Là-haut, allongé dans un lit sur le toit de sa voiture, emmitouflé sous des couvertures, Claude Andréani observe, le "ballet" des automobilistes.
Ceux qui viennent glisser des pièces de monnaie dans le parcmètre qu'il surplombe.
De nombreuses réactions...
Place Jacquemart, la scène est insolite.
Et suscite l'étonnement des passants.
« C'est l'effet recherché » s'en amuse l'homme qui a aménagé, sur la galerie de toit de son auto, un "espace-campement" « pour tenir de 9 à 19 heures -heures d'ouverture des parcmètres- pendant trois jours... »
« Je suis déterminé à lutter contre la perversité du système. Je pense aux gens pauvres, aux chômeurs qui n'ont pas toujours l'argent pour "payer" les parcmètres.
J'ai alors voulu agir.
Agir, mais de façon tout à fait légale » lâche-t-il.
« Je vais payer mon stationnement pour les 30 heures que je vais passer ici ».
"Montrer la perversité du système"
Ce Romanais âgé de 61 ans confie : « Je veux sensibiliser le "grand public", le monde politique, les décideurs. Payer pour rentrer chez soi, c'est une injustice ! »
Mobilisé dès 9 heures hier matin, Claude Andréani ajoute : « Plusieurs personnes sont venues m'apporter leur soutien. Elles trouvent la démarche intéressante et nécessaire pour véhiculer un sentiment de révolte face à cette société qui nous demande toujours de mettre la main dans le porte-monnaie ».
D'autres, passants et commerçants sont venus lui apporter un café et un sandwich pour le déjeuner.
"Je serai là pendant trois jours !"
Claude Andréani avoue être « des plus déterminés. Et si la neige et la pluie s'invitent lors de ces trois jours, j'ai une solution de repli : quitter mon lit pour m'asseoir dans la voiture. Une chose est sûre : je serai là pendant trois jours ! »
Là-haut, sur le toit de sa voiture, entre deux gorgées de café chaud, le Romanais affirme enfin : « j'aimerais que d'autres initiatives comme celle-là voit le jour en France. Je suis prêt à mettre à disposition mon "véhicule-campement"... »