections invasives à pneumocoque.
La vaccination recommandée du nourrisson par le vaccin consiste en 2 injections à 2 mois d’intervalle, aux âges de 2 et 4 mois, suivies d’un rappel à l’âge de 11 mois.
Les infections invasives à méningocoque C.
Une première dose à 12 mois.
Pneumococcique (PnC).
Une première injection à deux mois. Une deuxième à 4. Le premier rappel a lieu à 11 mois.
Les infections à papillomavirus humains (HPV).
Il est proposé aux jeunes filles entre 11 et 14 ans.
Un rattrapage est prévu si le vaccin n’a pas été administré avant 14 ans, il est possible de l’administrer avant le premier rapport sexuel ou l’année qui suit.
Alors que plusieurs actions en justice sont lancées contre le médicament Gardasil - accusé d’avoir provoqué des maladies auto-immunes chez des jeunes filles -
l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) insiste sur les bénéfices de la vaccination contre les papillomavirus humains.
Les hépatites B et A (pour les professionnels exposés à un risque de contamination).
Hépatite B :
La première dose du vaccin doit être administrée à la naissance pour les enfants nés de mère porteuse de l’antigène HBs.
Les 2e et 3e doses doivent l’être à 1 et 6 mois, puis un contrôle sérologique doit être fait entre 7 et 12 mois. Sauf pour les enfants présentant un risque très élevé d’infection.
Dans ce cas, la 2e injection ou 3e injection intervient à 4 mois.
Dans tous les cas, le premier rappel a lieu à 11 mois.
*Rougeole, oreillons, rubéole.
Réunies sous l’acronyme ROR, ces trois maladies bénéficient d’un vaccin dont la première dose est administrée à 12 mois.
La 2e sera faite au moins 1 mois après et si possible entre 16 et 18 mois.
Pour la rubéole, à partir de 18 ans, les femmes non vaccinées, en âge de procréer, peuvent être vaccinées.
La tuberculose :
Le fameux « BCG » a longtemps été obligatoire à l’entrée à l’école pour les enfants.
Ce n’est plus le cas depuis 2007.
Ce vaccin reste recommandé pour les enfants nés dans des pays de forte endémie (En Asie, Afrique, ou en Guyane et à Mayotte), ainsi qu’en Ile-de-France en raison de la présence massive de populations venues de ces régions.
Les autres vaccins proposés (fièvre jaune, paludisme, choléra, rage) s’inscrivent dans le cadre des conseils aux voyageurs qui se rendent à l’étranger.
20minutes