Peintures à refaire, sols et meubles endommagés…, un dégât des eaux peut coûter cher.
Le remboursement de vos frais de réfection dépend de votre contrat d’assurance
Une baignoire qui déborde, une fuite d’eau…
Votre assurance habitation comprend presque toujours une garantie "dégât des eaux" qui couvre les conséquences de l’incident sur vos meubles, vos sols ou vos murs ou sur ceux de vos voisins, ainsi que votre responsabilité éventuelle.
Mais il faut prévenir votre assureur le plus vite possible, et au plus tard dans un délai de cinq jours ouvrés à partir du moment où vous vous êtes aperçu du problème.
Prévenir l'assurance
En général, si seul votre logement est touché et si le dégât des eaux a son origine chez vous, votre compagnie d’assurances vous demandera de lui envoyer une lettre recommandée (mais parfois un simple coup de fil suffit), avec vos coordonnées, l’adresse du logement et votre numéro de contrat, pour expliquer la cause du sinistre et lui décrire les dommages.
Un constat amiable pour les voisins
En revanche, si vos voisins sont aussi concernés, vous devrez remplir avec eux un constat amiable (l’assureur peut vous en fournir un), comme pour un accident de voiture.
Vous renverrez l’un des feuillets à votre assureur, et votre voisin fera de même avec le deuxième.
Le troisième feuillet devra être adressé au syndic de l’immeuble ou proprietaire .
Enfin, dans tous les cas, si vous êtes locataire, vous devez aussi prévenir le propriétaire de votre logement.
Ce qui n’est pas toujours garanti
Certains dégâts des eaux ne sont pas couverts par votre assurance.
C’est souvent le cas, par exemple, de ceux qui sont dus à l’humidité ou à la condensation dans un logement, qui sont la conséquence d’une fuite sur une canalisation enterrée, due à un défaut d’entretien, etc.
Certains contrats excluent aussi les infiltrations d’eau dans la façade, par les fenêtres, etc.
Vétusté et franchise s’appliquent
Pour chiffrer les dégâts, l’assureur peut vous envoyer un expert.
Ne vous étonnez pas s’il tarde à venir : pour mesurer l’ampleur réelle du préjudice, il faut attendre que tout soit sec.
Une simple déclaration
Mais en pratique, le plus souvent, les dommages sont trop modestes pour justifier son intervention.
Dans ce cas, la compagnie vous demande seulement de lui communiquer les devis du peintre, du maçon, etc.
Ou vous propose les services d’une entreprise de travaux avec laquelle elle a l’habitude de travailler, dont elle connaît les tarifs, et qu’elle paiera directement, sauf pour la partie de la dépense qui restera éventuellement à votre charge.
Car l’assureur ne couvre pas forcément l’intégralité des frais de réfection.
Une franchise et vétusté
Certains contrats prévoient une franchise, c’est-à-dire une somme d’argent qui ne vous est pas remboursée en cas de sinistre.
Ensuite parce que l’indemnisation est calculée en tenant compte de l’état de vos peintures, moquettes et autres papiers peints.
S’ils n’étaient pas neufs, de nombreuses compagnies déduisent du coût prévisionnel des travaux un coefficient de "vétusté", estimé par l’expert ou déterminé en fonction de la date des travaux.