Le domicile est par principe inviolable. C'est-à-dire que celui qui a le droit de se dire " chez lui " dans un lieu - peu importe qu'il soit propriétaire, locataire, ou occupant, du moment que le lieu est destiné à l'habitation, même s'il s'agit d'une chambre d'hôtel - est protégé contre l'intrusion des personnes privées et des agents publics, des arrestations arbitraires et des perquisitions illégales. On peut toujours entrer chez son conjoint, sauf si le tribunal a autorisé celui-ci à avoir un domicile séparé.
Quand et par qui le domicile d'un particulier peut-il être forcé ?
Par un officier de police :
Une perquisition doit avoir lieu :
De 6 h du matin à 21 h ;
l'accord écrit de la personne chez laquelle a lieu la perquisition doit être donné avant la perquisition.
la perquisition doit se faire en présence de l'intéressé ou de son représentant ou de deux témoins requis par l'officier de police judiciaire.
A noter : en cas de flagrant délit, l'assentiment de la personne n'est pas requis mais sa présence, celle de son représentant ou encore de deux témoins est indispensable.
Il existe des exceptions :
dans les affaires de stupéfiants, de terrorisme et de proxénétisme, les perquisitions nocturnes peuvent être autorisées par un magistrat. Les perquisitions peuvent également être pratiquées sans l'accord de la personne en matière de terrorisme, mais l'autorisation du président du tribunal de grande instance.
les perquisitions nocturnes peuvent être autorisées en cas de flagrant délit.
Par un huissier :
Pour procéder à une saisie, un huissier peut forcer le domicile d'un particulier, même en son absence, à condition :
qu'il ait averti par un avis de passage,
que la saisie ait lieu un jour ouvrable, entre 6 heures et 21 heures
qu'il soit accompagné par un commissaire de police (ou par le maire).
C. pr. pén. : Art. 56 et s. et 76 ; Art 706-24 et s. C. pén. : Art 226-4