Samedi,vers 13h 30,Marie-José et François se trouvent dans leur maison à Venaco,en Haute-Corse,quand le téléphone sonne. Un numéro inconnu s’affiche sur l’écran.
Marie-José prend quand même l’appel.
A l’autre bout du téléphone,une voix féminine :« Allô,Jérôme ? »C’est une erreur…
Mais Marie-José ne raccroche pas.
Elle a compris que cette femme qui cherche à joindre ce « Jérôme » est au bord du gouffre.
Une femme prête à tenter l’irréparable.
« Je me suis efforcée de lui parler comme à une copine,d’arriver très vite au tutoiement,elle me répétait sans cesse qu’elle était à bout,que sa décision était prise,qu’elle allait mettre fin à ses jours »,raconte Marie-José.
En entendant les mots de son épouse,François comprend que la situation est grave.
Il compose sur le téléphone fixe de la maison,le numéro de la gendarmerie.
Marie-José a recueilli depuis quelques minutes des précieux renseignements sur Stéphanie.
Notamment qu’elle habite Abbeville,dans la Somme.
« Elle s’est confiée un peu plus,au point de me parler de ses quatre enfants,de me dire que l’aîné avait 12 ans,qu’elle considérait sa fille comme sa princesse ».
François au téléphone transmet les informations aux gendarmes.
La gendarmerie va alors déclencher une opération de localisation pour retrouver l’adresse de Stéphanie.
Le temps presse.
Car à l’autre bout du téléphone,Stéphanie,ne répond plus.
« Elle a raccrochée brusquement,je me suis interrogée quelques secondes. J’ai même pensé à une plaisanterie »,explique Marie-José.
A Abbeville,à un millier de kilomètres de Venaco,les secours enfoncent la porte de l’appartement de cette femme de 40 ans.
Une mère de famille qui vient d’avaler quarante comprimés…
Stéphanie a été hospitalisée.
Marie-José est rassurée,dimanche,elle a eu des nouvelles de Stéphanie :« Elle s’est réveillée ».