Baïonnette (XVIe siècle)
La baïonnette aurait été inventée, si l’on en croit la légende, à Bayonne, en 1640.
En réalité, on la rencontre dès le XVIe siècle, utilisée parfois sur des armes de chasse.
Elle fut employée par les armées françaises à partir de 1642.
Canon (XVIIIe siècle)
Les premières bouches à feu, ancêtres du canon, apparurent au XIVe siècle.
Elles portaient divers noms (bombardes, espingoles, etc.). Le premier document, d’origine Arabe, en attestant l’usage date de 1304 ; au XVIII siècle, le Français Vallière fit adopter le mot de canon pour désigner l’ensemble des armes à feu non portatives.
22 Long Rifle (1847)
Flobert, armurier parisien, imagina en 1847 d’adapter un grain de plomb sur une capsule.
Il venait d’inventer la cartouche moderne et surtout la 22 (5,5 mm) qui, exportée aux Etats-Unis et grandement améliorée, devait connaître un large succès.
Cette cartouche est l’ancêtre de la 22 Long Rifle. Aujourd’hui, la majorité des armes vendues en France sont des 22 Long Rifle.
Dix millions, environ, sont actuellement recensées chez les particuliers.
Fusil d’assaut (1944)
Le premier fusil d’assaut diffusé à un grand nombre d’exemplaires fut le Sturmgewehr 44 allemand de 1944 (le terme « Sturmgewehr » a été créé par Hitler).
C’était en fait un fusil-mitrailleur très léger.
En 1947, le Soviétique Mikhäil Kalashnikov s’en inspira pour créer son célèbre AK 47.
Pour les 50 ans de cette arme en 1997, on estimait à 75 millions le nombre d’unités produites dans le monde, en douze versions différentes.
Dans les années cinquante, les Belges mirent au point le premier vrai fusil d’assaut tirant la cartouche de guerre : le F.A.L. (Fusil Automatique Léger) en 7,62 mm, arme vendue à des centaines de milliers d’exemplaires dans le monde.
Aux Etats-Unis, Eugène Stoner conçut en 1956 l’AR-15, comparable au Kalashnikov quant à l’emploi mais très différent dans sa conception.
Les Américains en comprirent tout l’intérêt lors de la guerre du Viêt-nam, et l’AR-15 (dont le modèle avait été racheté par Colt) fut adopté par l’armée américaine sous le nom de M-16 à la fin des années 60.
Une nouvelle version, le m-16 A2, est entrée en service chez les Marines en 1985.
Char (1916)
Partant de l’idée qu’il fallait adapter des chenilles à l’automitrailleuse, plusieurs prototypes furent présentés avant la guerre (Roberts, Londres, 1908 ; Gunter Burstyn, Autriche, 1912).
Les états-majors ne crurent cependant pas à l’invention. La guerre des tranchées, à partir de 1914, relança l’idée d’un cuirassé terrestre, étudiée par la Royal Navy sous l’impulsion de Winston Churchill, en Angleterre, et par les services de l’artillerie, sous la direction du colonel Estienne, en France.
Jules Louis Breton, ministre sous Clémenceau, en a également été l'ardent promoteur.
Le premier char britannique, présenté en 1915, fut baptisé « Little Willie ».
Il fut suivi par « Big Willie » qui fut construit en série à partir de 1916 sous le nom de Mark I.
Quarante neuf de ces chars participèrent à la bataille de Flers-Courcelette, le 15 septembre 1916.
Les premiers chars opérationnels français, construits par Schneider, entrèrent en service en avril 1917
Automitrailleuse (1902)
En 1902, la société française Charron, Girardot et Voight présentait la première automitrailleuse utilisant toutes les solutions techniques modernes : véhicule automobile, blindage, armement en tourelle.
La même année, Vickers, Son & Maxim Ltd. présentait un modèle comparable à Londres et Austro-Daimler en Autriche.
Tir de chasse (1914)
L'idée du tir de chasse au moyen d'une arme fixe dans l'axe de l'avion est apparue en 1911 et essayée début 1912 sur un Blériot, équipé avec un canon revolver de 37 mm placé devant l'hélice. L'ingénieur Saulnier et l'aviateur Roland Garros mirent au point en 1914 un système de tir à travers l'hélice dont les pales sont protégées des impacts par des coins d'acier faisant déflecteur.
En Allemagne, le constructeur et aviateur hollandais Antony Fokker améliore le procédé des deux français et invente un système de synchronisation mécanique du tir.