Sharon Stone, née Sharon Vonne Stonne le 10 mars 1958 à Meadville en Pennsylvanie, aux États-Unis est une actrice, productrice, réalisatrice et scénariste américaine.
Après des débuts dans le mannequinat, elle débute sa carrière de comédienne dans les années 1980.
Le succès arrive seulement douze ans plus tard quand elle interprète Catherine Tramell dans Basic Instinct (1992).
Ce succès lui ouvre les portes du cinéma ; dès 1995, Casino lui vaut un Golden Globe et une nomination aux oscars.
Ses autres succès incluent Total Recall, Sliver ainsi que Mort ou vif.
En dépit de quelques déboires, notamment un Razzie Award dont elle a bénéficié, elle reste un sex symbol d'Hollywood.
À ce titre, elle possède à ce titre son étoile à la hauteur du 6925 Hollywood Boulevard sur le Walk of Fame.
Très engagée pour les causes humanitaires, elle est l'ambassadrice de l'American Foundation for AIDS Research (Amfar), une association de lutte contre le SIDA.
Mère de trois enfants, Roan, Laird et Quinn, elle vit dans les collines de Los Angele
Enfance et adolescence Sharon Stone, de son nom patronymique Sharon Vonne Stone, naît le 10 mars 1958 à Meadville, Pennsylvanie dans une famille aux revenus modestes.
Elle est la deuxième d'une fratrie de quatre enfants.
Sa mère, Dorothy Lawson, est mère au foyer et ex-comptable.
Son père, Joseph Stone, est manufacturier.
Depuis son enfance, Sharon Stone a su prendre des risques, affichant ouvertement sa différence, ou ce qu'elle nommerait plutôt des évidences.
Elle n'aime pas les jeux d'enfants, elle préfère s'isoler pour lire, sa distraction favorite depuis l'âge de 3 ans.
Dans la cour de récréation, elle annonce, désinvolte, à ses camarades médusés qu'elle sera la nouvelle Marilyn Monroe.
Et, si elle ne parvient pas à s'imposer comme telle, elle deviendra ténor du barreau.
On dit que Sharon Stone est encouragée très tôt à développer tout son potentiel par des parents aux valeurs féministes: « Mon père m'a fait croire que ma condition de femme obérerait certains de mes choix ou mes possibilités de succès.
Être un féministe comme mon père dans une société d'ouvriers relève d'une grande stature ». Son père, ouvrier, pousse sa fille à viser sans complexe les postes les plus hauts sans craindre de concurrencer les hommes.
Même si elle n'est pas surdouée comme la rumeur le prétend, elle se révèle être une élève extrêmement intelligente, sautant des classes.
Elle obtient une bourse qui lui permet de s'inscrire à l'université d'Edinboro. Brillante étudiante universitaire, elle revient à sa passion et obtient finalement un diplôme en Lettres et Beaux-Arts et abandonne définitivement le Droit).
Âgée de 17 ans à peine, elle s'inscrit à des cours d'art dramatique dans le cadre de ses études.
Une fois celles-ci achevées, Sharon Stone remporte divers concours de beauté dont celui de Miss Pennsylvanie et part s'établir à New York.
Blonde, 1,74 mètre, le regard azur, un corps élancé et un physique de poupée Barbie, elle a tout pour séduire[non neutre].
Elle a 19 ans lorsqu'un agent la remarque et l'engage comme mannequin pour l'agence Eileen Ford.
Stone parcourt alors le monde: New York, Milan, Tokyo, Los Angeles, Paris, Rio de Janeiro. Elle tourne des spots publicitaires, pose pour des magazines et travaille pour des marques prestigieuses (dont Diet Coke et Revlon).
Très demandée, Stone s'installe en Europe où au gré des campagnes de publicité, son physique commence à être connu du public.
Mais elle finit par se lasser d'une carrière de mannequin vedette.
À son retour à New York en 1980, elle décide de faire du cinéma.
La traversée du désertLes débuts d'actrice sont difficiles pour Sharon Stone.
Elle doit continuer son métier de mannequin contre son gré.
Au cours d'un défilé de mode, Woody Allen voit en elle la femme idéale qu'il croisera du regard derrière la vitre d'un train.
Il la sollicite pour une apparition furtive, non créditée, dans Stardust Memories.
Claude Lelouch la contacte à son tour pour qu'elle figure deux minutes dans Les Uns et les autres.
Ces premiers pas au cinéma lui permettent de tenir un rôle un peu plus conséquent dans une petite série B d'horreur, La Ferme de la terreur de Wes Craven, avant d'enchaîner dans des téléfilms divers sans ambition et des séries comme Magnum et Hooker, entre 1982 et 1988.
Les années 1980 marquent une période dans laquelle l'artiste se cherche.
Elle enchaînera, sans grand succès, de petits rôles au cinéma pendant une dizaine d'années.
L'apprentie étoile joue aux côtés d'une toute jeune Drew Barrymore dans Divorce à Hollywood en 1984 et l'aventurière maladroite et bavarde dans Allan Quatermain et les mines du roi Salomon et Allan Quatermain et la Cité de l'or perdu, films dans lesquels elle donne la réplique à Richard Chamberlain).
Elle auditionne pour Liaison fatale mais Michael Douglas ne lui trouvant pas assez de piquant pour jouer les femmes fatales, elle laisse la place à Glenn Close.
