Volcans

Les types d'éruptions


Deux grands types d'éruptions volcaniques s'opposent :

les éruptions effusives produisent des laves, issues d'un magma en partie dégazé. On parle parfois de volcan "rouge".


les éruptions explosives, dans lesquelles les gaz jouent un rôle important, sont les plus dangereuses. Elles produisent des tephra (bombes, cendres...) d'où le nom de volcan "gris". Dans certains cas il s'agit de projections (puis de retombées) qui durent plusieurs heures. Parfois, il s'agit de l'émission brutale d'une nuée ardente, constitué d'un nuage de gaz transportant des fragments solides en suspension.

Mais, au cours du temps, un même volcan peut changer de type d'éruption


Les grandes éruptions


Des éruptions cataclysmales se sont produites sur la Terre, dans le passé ou plus récemment.
Il faut bien comprendre que le nombre des victimes ne traduit pas seulement la violence de l'éruption mais dépend aussi de facteurs démographiques (une éruption majeure en milieu désertique ne fait aucune victime).
Des éruptions anciennes ont laissé des dépôts d'un volume de plus de 1.000 km3.
Par exemple à Yellowstone, dans l'Ouest des Etats-Unis, une éruption a produit plus de 2.500 km3 il y a 2,1 millions d'années, puis une autre environ 1.000 km3 il y 0,6 million d'années.
On ne connaît pas d'éruptions récentes aussi importantes.
L'éruption de Santorin, île grecque de la mer Egée, a produit, vers le XVIe-XVIIe siècle avant J.C., environ 100 km3 et a recouvert, sous les ponces, le site archéologique d'Akrotiri, ville minoenne.
Aucun cadavre n'a été retrouvé ce qui prouve que les habitants ont probablement pris la fuite (en bateau ? mais jusqu'où ?).
La légende de l'Atlantide, continent mythique disparu sous les flots, pourrait relater en partie cet événement dramatique.
L'éruption du Vésuve, en 79 après J.C., exactement les 24 et 25 août, a détruit les villes de Pompéi, Herculanum et Stabies.
On pense qu'il y a eu 2.000 à 2.500 victimes à Pompéi, sur les 20.000 habitants de l'époque.
La colonne éruptive est montée à 32 km de hauteur.
Depuis 1700, les statistiques sont relativement fiables. 27 éruptions ont fait plus de 1.000 victimes chacune.
Au total, on dénombre pour les trois derniers siècles, 260.000 victimes des volcans.



Citons quelques-unes de ces catastrophes :

Le Laki en Islande a vomi 15 km3 de lave entre juin 1783 et février 1784 : 9.336 victimes.

Le Tambora, en Indonésie, a fait la plus importante éruption historique du 5 au 11 avril 1815, libérant 175 km3 de matériaux volcaniques, faisant 92.000 victimes (12.000 directement et 80.000 des suites des famines).

Le Krakatau, dans le détroit de la Sonde en Indonésie, a provoqué un raz de marée le 27 août 1883, qui a noyé 36.417 personnes à Java et Sumatra, distants d'une quarantaine de kilomètres.

La Soufrière de Saint-Vincent aux Antilles fait 1.565 morts le 7 mai 1902.

La montagne Pelée voisine, en Martinique, libère une nuée ardente le lendemain, 8 mai 1902 (28.000 morts) puis une autre le 30 août (1.000 morts).

Cette même année 1902, le Santa-Maria au Guatemala fait 6.000 victimes.

Le Kelut en Indonésie provoque des coulées boueuses (lahars) par rupture des parois du lac de cratère en 1919 : 5.110 victimes.

El Chichon, au Mexique, 28 mars - 4 avril 1982, 1.700 morts.

Le Nevado del Ruiz en Colombie le 13 novembre 1985 : 25.000 victimes par lahars.

Le lac Nyos au Cameroun le 21 août 1986, 1.746 personnes asphyxiées par du gaz carbonique.

Le Pinatubo aux Philippines a fait en juin 1991 la plus importante éruption du siècle, du point de vue du volume (environ 10 km3) et de l'énergie libérés, de la hauteur de la colonne éruptive (40 km).
Mais une bonne gestion de la catastrophe a permis d'en minimiser le nombre des victimes, qui s'élève tout de même à plusieurs centaines, dont une grande partie sont décédés des suites de maladies.