Depuis six ans,Alassane lavait,une fois par mois,les vitres du commissariat d’Orléans,dans le Loiret...alors même qu'il n'avait pas de papiers.
Ce Mauritanien de 46 ans,arrivé en France en juin 2002,était employé par une entreprise de la région.
Chaque jour,pour entrer dans le commissariat,il lui suffisait de dire son nom.Tout le monde avait fini par le connaître.
Jusqu’au 10 juin dernier,où un fonctionnaire plus pointilleux lui a demandé ses papiers.
Alassane n'a pu présenter que sa carte vitale.Ce salarié,qui paye des cotisations sociales et ses impôts,se trouvait en situation irrégulière et ne possédait donc pas de papiers.
Alassane a été interpellé et placé en rétention administrative.
Le lendemain de son placement,le juge des libertés du tribunal de grande instance d’Orléans,saisi par le préfet d’une demande de prolongation de la période de rétention,a annulé la procédure.
Et le parquet n’a pas fait appel.