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 construction et chute du mur de Berlin

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jacotte
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MessageSujet: construction et chute du mur de Berlin   construction et chute du mur de Berlin EmptyDim 22 Oct - 18:43:00

Histoire


À la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945, l'Allemagne est divisée en quatre zones d'occupation sous administration soviétique, américaine, britannique et française, conformément à l'accord conclu à la

conférence de Yalta. Berlin, ex-capitale du Reich qui se retrouve totalement incluse dans la zone d'occupation des armées soviétiques, est divisée en quatre secteurs.

Ce partage entre les vainqueurs laisse rapidement la place à un affrontement global : dès la fin des hostilités (8 mai 1945),
la guerre froide démarre sur plusieurs fronts entre l'Est et l'Ouest.


Berlin occupe alors une place centrale dans cet affrontement.
Ainsi, dès 1948, Staline décide de mettre en place le blocus de Berlin
qui marque la première crise majeure avec les Alliés.
Grâce à un pont aérien organisé par les États-Unis, Berlin Ouest survit au blocus.
L'année 1949 voit la création de la République fédérale d'Allemagne dans les zones britannique, américaine et française suivie de près par celle de la République démocratique allemande sous influence soviétique. La création de deux États consolide la division politique de Berlin.


On commence alors des deux côtés à sécuriser et « étanchéifier » les frontières.
Des douaniers et des soldats détachés à la surveillance frontalière patrouillent entre la RDA et la RFA ; de solides clôtures seront plus tard érigées du côté RDA.


Légalement, Berlin garde le statut de ville démilitarisée (en
soldats allemands), partagée en quatre secteurs et indépendante des
deux États allemands ; en réalité la portée pratique de cette
indépendance est très limitée : le statut de Berlin-Ouest s'apparente à
celui d'un Land, avec par exemple des représentants sans droit
de vote au Bundestag ; Berlin-Est devient, en violation de son statut,
capitale de la RDA.


Avec le durcissement de la guerre froide (embargo technologique des pays membres du CoCom contre le bloc de l'Est, tensions diplomatiques permanentes, manœuvres militaires), la RDA renforce la protection de ses frontières.
La frontière entre les deux Allemagne devient une part de la frontière
entre le COMECON et la Communauté économique européenne, entre l'OTAN et le pacte de Varsovie, bref entre deux blocs de conceptions politiques, idéologiques, économiques et culturelles opposées.


Depuis sa création en 1949, la RDA souffre d'un flot d'émigration
croissant vers la RFA, particulièrement à Berlin où la frontière
traversant la ville est difficilement contrôlable, contrairement aux
zones rurales déjà très surveillées.

2,6 millions d'Allemands fuient la
RDA par Berlin-Est entre 1949 et 1961 ; 47 433 pendant les deux
premières semaines d'août 1961 riches en rumeurs.
De plus, Berlin-Ouest joue le rôle de porte vers l'Ouest pour de nombreux Tchèques et Polonais.


Comme l'émigration concerne particulièrement les jeunes actifs bien instruits, elle pose un problème majeur pour l'économie, voire pour l'existence même de la RDA.


En outre, environ 50 000 Berlinois sont des travailleurs frontaliers, travaillant à Berlin-Ouest mais habitant à Berlin-Est ou
dans sa banlieue, où le coût de la vie et de l'immobilier est plus
favorables.


À partir du 4 août 1961 un décret oblige les travailleurs frontaliers à s'immatriculer comme tels, et à payer leurs loyers en Deutsche Mark (de la RFA).


Avant même la construction du mur, la police de la RDA

surveille intensivement aux points d'accès à Berlin-Ouest ceux qu'elle
désigne comme « contrebandiers » ou « déserteurs de la République ».

En effet, de nombreuses personnes habitant ou travaillant en RFA échangent à bon compte leurs marks Ouest contre des marks Est au marché noir et achètent à Berlin-Est les aliments et biens de consommation, contribuant ainsi à affaiblir l'économie planifiée de l'Allemagne de l'Est.
Un Mur doit ainsi servir à stopper définitivement ce que le langage populaire désigne alors comme le vote avec les pieds.

La construction du Mur

Le programme de construction du Mur est un secret d'État du gouvernement Est-allemand.
La construction du Mur se fait en pleine nuit sur ordre de la
Direction du Parti communiste par des maçons, sous la protection et la
surveillance de policiers et de soldats — en contradiction avec les
assurances du président du Conseil d'État de la RDA, Walter Ulbricht qui déclare le 15 juin 1961 lors d'une conférence de presse internationale à Berlin-Est en réponse à une journaliste ouest-allemande :
<blockquote>
Ich verstehe Ihre Frage so, dass es Menschen in Westdeutschland
gibt, die wünschen, dass wir die Bauarbeiter der Hauptstadt der DDR
mobilisieren, um eine Mauer aufzurichten, ja ? Mir ist nicht bekannt,
dass eine solche Absicht besteht ; da sich die Bauarbeiter in der
Hauptstadt hauptsächlich mit Wohnungsbau beschäftigen und ihre
Arbeitskraft voll eingesetzt wird. Niemand hat die Absicht, eine Mauer
zu errichten!


