A savoir !Depuis le début des années 1990, à conditions égales de choc, la mortalité dans les véhicules a été divisée par 10 (et par 5 en choc frontal).
L’amélioration importante de la conception des véhicules et des dispositifs de retenue en est la principale raison.
Cependant, les chiffres les plus récents révèlent qu'une personne tuée sur quatre, et 10 % des personnes victimes d'un accident corporel, ne portaient pas leur ceinture de sécurité.
S’attacher systématiquement, à l'avant comme à l'arrière, et sur tous les trajets 100 % des usagers sont attachés à l’avant, mais encore 2 passagers sur 10 ne le sont pas à l’arrière (a fortiori lorsqu’on occupe la place centrale arrière).
Le taux de port est inférieur pour tous sur les courts trajets, surtout en agglomération.
6 passagers de véhicules sur 10 tués dans un accident sur autoroute n’étaient pas attachés (Etude Société d'Autoroute)
Le risque d'être blessé gravement et de conserver des séquelles sévères ou maximales est multiplié par 4 pour un passager non ceinturé
Un risque fatal pour les enfants Constat dramatique pour les enfants que l’on doit installer avec un dispositif de retenue adapté à leur morphologie :
Ils ne sont pas systématiquement attachés au cours des trajets quotidiens
3 fois sur 4, ils le sont dans de mauvaises conditions (siège inadapté, installation incorrecte...)
A ne jamais oublier : Les enfants représentent une part importante des occupants tués à l'arrière des véhicules.
Les trois quarts des accidents se produisent sur des trajets courts et familiers.
Un choc à une vitesse de 20 km/h peut être fatal à un enfant non retenu...
Que se passe-t-il en cas de choc ?Ce que la vitesse fait subir à l'occupant au moment de l'accident : Le véhicule s'arrête brutalement en quelques millisecondes et l'énergie se libère brusquement.
Pour le corps humain, le choc est extrême : il continue à se déplacer à la vitesse du véhicule avant le choc et subit alors une violente accélération.
La résistance biomécanique du corps humain a ses limites.
Même attaché, un occupant de véhicule ne peut survivre à un choc frontal à 80 km/h contre un obstacle fixe et rigide.
Dès 35-40 km/h l'occupant non retenu d’un véhicule (à l'avant ou à l'arrière) peut être éjecté du véhicule ou projeté contre les structures de l'habitacle, avec risque de lésions fatales.
Au moment de l’impact, la force du choc sera fonction du poids de l’occupant et de la vitesse du véhicule.
Systèmes de retenue et de protection : équipements et mesures Depuis 1992, un enfant de moins de 10 ans doit être installé dans un dispositif adapté à sa taille et à son poids.
Attention !Depuis le décret 2005-277 du 25 mars 2005, le conducteur est responsable du port de la ceinture de sécurité ou d'un moyen de retenue adapté pour tous ses passagers mineurs : à défaut, il est passible d'une amende de 135 €.
La ceinture et l'air bag L'efficacité de la ceinture est prouvée : elle réduit de 50 % le risque d'être tué ou gravement blessé, en rendant le corps solidaire du véhicule et en le protégeant du risque d'éjection.
Aujourd'hui, si l'on porte correctement sa ceinture, aux vitesses pratiquées en ville, un choc n'entraîne pas de lésions graves ou mortelles.
Les progrès en matière de sécurité passive*, dans les véhicules les plus récents, inscrivent la ceinture dans un système global de protection : ces différents éléments s'additionnent et se complètent pour offrir une sécurité optimale.
La ceinture associée à l'airbag : le risque d'être tué ou gravement blessé lors de chocs frontaux diminue de 10 à 15 %
En se gonflant quelques millièmes de secondes après le choc, l'airbag prend appui sur le thorax et récupère une partie des efforts exercés par la ceinture.
Déclenché à des vitesses d'impact de 25 km/h en moyenne, lors d’un choc avec un obstacle rigide, il permet de réduire efficacement les lésions à la tête et notamment les fractures faciales sans générer d'autres blessures.
