Depuis 2003 et l’installation des premiers radars automatiques, les automobilistes français ont appris à lever le pied.
Ils vont devoir faire encore un effort puisque de plus en plus d’autoroutes imposent désormais le 110 km/h au lieu des habituels 130 km/h.
Après l’A 63 près de Bordeaux depuis deux ans et l’A 8 dans les Alpes-Maritimes cet été, c’est aujourd’hui au tour de 180 km d’autoroutes de Lorraine, soit environ la moitié du réseau régional, d’imposer une vitesse maximale de 110 km/h.
Désaccords
« Il s’agit de prolonger une expérimentation, explique Marc Papinutti, directeur des infrastructures de transports au ministère de l’Ecologie. Nous validerons, d’ici à un an, si la mesure permet, comme nous l’espérons, de fluidifier le trafic sur des axes très fréquentés et souvent embouteillés. En passant à 110 km/h tout au long de ces axes, on supprime les successions de limitations différentes. Il est difficile de s’y retrouver quand on passe de 130 km/h à 110 km/h puis à 90 km/h avant de repasser à 130 km/h. »
La limitation à 110 km/h doit également permettre une réduction des émissions de gaz à effet de serre et du nombre d’accidents.
Des arguments déjà balayés et vivement critiqués par les associations d’automobilistes, inquiets de voir ce type de mesure se généraliser rapidement à l’ensemble du réseau autoroutier français.
L’association 40 Millions d’automobilistes annonce déjà vouloir peser de tout son poids pour conserver la limitation de vitesse à 130 km/h sur les autoroutes. « Le paiement d’un péage doit assurer à l’usager une qualité de service, la fluidité du trafic mais aussi la rapidité de voyager », estime Laurent Hecquet, délégué général de l’association.
Au ministère de l’Ecologie et des Transports, on reconnaît mener des réflexions pour étendre la limitation à 110 km/h à toutes les autoroutes urbaines et périurbaines, ces 2 x 2 voies le plus souvent gratuites et non concédées à des sociétés privées, qui servent à contourner ou à pénétrer dans les principales agglomérations.