« Si je comprends bien votre question, il y a des gens en Allemagne de
l'Ouest qui souhaitent que nous mobilisions les ouvriers du bâtiment de la capitale de la RDA pour ériger un mur, c'est cela ? Je n'ai pas connaissance d'un tel projet ; car les maçons de la capitale sont principalement occupés à construire des logements, et y consacrent toute leur force de travail. Personne n'a l'intention de construire un mur ! »
Ulbricht est le premier à employer le mot « mur » dans cette optique, deux mois avant qu'il ne soit érigé.
Si les Alliés sont au courant d'un plan de « mesures drastiques»
visant au verrouillage de Berlin-Ouest, ils se montrent cependant surpris par son calendrier et son ampleur.
Cependant leurs droits d'accès à Berlin-Ouest étant respectés, ils décident de ne pas intervenir militairement.
Le BND(service secret de la RFA) avait lui aussi reçu début juillet des informations semblables. Après la rencontre entre Ulbricht et Khrouchtchev lors du sommet des pays membres du Pacte de Varsovie (3-5 août 1961), le BND note dans son rapport hebdomadaire du 9 août :
<blockquote>
« Les informations disponibles montrent que le régime de Pankow s'efforce d'obtenir l'accord de Moscou pour l'entrée en vigueur de mesures rigoureuses de blocage ; en particulier le bouclage de la frontière de Berlin, avec interruption du trafic de métros et de trams entre Berlin-Est et Berlin-Ouest. (...) Il reste à voir si Ulbricht est
capable de faire accepter de telles exigences par Moscou, et jusqu'où. »
</blockquote>
La déclaration publique du sommet du Pacte de Varsovie propose de « contrecarrer à la frontière avec Berlin-Ouest les agissements nuisibles aux pays du camp socialiste et d'assurer autour de Berlin-Ouest une surveillance fiable et un contrôle efficace. »
Le 11 août 1961, la Chambre du Peuple de RDA approuve la concertation avec Moscou et donne les pleins pouvoirs au conseil des ministres pour en assurer la réalisation.
Le conseil des ministres de la RDA décide le 12 août de
l'emploi des forces armées pour occuper la frontière avec Berlin-Ouestet y ériger un barrage.
Le samedi 12 août 1961, le BND reçoit l'information qu'« une conférence a eu lieu à Berlin-Est au centre de décision du Parti communiste Est-allemand SED en présence de hauts responsables du parti.
On a pu y apprendre que (...) la situation d'émigration croissante de fugitifs rend nécessaire le bouclage du secteur d'occupation soviétique, et de Berlin-Ouest dansles jours prochains — sans plus de précisions — et non dans deux semaines comme il était prévu initialement. »Dans la nuit du 12 au 13 août 1961,14 500 membres des forces armées bloquent les rues et les voies ferrées
menant à Berlin-Ouest. Des troupes soviétiques se tiennent prêtes au combat et se massent aux postes frontières des Alliés.
Tous les moyens de transport entre les deux Berlin sont interrompus.
En septembre 1961, des métros et des S-Bahn (RER) de Berlin-Ouest continueront à circuler sous Berlin-Est sans cependant s'arrêter à ce qu'on appelle désormais les stations fantômes.

Erich Honecker,en tant que secrétaire du comité central pour les questions desécurité, assure la responsabilité politique de la planification et de la réalisation de la construction du mur pour le SED.


Jusqu'en septembre 1961, la frontière reste « franchissable » et parmi les seules forces de surveillance, 85 hommes passent à l'Ouest — imités en cela par 400 civils, dont 216 réussissent.

Les images du jeune douanier Conrad Schumann enjambant les barbelés ou de fugitifs descendant par une corde en draps de lit des maisons situées à la frontière marquent les esprits.
La construction du Mur autour des trois secteurs de l'Ouest consiste tout d'abord en un rideau de fils de fer barbelés. Dans les semaines suivantes, il est complété par un mur de béton, puis muni de divers dispositifs de sécurité.


Ce mur sépare physiquement la cité et entoure complètement la partie ouest de Berlin qui devient une île au milieu des pays de l'Est.



