Pour être tireur d'élite, il faut savoir viser.
Mais aussi savoir faire la différence entre un Uzi et une perceuse.
Pour ne pas avoir rempli ce dernier critère, un policier brésilien a tué un innocent qui posait tranquillement ses rideaux.
«Il ne manquerait plus qu'ils pensent que j'ai une arme»
Le jour du drame, le Bataillon de la police d'opérations spéciales (Bope) se trouvait à 40 mètres de la maison d'Helio Ribeiro, traquant des trafiquants de drogue.
L'homme, âgé de 46 ans, aperçoit les policiers en montant sur son escabeau, perceuse en main.
«Il ne manquerait plus qu'ils pensent que j'ai une arme», rigole-t-il en s'adressant à sa femme. Terrible prémonition. Un instant plus tard, une balle touche Helio Ribeiro au bras droit, traversant son poumon.
Son épouse raconte même qu'elle a vu les policiers célébrer leur joli coup, avant de réaliser leur terrible erreur.
Le tireur a depuis été inculpé d'homicide involontaire, et le secrétariat à la sécurité de Rio a publié un communiqué «déplorant les faits» et assurant que la famille d'Helio Ribeiro recevrait un soutien psychologique et des indemnités.
En conférence de presse, le commandant du Bope a estimé que cette erreur révélait le climat de tension dans lequel travaillent les policiers à Rio. Avant de montrer des photos d'une perceuse et celle d'un pistolet Uzi pour prouver leur ressemblance.