aujourd'hui j'ai appris cette nouvelle c'est chez ma sœur« J'ai été réveillée dans la nuit par une odeur de brûlé. Je me suis levée pour vérifier mon téléviseur, les prises de courant, ainsi que mon réfrigérateur. Rien d'anormal. C'est en regardant par la fenêtre, restée ouverte du fait de la chaleur, que j'ai vu ».
Une vision nocturne que Marcelle Bourrienne n'est pas prête d'oublier.
« Les flammes sortaient de l'appartement de ma voisine ».
« J'ai aussitôt composé le 18, renchérit Bruno, son compagnon. Les pompiers m'ont expliqué qu'ils étaient prévenus et déjà en route. Dans ces cas-là, on s'habille en vitesse, on prend sa sacoche et on quitte les lieux rapidement. Ne pouvant sortir par la porte d'entrée, nous sommes passés par le portail du garage. Les fenêtres de la voisine tombaient déjà en lambeaux ».
De quoi inquiéter le couple : « Une fois dehors, notre grande crainte était que les débris de fenêtre en PVC ne tombent sur un des véhicules stationnés dans la rue. Si cela s'était produit, l'incendie aurait pris une ampleur plus grave encore. Heureusement, il n'en a rien été ».
« Arrivés sur les lieux, les pompiers ont cru que nous étions restés à l'intérieur de l'appartement, reprend Marcelle. Ils ont enfoncé la porte pour nous sauver ».
« Ensuite, nous avons attendu, raconte son concubin. À six heures du matin, nous sommes remontés au domicile de Marcelle, casqués et escortés par les soldats du feu, afin de récupérer nos remèdes, car nous sommes sous traitement médical ».
L'occasion de dresser un bref état des lieux : « Le mur de la chambre a coucher est fissuré, mais les flammes n'ont pas détruit l'appartement », expose la locataire.
« Les projets de vacances sont contrariés, mais le problème du relogement ne se posera pas, pronostique Bruno. Le plus grave, c'est le décès de cette dame. Nous avons tous vécu une nuit dramatique.
Relogement des sinistrés : de l'urgence, puis du provisoire L'immeuble a été construit en 2000 par Cité Nouvelle, un bailleur social, soumis à un strict respect des normes.
Il paraît donc exclu qu'une défaillance du système électrique soit à l'origine du sinistre.
Alertés, un adjoint municipal d'astreinte et un représentant de la sécurité civile de la ville de Saint-Etienne se sont aussitôt rendus sur place pour assurer, dans l'urgence, le relogement des personnes évacuées.
Une chambre dans un hôtel leur était proposée, mais certains ont préféré un relogement dans la famille ou le voisinage.
Hier matin, plusieurs représentants de Cité Nouvelle, propriétaire de l'immeuble, étaient sur place, dont le directeur, Roland Perelle.
Son équipe va devoir trouver des logements provisoires.
La fille d'Edith Charles est handicapée et scolarisée à Honoré-d'Urfé.
La jeune mère n'est pas très exigeante.
Elle demande simplement à rester dans le même quartier, même dans un logement plus petit en attendant.
Marcelle, Bruno, Edith et sa fille sont locataires dans cet immeuble depuis 10 ans.
Ils le proposent au bailleur social : « Au pire, si on peut rester ensemble, on peut s'installer tous les quatre ».