Le théâtre antique d'Orange, construit sous le règne d'Auguste au ier siècle par les vétérans de la IIe légion de Jules César, est un des théâtres romains les mieux conservés au monde. Il dispose encore de son mur de scène avec l'élévation d'origine (103 m de large pour 37 m de haut)
L'hémicycle pouvait contenir de 6 à 10 000 spectateurs1, répartis selon leur rang social.
Il se divise en trois zones, étagées en 37 gradins et séparées par des murs.
En contrebas, l'orchestra forme un demi-cercle ; en bordure, trois gradins, sur lesquels on plaçait des sièges mobiles, étaient réservés aux personnages de haut rang.
De part et d'autre de la scène, de grandes salles superposées servaient à l'accueil du public et abritaient les coulisses. La scène, faite d'un plancher de bois sous lequel était logé la machinerie, mesure 61 m de longueur pour 9 m de profondeur utile : elle dominait l'orchestra d'environ 1,10 m, soutenue par un mur bas, le pulpitum.
En arrière se trouve la fosse du rideau (qu'on abaissait pendant les représentations).
Le mur de scène « C'est la plus belle muraille de mon royaume », dit Louis XIV lors d'une visite était jadis décoré de statues, frises et colonnes de marbre, dont subsistent quelques vestiges.
Ce mur est percé de trois portes : la porte royale au centre et les deux portes latérales (entrée des acteurs secondaires).
Conquise aux Gaulois de la tribu tricastini en 40 av. J.-C. par les vétérans de la IIe légion gallique de César, Orange était une colonie romaine nommée Arausio.
Elle connut un grand essor sous le règne de l’empereur Auguste, durant lequel est érigé le théâtre.
Le théâtre ne survécut pas à la décadence de l'Empire romain : il fut définitivement fermé en 391.
Il est alors pillé et saccagé par les barbares.
Servant de poste de défense au Moyen Âge, il devient au xvie siècle le refuge de populations lors des guerres de religion : il est alors envahi par des habitations.
Le théâtre retrouve peu à peu son éclat au xixe siècle, grâce au programme de restauration lancé en 1825 par Prosper Mérimée, directeur des Monuments historiques.
La restauration fut confiée à l'architecte Simon-Claude Constant-Dufeux.
Les gradins ne furent reconstitués qu'à la fin du xixe siècle en raison de la lenteur des procédures d’expropriation.
En 2006, un toit de scène a été ajouté, afin de protéger les murs et de permettre l'accrochage des éclairages.
Le nouveau toit reprend l'emplacement du toit romain, mais avec des matériaux modernes : verre et métal.
Le théâtre d'Orange est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1981. Le périmètre de classement a été élargi en 2007 pour inclure la colline Saint-Eutrope.
Un festival s’y déroule chaque été depuis 1869, appelé « Fêtes romaines », puis « Chorégies d’Orange » à partir de 1902, puis les Nouvelles Chorégies depuis 1971.
Depuis 2002, la ville d'Orange, propriétaire du monument, fait appel à la société Culturespaces pour gérer le théâtre et le mettre en valeur grâce à son mur
La frise des centaures