Entre la canicule qui sévit et les départs en vacances qui s’annoncent, le moment est venu de dégainer la crème solaire. Mais entre l’indice de protection, la fréquence d’application et les dates de péremption, ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver. 20 Minutes vous donne les clés pour bien choisir votre protection solaire.
Quel indice de protection faut-il choisir ?
« Plus on a la peau claire, plus il y a de risques à s’exposer au soleil », indique le Dr Caroline Robert, directrice du service de dermatologie à l’Institut Gustave Roussy.
« La bonne conduite à adopter, c’est de choisir un indice de protection élevé : 30 minimum », prescrit-elle. Et de choisir une crème contenant aussi un filtre contre les UVA.
« Les vêtements sont aussi une bonne protection, comme le chapeau et le tee-shirt, notamment pour les enfants », insiste-t-elle. Mais la plage n’est pas la seule occasion de mettre de la crème solaire.
« Dès qu’on est exposé au soleil, il faut se protéger sous peine d’avoir des coups de soleil », préconise le Dr Robert. Que ce soit au travail si on est en extérieur, en jardinant ou en profitant d’une terrasse ensoleillée.
Quelle quantité de crème solaire faut-il appliquer et à quelle fréquence ?
Idéalement, il faudrait appliquer 2 milligrammes de crème solaire par centimètre carré de peau pour être bien protégé, soit l’équivalent d’une balle de golf sur le corps à chaque application.
« Personne ne met cette quantité, reconnaît le Dr Robert. C’est pourquoi il faut renouveler fréquemment l’application », préconise-t-elle. Surtout après avoir transpiré, avoir nagé ou s’être essuyé, comme le conseille l’ANSM.
Mais remettre fréquemment de la crème solaire ne suffit pas. Gare aux zones oubliées : nez, le dessus des mains et des pieds et les oreilles doivent être protégés.
« Sans oublier le crâne pour les hommes chauves : de nombreux cas de cancer se développent de cette manière », avertit la dermatologue.
Peut-on garder ses crèmes solaires d’une année sur l’autre ?
C’est la question que l’on se pose chaque année : que faire de son flacon de crème solaire de l’été dernier, à peine entamé et qu’on a payé plus de vingt euros en pharmacie ?
Tous les produits solaires comportent une date de péremption, généralement d’un an après ouverture, comme l’indique le petit logo au dos du flacon.
Si la protection solaire ne s’arrête pas au matin du 366e jour après ouverture du flacon, il faut savoir qu’avec le temps, l’exposition à l’air, à la lumière et à la chaleur, les filtres de protection des crèmes solaires se détériorent, ils sont donc moins efficaces.
C’est pourquoi il est préférable d’en racheter de nouvelles chaque année.
Les crèmes solaires les plus chères sont-elles les plus efficaces ?
Des crèmes solaires, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses, les prix variant de un à dix selon la marque.
Mais les moins chères ne protègent pas forcément moins.
« En termes de gammes de prix, les différences sont surtout d’ordre cosmétique, comme la texture ou le parfum », relève le Dr Robert, rappelant que « ce qui compte, c’est un indice de protection élevé combiné à une barrière anti UVA ».
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