</blockquote>

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Dernière édition par jacotte le Dim 1 Nov - 21:27:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: construction et chute du mur de Berlin   construction et chute du mur de Berlin EmptyDim 22 Oct - 18:43:17

La chute du Mur


Le mur de Berlin tombe dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 novembre 1989, après plus de 28 années d'existence.
Cet événement, appelé dans l'histoire de l'Allemagne die Wende

le virage »), est directement provoqué par des manifestations massives
des habitants de Berlin-Est et une exigence affirmée de liberté de
circulation dans toute la RDA, mais aussi par le flot croissant
d'évasions, soit par les ambassades de plusieurs capitales de pays de
l'Est (Varsovie et Prague notamment), soit par la frontière Hongrie /
Autriche à Sopron sur le Lac de Neusiedl, ouverte peu avant.
Le déclic est une conférence de presse de Günter Schabowski,
membre
du bureau politique du SED, retransmise en direct par la télévision du
centre de presse de Berlin-Est, à une heure de grande écoute. À 18 h
57, vers la fin de la conférence, Schabowski lit de manière plutôt
détachée une décision du conseil des ministres sur une nouvelle
réglementation des voyages, dont il s'avère plus tard qu'elle n'était
pas encore définitivement approuvée, ou, selon d'autres sources, ne
devait être communiquée à la presse qu'à partir de 4 heures
le lendemain matin, le temps d'informer les organismes concernés :

Présents sur le podium à côté de Schabowski : les membres du comité central du SED Helga Labs, Gerhard Beil et Manfred Banaschak. Schabowski lit un projet
de
décision du conseil des ministres qu'on a placé devant lui. « Les
voyages privés vers l'étranger peuvent être autorisés sans présentation
de justificatifs — motif du voyage ou lien de famille.
Lesautorisations seront délivrées sans retard.
Une circulaire en ce sens va être bientôt diffusée.
Les départements de la police populaire responsables des visas et de l'enregistrement du domicile sont mandatés
pour
accorder sans délai des autorisations permanentes de voyage, sans que
les conditions actuellement en vigueur n'aient à être remplies.
Les voyages y compris à durée permanente peuvent se faire à tout poste frontière avec la RFA. »

Question d'un journaliste : « Quand ceci entre-t-il en vigueur ? »

Schabowski, feuilletant ses notes : « Autant que je sache — immédiatement. »

Grâce aux annonces des radios et télévisions de RFA et de
Berlin-Ouest,
intitulées : « Le Mur est ouvert ! », plusieurs milliers de Berlinois
de l'Est se pressent aux points de passage et exigent de passer.
À ce moment, ni les troupes frontalières, ni même les
fonctionnaires du Ministère chargé de la Sécurité d'État responsables du contrôle des visas n'avaient été informés.
Sans ordre concret ni consigne mais sous la pression de la foule, le point de passage de la Bornholmer Strasse
est ouvert peu après 23 h, suivi d'autres points de passage tant à Berlin qu'à la frontière avec la RFA.
Beaucoup assistent en direct à la télévision dès cette nuit du 9 novembre et se mettent en chemin.
Cependant
le véritable rush a lieu le lendemain matin, beaucoup s'étant couchés
trop tôt cette nuit-là pour assister à l'ouverture de la frontière.
Les citoyens de la RDA sont accueillis à bras ouverts par la
population de Berlin-Ouest.
Partout dans la ville, les bars font spontanément une opération « bière gratuite ».
Un concert de klaxons résonne dans Berlin et des inconnus tombent dans les bras les uns des autres.
Dans l'euphorie de cette nuit, de nombreux Ouest-Berlinois
escaladent le mur et se massent près de la porte de Brandebourg accessible à tous, alors qu'on ne pouvait l'atteindre auparavant.
En apprenant la nouvelle de l'ouverture du mur, le Bundestag interrompt son emploi du temps à Bonn et les députés entonnent spontanément l'hymne national.
Le 9 novembre 1989, les Berlinois entament la destruction du Mur par tous les moyens (pioche, marteau, etc.).
Présent à Berlin, le violoncelliste virtuose Mstislav Rostropovitch,
qui avait dû s'exiler à l'Ouest pour ses prises de position en URSS,
vient encourager les démolisseurs en jouant du violoncelle au pied du
Mur.
La photographie de cette anecdote deviendra célèbre.
Cet événement, connu sous le nom de chute du Mur de Berlin, a abouti, presque un an plus tard, à la réunification des deux Allemagne (RFA et RDA) le 3 octobre 1990.
Le 3 octobre est aujourd'hui la fête nationale allemande (Tag der deutschen Einheit, « jour de l'unité allemande »).
Le 9 novembre a été évoqué pour devenir la fête nationale de l'Allemagne, d'autant qu'elle célèbre également la proclamation de la république de Weimar en 1918.
Toutefois c'est aussi la date anniversaire du putsch d'Hitler (9 novembre 1923), ainsi que la date du pogrom anti-juif, baptisé Nuit de cristal, commis par les nazis le 9 novembre 1938.
Le 3 octobre a donc été préféré.

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