Un patient filme la grave erreur de son infirmière,qui éteint par mégarde son respirateur artificiel

Il se plaignait de la qualité de ses soins,il est désormais dans un état végétatif...

Il s’appelle Jamie Merrett et «il n’a plus de vie».

Ce tétraplégique de 37 ans a perdu le peu d’autonomie qui lui restait après l’erreur fatale des infirmières qui s’occupaient de lui,a raconté,vidéo à l’appui,la sœur de la victime à la BBC.

La caméra installé à la demande du patient,se plaignant de soins inappropriés,a en effet filmé une infirmière éteindre par erreur son respirateur artificiel.

Protestations silencieuses

Paralysé des cinq membres et placé sous respirateur après un accident de la route,Jamie bénéficie de soins à domicile depuis 2002.

Mais après plusieurs plaintes restées sans suite concernant la qualité de ses soins,sa sœur raconte que ce dernier a demandé,en janvier 2009, qu’une caméra soit installée dans sa chambre.

C’est sur les images filmées quelques jours plus tard par l’appareil,et diffusées ce lundi par la BBC,que l’on peut voir l’une des infirmières éteindre malencontreusement le respirateur,malgré les protestations silencieuses de Jamie,qui tente désespérément d’attirer son attention en remuant sa bouche et sa langue.

Quand une collègue de la fautive,paniquée,se décide à agir,l’irréversible est en cours.

«Il a une existence,mais cela n’a plus rien à voir avec avant»

La machine reste éteinte plus de 20 minutes avant que les secours n’arrivent et la remettent en route.

Mais le manque d’oxygène a déjà causé de graves dégâts cérébraux.

Lui qui pouvait parler,se déplacer seul en fauteuil électrique et utiliser un ordinateur contrôlé par sa voix en est réduit à une vie purement végétative, raconte sa sœur.

«Il a une existence,mais cela n’a plus rien à voir avec avant»,se désole cette dernière.

«Il était très intelligent,et on pouvait avoir de longues et profondes conversations avec lui»,raconte-t-elle encore.

Le rapport confidentiel des services sociaux concernés a conclu que l'agence employant l'infirmière n'avait pas de moyen de s’assurer que son personnel avait reçu la formation nécessaire au maintien d'appareils respiratoires.