S'ensuivent des rôles plutôt oubliables comme celui d'une officier de police légèrement vêtue dans Police Academy 4.
Aux armes citoyens et une partenaire de charme pour Steven Seagal dans le film d'action Nico.
Elle s'essaie péniblement à la science-fiction pour Beyond the stars en 1989, se fait évincer par Kim Basinger pour le Batman de Tim Burton, obtient un rôle à la Catherine Tramell dans L'Indomptée et ne comprend pas elle-même ce qui la poussée à tourner dans Les Arènes sanglantes, drame ibérique qui la contraint à boire dès dix heures du matin pour les besoins de son rôle.
Après ces échecs sucessifs, elle se voit contrainte de revoir ses cachets à la baisse et, déprimée par les rôles écervelés de blonde interchangeable au service de séries B qu'on lui fait jouer, part se réfugier dans les bras paternels.
Ce dernier lui conseille de s'accorder un temps de réflexion. « J'en avais assez. J'étais prête à décrocher. »
Après un an d'une retraite familiale, Sharon envisage sa carrière différemment et part en quête de rôles plus conséquents.
Lors d'une audition en 1990, Paul Verhoeven la choisit pour son premier véritable second rôle, Total Recall.
Elle incarne le personnage d'une tueuse face à Arnold Schwarzenegger.
Le film est un succès, et on la voit en couverture de Playboy.
Elle veut alors s’orienter vers des œuvres plus abouties ou plus complexes. Elle n'y parvient pas immédiatement mais elle tient un rôle remarqué dans L'Année de plomb de John Frankenheimer (1991).
Suivent quelques revers comme Hitman, polar dans lequel elle a pour partenaire James Belushi et Forest Whitaker.
Consécration avec Basic Instinct En 1992, Paul Verhoeven essuie les refus catégoriques de plusieurs actrices pour son nouveau film, Basic Instinct.
Tour à tour, Kim Basinger, Michelle Pfeiffer, Ellen Barkin et Geena Davis déclinent l'offre d’incarner la sulfureuse Catherine Tramell à cause des scènes chaudes du film.
Le réalisateur pense alors à Sharon Stone qu'il avait dirigée deux ans auparavant et convainc les producteurs et Michael Douglas de lui faire jouer le rôle principal, celui d’une romancière bisexuelle qui tue ses victimes au pic à glace.
Basic Instinct engrange 130 millions de dollars au box-office et le film fait l’ouverture du Festival de Cannes.
Sharon Stone devient une star internationale et est nominée aux Golden Globe Awards.
Le film fait scandale notamment pour la scène de l'interrogatoire au cours de laquelle Sharon Stone croise et décroise lentement les jambes en dévoilant, sur un plan du film, qu'elle ne porte pas de slip.
Le réalisateur Paul Verhoeven explique dans le documentaire Blonde Poison: A Making of 'Basic Instinct' :
« Quand on s'est aperçu qu'elle n'avait pas de slip pendant le tournage de cette scène quelqu'un est allé la voir pour lui dire:
- Tu sais qu'on voit tout.
- Évidemment, je le sais imbécile ! C'est pour cela que je le fais ! »
Quatorze ans après, au moment du tournage de Basic Instinct 2, elle déclare :
« Avant sa présentation au Festival de Cannes, j'étais Who's That Girl ?. A la fin de la projection, j'étais devenue une star et tout le monde m'appelait « Charonne » ! Mais comme le lendemain, j'ai découvert qu'on m'avait tout volé dans ma chambre — de mes sous-vêtements à ma brosse à dents, en passant par mes lentilles de contact — j'ai vite compris qu'il y avait toujours un revers, même aux médailles les plus brillantes. »
Vient ensuite Sliver, thriller aux abords érotiques, mésestimé, qui recueille surtout un succès critique.
Ses films suivants connaissent à peu près le même sort malgré son désir de bien faire et de s'engager dans des projets audacieux : Intersection en 1994, remake des Choses de la vie de Claude Sautet, dans lequel elle donne la réplique à Richard Gere, ne récolte que peu d'éloges.
Dans L'Expert, avec Sylvester Stallone, elle se remet à la comédie d'action aux gros bras mais subit un gros échec.
Quant à Mort ou vif réalisé par Sam Raimi, où elle campe le rôle d'une western girl tireuse d'élite, et malgré sa présentation à Cannes, cela ne suffit pas à la démarquer de Gene Hackman et de Russell Crowe qui la dégomment de la place d'honneur.
Même un caméo en Catherine Tramell dans Last Action Hero fait davantage réagir les tabloïds. Bilan : des essais manqués et la difficulté de se débarrasser de son image de blonde froide et machiavélique.
A la question qui lui est posée lors d'un entretien journalistique dans le Premiere américain:
« Comment s'est déroulé votre premier rapport sexuel devant une caméra ? »
Stone répond:
« On ne sait pas vraiment comment faire. D'un côté, on ne veut pas dépasser les limites et avoir un comportement sexuel déplacé envers son partenaire, mais en même temps, il faut être assez libre pour pouvoir être crédible dans notre travail. Évidemment, on ne fait pas vraiment l'amour. La chose à savoir dans les scènes d'amour, c'est qu'elles sont tellement chorégraphiées qu'on dirait une danse. Sans cela, on ne verrait rien d'autre qu'une montagne de coussins. »