une grande promenade nous attend a,
la Réserve Naturelle des Marais de Bruges Les marais de Bruges se situent en zone périurbaine de l'agglomération bordelaise, sur la rive gauche de la Garonne, 14 kilomètres au Sud du confluent Dordogne - Garonne.
HISTORIQUE
Particulièrement menacés, les marais girondins ont eu à subir de nombreuses atteintes : remblais de la zone portuaire du Verdon, drainage pour la maïsiculture intensive, extension de Bordeaux, etc.
Autrefois partagés entre une zone maraîchère et les parties basses inondées à plusieurs reprises dans l'année, les marais de Bruges s'étendaient sur plus d'un millier d'hectares.
Il reste aujourd'hui un îlot de 280 hectares plus ou moins submersibles constituant une relique des "Grands Marais de Bordeaux".
Sur un sol de limons argileux et argilo-siliceux provenant des alluvions récentes de la Garonne et sur des zones en voie de tourbification, différentes formations existent :
LES PRAIRIES HUMIDES ET LES BORDS DE FOSSÉS
Ils représentent les 3/4 de la surface de la Réserve Naturelle.
Les végétaux les mieux représentés sont les Joncs, les Boutons d'or, le Populage des marais, la Cardère sauvage ; sur les bords de fossés : le Roseau, la Massette et l'Iris des marais.
L'EAU LIBRE
Ce sont les jalles, les fossés, les vestiges anciens des bras de rivières ancestrales et les plans d'eau dans lesquels prospèrent la Jussie, la Myriophylle du Brésil, le Potamot et les Lentilles d'eau.
La Jussie est une espèce introduite d'origine Sud-Américaine pour agrémenter les bassins d'ornement. Malheureusement cette dernière a envahi certains milieux comme la Réserve Naturelle des Marais de Bruges et est devenu un compétiteur très efficace des espèces indigènes.
Le Myriophylle du Brésil a été introduite pour la beauté de son feuillage par un botaniste dans les jardins de Talence. On signale son caractère envahissant dès 1913 au Nord de Bordeaux.
Ces plantes gêne la navigation et la pêche, elles étouffent la végétation et contribuent à la banalisation des écosystèmes. Aussi des moyens de lutte sont mis en place pour limiter leur extension tels que les chantiers nature
LES BOISEMENTS ET LES HAIES ARBORESCENTES
Les boisements, humides et inondés, sont constitués de Saule, d'Aulne et de Frêne. Les boisements de Chêne se situent dans les parties les plus hautes, notamment sur les bords de chemins et dans la partie centrale de la réserve.
Les haies sont très fournies en buissons, arbres et arbustes.
Épine noire, Sureau, Églantier, Aubépine, Cornouiller sanguin, Ronce, Saule, Aulne, Frêne et Chêne pédonculé en sont les principaux éléments.
LES REPTILES ET AMPHIBIENS
La diversité des biotopes, vasières, fossés, jalles, îlots boisés inondables, permet la concentration d'une quantité importante d'amphibiens, Grenouilles de Perez et Grenouilles agiles en particulier. Les reptiles typiques de ces milieux sont également bien représentés ; à signaler notamment la présence de la Cistude d'Europe (tortue d'eau).
L'AVIFAUNE
La Réserve Naturelle est placée sur un des axes migratoires les plus importants d'Europe. Elle est en outre un lieu privilégié d'étape et de nidification pour toute l'avifaune, aussi bien migratrice que sédentaire. Plus de 180 espèces ont été observées, les diverses populations, tant nicheuses qu'en stationnement hivernal, y sont en augmentation depuis la mise hors chasse et la surveillance de la réserve (septembre 1983).
Stationnement hivernal
Importante concentration de Bécassine des marais, Vanneau, Sarcelle, Colvert, Héron cendré, Aigrette garzette, Héron garde-bœuf, Pigeon ramier....
Étape lors de migration
Pour Balbuzard pêcheur, Circaète Jean-le-blanc, Cigogne noire, Cigogne blanche, Oie cendrée, Spatule blanche,
Échasse blanche, Avocette élégante, Chevaliers, Bécasseaux...
Nidification
La diversité des milieux, la présence de nombreux abris, haies, arbres morts... favorisent la nidification de très nombreuses espèces caractéristiques, rapaces, anatidés, passereaux, échassiers (Héron cendré, Cigogne blanche,
Milan noir, Pie grièche écorcheur...)
LES MAMMIFÈRES
Les micro-mammifères et les mammifères sont bien représentés. A noter la présence très discrète de la Genette ainsi qu'une population importante de Ragondins. Depuis peu la présence de plusieurs Visons d'Europe a été
constatée, espèce rare et menacée.
De nombreux travaux, dont un réseau de petites écluses, ont été effectués afin de pouvoir maîtriser l'eau, de manière à obtenir les niveaux d'eau souhaités pour une meilleure gestion biologique du marais.
De plus certaines zones ont été aménagées en plan d'eau, îlots et vasières pour favoriser tant l'accueil de la faune que de l'entomofaune et permettre le développement de la flore adaptée à ce type de milieu.
Dans le cadre de l'entretien du milieu, le gestionnaire utilise des races domestiques rustiques régionales menacées : vaches Casta (Pyrénées) et poneys Landais (Barthes de l'Adour). Il contribue ainsi à leur sauvegarde.
La pratique de l'élevage extensif est maintenue sur l'ensemble de la réserve.