L'insécurité routière entraîne drames et souffrance, mais aussi des conséquences économiques méconnues.
1,2 million d'euros, c'est le coût en 2007 d'un tué sur la route, selon l'Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR).
Pour obtenir cette estimation sont pris en compte
les coûts médicaux et sociaux (premiers secours, convalescence, etc),
les coûts matériels (dommages des véhicules, etc.),
les frais généraux (frais d'expertise, de justice, etc.) mais aussi la perte de production future des tués, et la perte de production potentielle de la descendance potentielle des accidentés sont pris en compte, tout comme les préjudices moraux.
En 2008, 76.767 accidents corporels ont été enregistrés sur les routes de France (métropole + DOM).
96.905 personnes ont été blessées, parmi ces personnes blessées, 36.179 ont du être hospitalisées.
Et 4.443 personnes ont été tuées.
Ces drames humains représentent un coût significatif pour la collectivité.
Le coût de l'insécurité routière a en effet pesé plus de 24 milliards d'euros pour la société en 2008, explique l'ONISR.
Pour l'ONISR, le coût d'un blessé hospitalisé est de 132.857 euros et d'un blessé léger de 5.315 euros.
"Une bonne moitié de cette somme est couverte par les assurances (et donc par contre coup par les usagers), l'autre partie correspond soit à des coûts non marchands indirects comme la perte d'activité des victimes, soit à des dépenses supportées par la sécurité sociale ou restant à la charge directe des usagers (franchise ou assuré au tiers", note la ligue contre la violence routière dans son dossier sur les impacts économiques.
La sécurité routière est devenue une priorité nationale en 2002.
Depuis, l'effort de la nation en faveur de la Sécurité routière a quasiment doublé passant de 1,5 milliard d'euros en 2001 à 2,7 milliards d'euros en 2008.
Ce budget se répartit entre
le ministère de la Défense (1,1 milliard d'euros),
le ministère de l'Ecologie et du développement durable (669 millions d'euros),
le ministère de l'Intérieur (593 millions d'euros),
le ministère de la Justice (146 millions d'euros),
le ministère de l'Education nationale (65 millions d'euros),
le ministère de l'Economie (2,7 millions d'euros)
et le ministère de la Santé (670.000 euros).
Cet effort a porté ses fruits puisque de 2002 à 2008, le nombre d'accidents a été réduit de 29%, de blessés de 32% et de tués de 44%.
Ces vies sauvées n'ont pas de prix.