Un airbag plus volumineux se déclenche à partir d'une vitesse de 40/45 km/h pour éviter un sur-risque d'apparition de fractures des avant-bras.
A savoir !L'airbag associé à une ceinture sans limiteur d'effort apporte une réduction de 80 % des lésions graves de la tête, comparativement à une ceinture sans airbag.
Une étude du Laboratoire d'Accidentologie, de Biomécanique et d'Etudes du Comportement Humain commun aux constructeurs français, menée sur un échantillon de 1 250 accidents graves avec blessures corporelles, démontre l'importance capitale de l'apport des moyens de retenue actifs que sont le couple ceinture/airbag.
Attention!L'efficacité de l'airbag est anéantie si la ceinture n'est pas attachée
Avec les dispositifs de retenue pour enfants « dos à la route », si la place occupée par l’enfant est équipée d'un airbag frontal, celui-ci doit être déconnecté : l'enfant serait soumis à un risque important de lésions cérébrales en cas de chocs.
Un professionnel automobile ou le livret technique du véhicule fournira les informations nécessaires pour empêcher le fonctionnement de l'airbag.
Et les airbags latéraux ? En choc latéral, le corps est plus rapidement exposé au risque d'intrusion et l'énergie n'est pas autant dissipée qu'en choc frontal par la déformation des structures du véhicule.
C'est pourquoi les airbags latéraux, visant à mieux protéger la tête, l'abdomen et le thorax, auront une efficacité plus limitée que dans les chocs frontaux.
Limitateur d’effort et prétensionneur : Tous les véhicules neufs en sont équipés à l'avant.
Il aide à réduire la gravité des blessures en abaissant le niveau de pression exercé par la ceinture au niveau du thorax :
En collision frontale forte (plus de 400 kg de pression à l'avant), la ceinture relâche légèrement sa retenue - jusqu'à 40 cm - pour une décélération du passager moins sévère.
Le corps de l'occupant se déplace vers l'avant et prend appui sur l'airbag qui va limiter le risque de blessures à la tête et au thorax.
Par rapport aux véhicules non équipés de ces limiteurs, pour un niveau de pression de 400 kg on obtient :
Une réduction de 80 % du risque thoracique grave et mortel
Une diminution de la mortalité globale de plus de 50 % et de la gravité de 40 %, chez les occupants à l’avant
Certains véhicules sont équipés de limiteurs d'efforts pour les passagers arrière, prévus pour se déclencher à partir d'une pression de 600 kg.
Le prétensionneur Lorsqu'un risque élevé de collision est détecté, ce système resserre préalablement les ceintures en une fraction de seconde pour "plaquer" l'occupant du véhicule contre son siège.
Pour les chocs très sévères, certaines voitures bénéficient du déclenchement d'un second prétensionneur.
Coup du lapin : la posture pour l’éviter
bon
pas bon
Régler l’appui-tête Un appuie-tête, pour remplir pleinement son rôle, doit limiter le déplacement de la tête vers l'arrière tout en amortissant le choc au maximum :
Bord de l'appuie-tête à hauteur du sommet de la tête
Appuie-tête le plus proche possible de la tête (maximum : 7 cm)
Redresser la position du dossier
Pour que l'appuie-tête soit efficace, il faut que le dossier soit le plus droit possible et que les épaules prennent appui sur le dossier : le déplacement de la tête et les contraintes supportées par les vertèbres cervicales seront alors réduits au maximum en cas de choc.
Le coup du lapin : ce qui se passe en cas de choc Lors d'un choc arrière, la tête est projetée violemment vers l'arrière (extension), puis vers l'avant (flexion).
C'est ce qu'on appelle le coup du lapin.
Dès une vitesse de choc de 10-15 km/h, la musculature n'a ni le temps, ni la force de contenir le mouvement.
La colonne cervicale est alors distendue avec apparition, selon l'importance du choc, de problèmes musculaires, tendineux ou ligamentaires, voire de fracture ou de luxation.
Ce phénomène est encore plus prononcé chez les femmes dont la musculature du cou est moins importante que celle des hommes.