La scoliose est une déformation de la colonne vertébrale. Elle touche en grande majorité les enfants et les adolescents.
La dépister suffisamment tôt permet d'éviter des complications à l'âge adulte.
Qu'est-ce que c'est ?
La scoliose correspond à une anomalie de courbure de la colonne vertébrale, qui se développe le plus souvent dès le plus jeune âge.
Elle entraîne une asymétrie de la cage thoracique avec saillie (ou gibbosité) d'une omoplate.
La déformation peut rester stable ou s'aggraver progressivement.
Cette inclinaison latérale d'une partie de la colonne vertébrale peut se faire soit vers la droite, soit vers la gauche, ou encore en ''S''.
Elle peut concerner n'importe quelle partie de la colonne : le bas (région lombaire), le haut (région dorsale) ou les deux.
Les scolioses dorsales droites et lombaires gauches sont les plus fréquentes.
Le plus souvent, on ne connaît pas la cause de la déformation : on parle de scoliose ''idiopathique''.
Les mauvaises postures du jeune, notamment à l'école ou à son bureau, sont indéniablement en cause : l' ''attitude scoliotique'', plus fréquente et moins grave que la ''vraie'' scoliose, doit être surveillée régulièrement chez les jeunes en période de croissance.
Les complications des scolioses dorsales sévères
Dans les cas de déformations très importantes (supérieures à 80-100 degrés), certaines complications physiques peuvent survenir : insuffisance respiratoire, répercussion cardiaque, douleurs rhumatismales.
Au niveau psychologique, l'inesthétisme engendré par la déformation dorsale peut avoir des répercussions non négligeables.
Comment la dépister ?
Le diagnostic est établi grâce à un examen clinique détaillé et une radiographie.
Chez les pré-adolescents : la croissance, très rapide, porte aussi sur la colonne vertébrale.
Au début de sa puberté, le garçon grandit d'environ 1 cm par mois.
S'il existe une légère déformation vertébrale, elle risque alors de s'accentuer en très peu de temps.
Un examen radiologique du poignet peut s'avérer utile pour déterminer l'âge osseux, ''évaluer'' la croissance de l'enfant et prévenir les risques autant que possible.
Il est important de découvrir une déformation de la colonne le plus tôt possible pour la traiter à temps.
Et ce, d'autant plus qu'il existe déjà des cas de scoliose dans la famille.
Le médecin qui suit votre enfant intègre normalement cette surveillance dans ses consultations.
Si vous avez un doute pour votre enfant : examinez son dos.
Remarquez-vous un déséquilibre des épaules et de la taille ?
Demandez à votre enfant de s'incliner doucement et progressivement en gardant ses jambes tendues, et observez son dos vu de derrière puis de devant.
Si une saillie (gibbosité) apparaît d'un côté ou de l'autre, parlez-en à votre médecin.
Quel traitement ?
Le traitement dépend de la gravité de la déformation, de l'évolution de la scoliose et de sa localisation.
Il est souvent long et parfois difficile à accepter pour un enfant.
On corrige classiquement une scoliose naissante par des séances de kinésithérapie ou de gymnastique spécifique, afin de redresser la colonne vertébrale et muscler le dos. A ce titre, la pratique de la natation est aussi particulièrement indiquée.
En outre, l'enfant ou l'adolescent doit acquérir les bonnes positions et les appliquer au quotidien.
La correction de la scoliose est suivie par radiographie.
Dans les cas de scoliose sévère, le jeune doit porter un corset redresseur ou de soutien (pendant plusieurs mois, voire plusieurs années).
Ce traitement ne rétablit pas la déformation, mais arrête son évolution.
Il vise à éviter à l'enfant une intervention chirurgicale, et à lui épargner d'éventuelles douleurs de dos, des problèmes respiratoires à l'âge adulte...
Enfin, quand le port de corset s'avère insuffisant, on envisage parfois une opération chirurgicale.