L’union est prévue pour 15 h 30.
Le couple arrive à la mairie, entouré de ses proches, venus prendre part à leur bonheur.
« Certains ont fait le déplacement depuis la Bretagne », lance Sophie, qui après ce samedi mouvementé, rigole aujourd’hui de cette rocambolesque aventure. Car si tout le monde, tiré à quatre épingles, se trouvait bel et bien sur le perron de l’hôtel de ville, en revanche, point de maire.
« Quand à 16 h, on a vu personne, le stress et l’inquiétude ont commencé à monter », racontent lesépoux.
Le fils et la compagne du marié partent donc au commissariat pour tenter d’entrer en contact avec un élu.
Pendant ce temps, au musée Albert-André, la dame qui assure la permanence finit par réussir à joindre quelqu’un.
C’est finalement Ghislaine Courbey et Raymond Masse qui volent au secours de la famille Bourgois.
« C’est Mme Courbey qui a célébré notre mariage, et M. Masse le baptême de notre fils Nathan, âgé de 3 mois, prévu aussi ce jour-là… »
Les éléments remis dans l’ordre, il apparaît que c’est un couac administratif qui est à l’origine de toute cette histoire insolite.
Puisque le rendez-vous pour le mariage et le baptême de la famille Bourgois n’est jamais arrivé jusqu’à l’agenda de M. le maire.
« Au moment où on a réussi à me joindre, je me trouvais dans un magasin en bleu de travail, explique Jean-Yves Chapelet. Quand on m’a dit, "vous êtes où M. le maire ? On vous attend pour célébrer un mariage", j’ai tout d’abord été surpris, car je n’avais rien d’inscrit sur mon agenda.
D’autant plus que dans ce genre d’événement, deux, trois jours avant le jour J, on reçoit toujours une partie des textes à lire pour être certain qu’il n’y ait pas d’erreurs. Là, je n’avais rien eu. »
Immédiatement, le premier magistrat prend la direction de Bagnols. Entre temps, ses adjoints à la culture et à la sécurité officialisent.
Très gêné, et pour se faire pardonner, l’édile court alors chez la fleuriste de la rue Crémieux pour faire livrer aux mariés un beau bouquet de fleurs.
« Après la cérémonie, M. Chapelet nous a appelés pour s’excuser, reprend Stéphanie Bourgois. Il se sentait vraiment mal à l’aise. Le fait qu’il ait pris le temps de nous appeler, c’est un geste très gentil. L’erreur est humaine. »
Jean-Yves Chapelet a d’ailleurs invité les époux Bourgois ce vendredi à se joindre à lui et à son épouse pour un dîner au Val de Cèze « que je payerai, bien sûr, avec mes deniers personnels. »
Heureusement, comme dans les contes de fée, tout est bien qui finit bien pour les jeunes époux qui vont pouvoir couler des jours heureux. Quant à Jean-Yves Chapelet, il ne lui faudra désormais pas qu’il oublie de célébrer le mariage de sa fille, prévu en septembre prochain…